Les choses sérieuses commencent enfin. La plus relevée des compétitions internationale s'avance et notre sang ne fait qu'un tour. Depuis quelques jours, à la rédaction de Mediapart, la minorité (pas si petite) des journalistes-footeux sent la pression monter.
Certains ne parviennent plus à tenir leur concentration de travail, tant qu'ils ne sont pas sûrs de la bonne combinaison présenter à leurs concours de pronostics.
Certains autres testent leurs (mauvaises) blagues, qui ont vocation à s'étrenner inlassablement, au gré des soirées “bières-foot” («T'as vu le groupe B: Allemagne, Autriche, Pologne, Croatie… c'est le groupe de l'anschluss!»).
D'autres encore réorganisent à la hâte leurs agendas («Tu crois que je peux reporter ce rendez-vous?»).
Tous subissent les brimades du rédacteur en chef Euro-sceptique…
Faut dire que le championnat d'Europe des nations, c'est caviar sur macaron… Y a pas de petits matchs, pas de petit pays (enfin, à part l'Autriche qui se retrouve là en tant que pays organisateur), pas de petits joueurs… Que des affiches et pas d'Arabie Saoudite ou de Honduras pour se divertir. Et la France qui pourrait très bien se faire éliminer après trois matchs…
Un petit mois durant, on va disserter à l'envie du jeu de tête de Thierry Henry, accumuler les ruses pour éviter les scènes de couple, calculer et recalculer les goal-average, y croire sans y croire mais en y croyant quand même à cette victoire finale. Comme en 2000. Quand les Italiens ont rebouché le champagne…
Outre les humeurs des footeux de Mediapart, sont invités à participer tous les abonnés pour qui cet état de nerfs bien particulier veut dire quelque chose. Habitués de l'édition “Coup de tête”, lecteur spécialiste es-Domenech, blogueurs de l'étranger… “À Vienne qui pourra…” sera le rendez-vous des mordus de ballon, qui pensent que le sport est une chose trop sérieuse pour qu'on le laisse aux seuls journalistes sportifs.