Le temps est aux ballons d'essai. M. Lamy a lancé le débat, "à ce niveau de chomage, il faut baisser le SMIC". M Gattaz embraye illico, et surenchérit "il faut baisser le SMIC" pour créer des emplois. Devant l'indignation des syndicats, le gouvernement fait mine de ne rien envisager de tel, Mme Belkacem jure ces grands dieux qu'il n'en est pas question. Mais dans le même temps le chef suprême convoque des économistes soit-disant de gauche qui défendent un SMIC jeunes d'un an pour leur mettre le pied à l'étrier dans l'emploi.
Dans cette 5ème république, où le gouvernement est une courroie de transmission du président, le parlement une chambre d'enregistrement et le parti majoritaire un vivier de carriéristes en attente de postes juteux. Il n'est pas dificile de prédire la prochaine ėtape, le gouvernement va nous annoncer la panachėe au chômage: un nouveau CPE. Comme si dėshabiller Pierre (les "vieux" en poste) pour habiller Paul (les jeunes diplômés) créait des emplois.
Dans la pénurie d'emplois actuelle, seul la réduction du temps de travail pourrait partager équitablement les emplois entre vieux et jeunes (voir proposition concrète :
http://blogs.mediapart.fr/blog/pourlavenir/310512/reduire-le-chomage-par-le-partage-des-emplois-penibles ).
Offrir un SMIC jeunes aux patrons, c'est non seulement interdire toute indépendance financière aux jeunes actifs, mais c'est mettre une épėe de Damoclès sur la tête de leurs parents, qui trembleront d'être licenciés pour l'embauche de leurs enfants beaucoup moins "coûteux".
Grace au sens exceptionnel du timing de ces annonces, jeunes et moins jeunes électeurs peuvent immédiatement donner leur avis sur cette mesure par les Europėennes. Et cette fois, ils auront compris, pour que le message soit suffisament clair pour être reçu, il ne doivent pas s'abstenir, mais voter pour l'opposition de Gauche. Pas voter pour la "gauche-medef" ou la "droite-medef" et encore moins voter pour le FN du tri sélectif entre bons travailleurs, bons chômeurs et tous les autres, ceux qui ont le mauvais pédigree ou simplement le tord de ne pas penser comme eux.
Pour aider notre président à améliorer notre "compétitivité" je re-publie la lettre ouverte que je lui ai adressée le 14/12/2012 par le site du courrier au Président de la République. A part que Mme Parisot a été remplacée par M. Gattaz tout reste d'actualité :
"Un conseil Monsieur Hollande, le seul choc de compétitivié suffisant pour être compétitif avec les travailleurs forcés chinois est le rétablissement de l'esclavage.
Maintenant que Madame Parisot à vu le reportage d'"Envoyé spécial" sur l'organisation du travail à la Foxconn pour Apple, elle ne va plus vous lâcher. Votre pacte de compétitivité et les assouplissements du SMIC et de la fexibilité que vous êtes prêt à lui accorder ne peuvent suffire au Medef. Seul le rétablissement de l'esclavage peut rendre aux entreprises françaises la compétitivité nécessaire à une concurence libre et non faussée avec les entreprises chinoises.
Comme depuis le recadrage de votre ministre du redressement productif, et votre soutien à M Mittal, les patrons du CAC 40 savent que vous n'avez rien à leur refuser, ils ne vont plus vous lâcher. Pour que le reste de votre quinquénat soit confortable mieux vaut leur accorder tout de suite la suppression totale du code du travail.
Bien sûr, il faudra aussi les aider à aller exporter leurs produits sur Mars, puisque, ni les français, ni les chinois, ni aucuns esclaves terriens ne pourront acheter les millions de véhicules, d'ipad, de gadgets, produits. À moins que d'ici là les robots aient étė programmés pour consommer à notre place et aussi à voter socialiste aux élections !"