Georges de Furfande

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Inside Banking

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Billet de blog 12 octobre 2008

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La boîte à outil de l'Eurogroupe

L'Eurogroupe prétend avoir une boîte à outil, mais est manifestement face à des problèmes dont elle ne comprend ni la nature ni l'étendue. Garantir les prêts interbancaires ne résoudra pas plus le problème du manque de confiance entre banques, comme l'infusion de liquidité ce sera au mieux un palliatif temporaire. Dire que cette garantie sera au taux du marché, alors qu'il n'y a plus de marché et que les taux sont prohibitifs et rendent les taux aux entreprises insupportable montre un manque total de compréhension. De plus garantir l'ensemble des prêts interbancaires (car ce ne peut être une mesure limitée à l'Europe) est au delà des possibilités financières des Etats, comme d'ailleurs des engagements de recapitalisation. A ce rythme la crise de confiance va s'étendre à la signature des Etats, comme c'est déjà le cas pour l'Islande.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'Eurogroupe prétend avoir une boîte à outil, mais est manifestement face à des problèmes dont elle ne comprend ni la nature ni l'étendue. Garantir les prêts interbancaires ne résoudra pas plus le problème du manque de confiance entre banques, comme l'infusion de liquidité ce sera au mieux un palliatif temporaire. Dire que cette garantie sera au taux du marché, alors qu'il n'y a plus de marché et que les taux sont prohibitifs et rendent les taux aux entreprises insupportable montre un manque total de compréhension. De plus garantir l'ensemble des prêts interbancaires (car ce ne peut être une mesure limitée à l'Europe) est au delà des possibilités financières des Etats, comme d'ailleurs des engagements de recapitalisation. A ce rythme la crise de confiance va s'étendre à la signature des Etats, comme c'est déjà le cas pour l'Islande.

Barroso a aussi parlé de modifications des normes comptables : on cherche à casser le thermomètre pour cacher la fièvre, ce qui veut dire que l'on ne suivra pas la progression du mal.

Par ailleurs on ne peut que constater comment le problème est la volonté des régulateurs de laisser contourner les règles qu'ils adoptent. Modifier les règles comptables pour que les banques n'aient pas à respecter les ratios prudentiels est exactement de même nature que l'attitude qui avait été de laisser les banques contourner les règles prudentielles par la titrisation et les SIV.

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