Parfois, en désespoir de cause, j'ai envie de céder à l'air du temps et d'appliquer l'égoïsme exacerbé glorifié par notre société et de dire "après moi le déluge", peu m'importe l'avenir de la société. Des banquiers rivalisant en super bonus, aux footeux mercenaires du plus offrant, en passant par l'actionnaire se précipitant sur les actions des entreprises qui licencient, ou simplement, au salarié qui, soulagé de ne pas faire parti de la dernière charrette, s'écrase devant le licenciement de son collègue, tout nous dit qu'il n'y a de salut que dans l'individualisme.
Aussi qu'ai-je a gagner à manifester le 10 septembre contre une réforme des retraites qui ne concernera que les salariés en poste par l'augmentation de leurs cotisations sociales (je suis au chômage je n'en paie pas) ou les jeunes nés après 1973 (je n'ai pas d'enfant) par l'allongement de leur temps de cotisations. De toute façon ma retraire ce sera au chômage avec 480€/mois jusqu'à 67 ans et ensuite au minimum vieillesse avec 750€/mois jusqu'à la fin de mes jours.
Alors pourquoi aller risquer d'étouffer dans les gaz lacrymogènes de M. Valls ? Peut-être par dignité, parce que j'en ai assez de ma descente dans la misère et que je veux éxiger une vie décente. Peut-être que je ne supporte plus l'arrogance des plus riches qui ne savent même plus comment dépenser leur argent mais qui en veulent toujours plus. Peut-être parce j'en ai mare de subir sans rien dire et sans ne pouvoir rien faire, la lente dégénérescence de la société, la dissolution de la cohésion sociale et l'augmentation de l'insécurité, quand les frustrations créées par notre sociètè de consommation poussent certains jeunes à la dėllnquence ou au vandalisme. Peut-être parce que j'ai besoin d'exprimer toute ma colère et ma révolte devant les injustices de ce monde.
Pourquoi je serais dans la rue le 10 septembre ? Peut être, comme quelques derniers des mohicans, pour qui il n'y a pas que le bien être matèriel et personnel qui compte, par Idéalisme pour la sociėté.