Pour notre gouvernement, les émigrés Rom sont à renvoyés en Roumanie, mais il est très normal d'aller débaucher les médecins de ce pays pauvre et de laisser sans médecins sa population qui a pourtant payer leurs formations.
De plus, notre gouvernement "socialiste" accueille à bras ouverts les riches quataris, qui dans leur pays exploitent des ESCLAVES (Népalais et autres) et où aucune justice n'existe pour les étrangers, même pour les plus riches (voir "Envoyė spécial" "la face cachée du Quatar" (http://www.france2.fr/emissions/envoye-special/les-otages-francais-du-qatar_144403). Mais il fait la chasse aux travailleurs sans papiers qui rêvent de s'intégrer ici.
Parallèlement, les Français, qui s'indignent des pauvres venant chercher du travail en France, envoient leurs enfants travailler, et si possible, faire fortune, à Londres ou aux USA. Ils trouvent aussi très normal l'émigration fiscale vers la Belgique ou la Suisse et rêvent de prendre leur retraite au Maroc ou en Thaïlande, où la vie n'est pas chère (une bonne n'y coute quasi rien). Car bien sûr, pour beaucoup, il y a émigration et émigration, la bonne pour eux, la mauvaise pour les autres.
Les raisons de l'émigration devraient donc être comprises par tous et, de plus, la liberté de vivre où l'on à choisi est un droit de l'homme. Mais tout est dans les proportions de l'ėmigration. Tout dépend de la capacité d'assimilation économique des émigrés dans un pays. Quand la proportion d'émigrés menace l'équilibre de l'emploi et donc aussi la capacité d'intėgration culturelle à la population autochtone, l'instinct de survie de celle-ci se cristalise sur le rejet de toutes différences. Alors, une réaction de défense, forge un retrait sur l'identité nationale, porte ouverte à toutes les ségrégations, à tout les facismes.
Nier la nécessité d'adapter l'imigration à la capacité d'assimilation économique d'un pays, c'est ouvrir les vannes à la xénophobie et aux partis politiques qui la revendique. Quand l'humanisme et la générosité de la gauche lui font nier le besoin de limiter l'imigration, elle encourage encore plus le besoin de se défendre et rejettent tous ceux qui se sentent menacés vers des solutions simplistes. Le FN et de plus en plus l'UMP surfent sur ce désarroi.
Alors que faire?
Fermer toutes les frontières et vivre dans la forteresse Europe ou même dans la forteresse France? C'est imposible matériellement, c'est croire qu'il est possible de stopper l'instinct de vie qui fait risquer leur vie aux migrants qui cherchent un avenir meilleur ici. Qui peut croire que les centaines de morts de Lampédusa et les multiples autres tragédies, les dissuaderont de tenter leur chance, légalement ou illégalement. C'est juste cyniquement accepter, ces sacrifices humains et aussi les drames des reconduites à la frontière.
Faut-il faire ce que fait l'Europe ultra-libėrale actuelle? C'est à dire anéantir toutes nos protections sociales et rabaisser notre pouvoir d'achat au niveau des pays les plus pauvres de la planète. Quand notre "compétitivité" salariale et donc notre atractivité sociale seront égales à celles du Bangladesh, nos gouvernants croit-ils que l'émigration ce tarira. Même pas! car le changement climatique aura fait sombrer le Bangladesh sous le niveau de la mer et ses millions de réfugiés climatiques n'auront d'autre choix que d'émigrer pour survivre.
Alors que faire?
La solution ne peut qu'être dans l'élévation des conditions de vie des populations qui survivent dans la misère. Si elles pouvaient vivre décemment dans leur pays, peu de personnes choisiraient d'ėmigrer. On ne choisi pas de quitter sa famille, sa culture, son pays, de risquer sa vie, sans la nécessité impérative de la survie et de l'espoir d'un avenir meilleur.
Mais comment relever les conditions de vie de milliards d'individus?
Les apôtres du libéralisme ėconomique nous ont vantée la "mondialisation heureuse" de la concurrence sauvage entre, les pays, les entreprises, les salariés. Cette mondialisation ultra-libérale de "la concurrence libre et non faussée" devait relever les niveaux de vie des "pays en voie de développement". C'est le contraire qui s'est produit, c'est notre niveau de vie qui dégringole au niveau des pays "émergents".
Alors faut-il rejeter la mondialisation? Peut-on de nouveau vivre comme il y a deux siècle? Peut-on vivre sans (au minimum) des importations de pėtrole ou de matières premières que nous n'avons pas. L'autosuffisance, alimentaire (pourtant souhaitable) et industrielle est-elle possible en gardant notre mode de vie. Même si ce mode de vie doit devenir plus sobre pour sauvegarder notre planète, il n'est pas possible de revenir à l'âge de pierre pour ne pas dépendre des autres. L'interdépendance de nos sociétés interdit la fermeture des frontières aux marchandises sinon aux personnes.
Alors pourquoi ne pas mettre en place une MONDIALISATION SOCIALE? Une mondialisation régulée, avec des législations sociales, environnementales, fiscales, commerciales, égalisées par le haut dans tous les pays du monde. Dans cette mondialation l'ONU pourrait, devrait jouer un rôle majeur. Mais l'ensemble des pays de l'ONU sont-ils capables de comprendre ces enjeux mondiaux, sont-ils capables d'oublier leurs intérêts propres immédiats, sont-ils capables de se mettre d'accord sur des mesures de sauvegarde de la planète et de sa population entière? On peut en douter.
L'Europe ne pourrait-elle pas être ce régulateur mondial? N'a-t-elle pas l'échelle économique suffisante pour imposer des règles sociales à ses partenaires commerciaux. Bien sûr que oui ! Mais les Merkel et Hollande ont décidé d'abandonner tout le pouvoir de l'Europe aux USA. Les Etats Unis espionnent jusqu'aux téléphones des chefs d'états européens, mais après une comédie d'indignation diplomatique, ils continuent de "négocier" notre reddition économique et sociale dans le traité de libre-échange transatlantique.
Pourtant, une EUROPE SOCIALE, PROTECTRICE et REDISTRIBUTIVE, unie par un gouvernement européen élu directement par l'ensemble des ses citoyens et forte d'être la première puissance économique mondiale (23% du PIB mondial) pourrait imposer ses règles sociales à tous les pays du monde. Par un protectionnisme social et environnemental, elle pourrait relever les normes du commerce international et imposer le partage des richesses indispensable, aussi bien au niveau de l'Europe que du Monde. Elle pourrait, par une TAXE EUROPEENNE REDISTRIBUTIVE, inciter ses partenaires commerciaux à relever leurs protections sociales et financer la mise en place de sécurités sociales dans les pays pauvres. Le principe de cette taxe existe, mais personne ne s'y intéresse. La Taxation des Machines et des Polluants pourrait généraliser le bien être social et supprimerait la nécesité d'émigrer (lire la TMP et TMPE sur :
http://blogs.mediapart.fr/edition/entre-republique-et-bastille/article/300714/sauvons-la-secu-cotisations-patronales-sur-le-capital-au-lieu-de-sur-le travail
Faire cette Europe sociale, protectrice et redistributive est la seule solution aux problèmes de l'émigration. Y aura-t-il un parti pour la défendre aux élections europėennes? Les Français, les Européens, la choisiront-ils ou préféreront-ils le repli sur l'égoísme national et la fermeture au monde? N'y a t-il qu'à attendre la fin de la civilisation dans les guerres civiles et internationales que les facismes et les nationalismes nous préparent? A nous de choisir.