Billet de blog 23 juin 2008

Michaël Hajdenberg (avatar)

Michaël Hajdenberg

Journaliste à Mediapart

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Lois des séries

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Turquie, Allemagne, Russie, Espagne. Le dernier carré a de la gueule. Mais faut-il vraiment parler de surprises?

- Un grand classique: la vérité des poules n’est pas celle des matchs à élimination directe. Trois des demi-finalistes n’avaient fini qu’en deuxième position de leur groupe lors de la phase de championnat initiale. "Raymond l'absence", celui qui n'est jamais jamais présent quand il faut réagir, aurait donc eu raison de se satisfaire du nul initial contre la Roumanie ? Certes, "rien de sert de courir...", Raymond. Encore faut-il partir à point.
- Au final, un seul groupe du premier tour n’a pas de représentant en quarts: le Groupe C. Celui-là même qu’on avait surnommé le «groupe de la mort». Une appellation aussi éculée qu’injustifée - une fois de plus. Pourquoi les « groupes de la mort » débouchent-ils toujours sur des morts subites ? Trop d'énergie laissé dans les premières rencontres? On ne peut pourtant pas dire que les Pays-Bas se soient épuisés : ils avaient laissé une grande partie de leurs titulaires au repos pour le troisième match de poule. Quant aux Italiens, il ne pouvaient pas non plus être plus fatigués: 10 de leurs joueurs ne courrent que sur les 2/3 du terrain. Leur entraîneur leur a certifié qu'il y avait des serpents près du but adverse. Une explication, Monsieur Alliès ?
- Justement, ces Italiens. Ils ont réussi à nous offrir face à l’Espagne un spectacle encore plus tragique que les Français et les Roumains, ce qui n’est pas donné à tout le monde : vont-ils encore avoir l’outrecuidance de se lamenter ? On les entend déjà pleurer : « Perdre aux penaltys, quelle injustice… » Sauf quand on ne fait jamais le nécessaire pour gagner. C'est vrai, la Squaddra azzura s’est déjà inclinée aux tirs aux buts en 90 (1-1), 94 (0-0), 98 (0-0). Mais elle a gagné grâce à cette épreuve en 2006. A chaque fois en alignant une équipe ultra-défensive. Elle n'essaie pas de marquer: elle ne peut donc s’en prendre qu’à elle même quand, fréquemment, elle échoue aux penaltys.