Depuis le 9 février, huit activistes dénoncent la recrudescence des violences faites aux femmes et ont pris place sous une bache, en plein centre de Madrid, pour interpeller les citoyen.ne.s. Trois ont du abandonner, dont une est partie à l'hôpital, mais elles sont encore cinq à tenir la place, Puerta del Sol.
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Selon le ministère de la Santé et de l'Égalité, 15 femmes victimes de violences machistes ont péri depuis le début de l'année. C'est le bilan le plus lourd pour un mois de février depuis qu'existent des statistiques officielles à ce sujet. Mardi encore, une femme de 34 ans poignardée à Santa Perpètua de Mogoda (Barcelone), est morte en se vidant de son sang en face de l'école où elle travaillait.
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À travers un manifeste abordant 25 points, l'association Ve-la Luz demande le réajustement de la loi 01/2004 sur les mesures de protection intégrales contre la violence de genre. C'est-à-dire y inclure, par exemple, la reconnaissance des traites et de l'exploitation sexuelle comme des violences, la reconnaissance du statut de victime pour l'entourage immédiat d'une femme maltraitée (les enfants) et inversement pour une mère dont l'enfant a été violenté.e par le conjoint ou ex-conjoint, que l'État prenne en charge les pensions alimentaires en cas de sentence judiciaire relative à une violence machiste, le durcissement des peines, l'application du texte de la Convention d'Istanboul ou encore la création d'un corps de police affecté de manière permanente à la sécurité des victimes ayant porté plainte.
Le manifeste a déjà reçu l'appui de plus de 120 000 signataires et une pétition en ligne circule également.