En baissant après l'euphorie irrationnelle des deux derniers jours, les marchés boursiers retrouvent du réalisme. Contrairement aux opinions de MM. Trichet et Giscard d'Estaing, les marchés boursiers ne perdaient pas l'esprit en chutant. A l'heure actuelle les marchés ne prennent pas encore suffisamment en compte le caractère totalement artificiel des niveaux passés et ils sous évaluent les risques de récession, sans parler des risques cataclysmiques potentiels résultant des produits dérivés. Les valorisations des actions doivent non seulement prendre en compte des révisions de prévision, mais aussi les risques considérables que ces prévisions, même revues à la baisse, ne soient pas réalisées.
Le plan européen peut avoir sauver les banques, il n'a eu aucun effet notable à l'heure actuelle sur le coût du crédit, ni sur sa disponibilité. L'activité des entreprises est étranglée, et ce n'est pas l'acceptation d'un code de conduite volontaire et sans sanction quant à la rémunération des dirigeants qui est la condition qui devrait être mise à l'octroi des garanties et à la recapitalisation des banques. La responsabilité des dirigeants fautifs, comme celle de tous ceux qui ont participé aux dérives , auditeurs, avocats, banques conseils et agences de notation, doit être engagée, au civil sinon au pénal. Des enrichissements considérables ont été abusivement constitués, ceux dont la rémunération était fonction des profits doivent participer aux pertes, ceux qui participé à la fabrication des produits toxiques et qui en ont tiré des profits éhontés doivent être sanctionnés