VOUS EN VOULEZ DE « JE ME SOUVIENS ? » ET BEN EN V’LÀ TOUT PLEIN !

Je me souviens des roulements à billes et des lanières en cuir des patins à roulettes.

Je me souviens du lapsus « le pope est mart », prononcé à la télé gaulliste par un journaliste officiel d’état le jour du décès du pape Jean XXIII en 1963.

Je me souviens du paquet de Gauloises à un franc trente-cinq que mon père m’envoyait chercher au tabac du coin.

Je me souviens de la Citroën traction 11 légère de mon père.

Je me souviens de ma retraite de communion à l’abbaye Saint-Sixtus de Westvleteren (Flandre belge) en 1966. C’est comme ça que j’ai découvert la bière. Elle était servie en pichet en verre d’un litre.

Je me souviens de l’accident à Saint-Martin-d’Estréaux en 1959 avec la Panhard Dyna Z flambant neuve que mon père conduisait à la cravache.

Je me souviens du premier baiser avec Anne C. à Malo-les-Bains, en 1969, devant l’école de filles.

Je me souviens des larmes de ma mère, le jour de la mort de Charles de Gaulle.

Je me souviens de la victoire éclair de l’État d’Israël contre les nations arabes en 1967.

Je me souviens du sergent qui m’a traité de crétin au 1^er RI de Sarrebourg. L’un des premiers de la liste de cons qui s’en est suivie au fil des décennies.

Je me souviens de Laurence qui sonnait à ma porte à 3h du matin. Elle était somptueuse en talons aiguille et en robe moulante.

Je me souviens de ma première voiture, une Jeep Willys, prêtée par la République.

Je me souviens du monument aux morts de la place de Gaulle à Malo-les-Bains.

Je me souviens de la victoire des bleus lors de la coupe du monde de 1998.

Je me souviens du 10 mai 1981. Ma vieille Peugeot 504 en a pété de joie son pot d’échappement.

Je me souviens de ce palot avec Anne L. sous la tour Eiffel, en 2006, suivi de la crème glacée à la vanille au Trocadéro.

Je me souviens du premier frottage de pots à plus de 160 en sortie d’autoroute avec la Suzuki 500, précédé de mon copain Thierry.

Je me souviens de la neige et du verglas le 10 janvier 1979 en route pour la maternité, au volant de notre Dyane Citroën orange. Frédérique est née.

Je me souviens de mon premier jour à l’ANPE, le 17 décembre 1982. Mes chaussures étaient boueuses, vu le temps de m.... Une collègue sans manières me l’a fait remarquer. Mais depuis, je prends soin de cirer mes pompes. Merci à cette conne.

Je me souviens des cargos de la NOCHAP amarrés aux quais de Dunkerque.

Je me souviens des Balto que j’allumais avec un briquet IMCO à essence à la sortie du collège Saint-Jean-Baptiste de Coudekerque-Branche.

Je me souviens de ce soir où ma 1ère épouse m’a fait remarquer avec tact que j’étais bourré.

Je me souviens du jour, à l’ANPE, où j’ai dû séparer deux de mes collègues de travail prêtes à se foutre sur la gueule.

Je me souviens de mon copain Joseph de Retournac. Il est devenu héraldiste, d’extrême-droite et catholique intégriste.

Je me souviens de l’eau gratuite de la pompe publique à la sortie de l’usine Badoit, à Saint-Galmier.

Je me souviens de l’annonce de l‘assassinat de Kennedy, sur Europe 1, le 22 novembre 1963.

Je me souviens du concert de Pink Floyd à Knebworth park le 5 juillet 1975. Ça sentait le joint dans un rayon de 5 kms. Les Bobbies étaient impassibles.

Je me souviens de ma Monet-Goyon 125.

Je me souviens de la première fois que j’ai assisté à un concert d’Allain Leprest en 2007.

Je me souviens de Djamel (Mohamed, Ahmed?) le jour où il s’est fait insulter de sale bougnoule, alors que nous attendions notre tour pour être vaccinés du covid à Dieppe. Je l’ai réconforté.

Je me souviens de mon premier (et seul) shoot de brown sugar à Orange en 1976.

Je me souviens de mon premier havane chez Gérard, à Noisy-le-Grand.

Je me souviens de la Pilsen pression au troquet Le Calice, au débouché de la place Jean-Bart, à Dunkerque.

Je me souviens du Ville de Reims de la NOCHAP en escale à Dunkerque.

Je me souviens de M. Kieffer, prof’ de français en 4ème, au charisme impressionnant.

Je me souviens des somptueux bureaux de la maison Worms C.M.C. quai de la Citadelle du temps ou le bon M. Fina en était le directeur.

Je me souviens des files les jour de pointages à l’ANPE, 19 rue des Bazennes à Dunkerque.

Je me souviens de Robert Desgarceaux, dit Bébert Tapdur, directeur du CEG de Malo-les-Bains.

Je me souviens du laminoir de l’usine des dunes/CAFL de Leffrinckoucke que surveillait mon vieux, impérial devant le four Pit.

Je me souviens des fusils de chasse juxtaposés peaufinés par mon oncle Antoine (dit Dédé) à Saint-Galmier.

Je me souviens de la façade sud de l’imprimerie nationale rue de Javel à Paris.

Je me souviens de la forêt noire servie à la brasserie Georges à Lyon.

Je me souviens du restaurant Michel Ploton, « Le clos des lilas » à Saint-Étienne.

Je me souviens des Salaisons de la roche à Bas-en-Basset (Haute-Loire).

Je me souviens de Jean-Pierre à Cordes-sur-Ciel.

Je me souviens du seul prof’ de maths que j’ai aimé. Pour les maths, c’était râpé, mais il m’a fait découvrir la musique classique.

Je me souviens de ma première rencontre avec Jacques Yvart. Ce jaloux trouvait que je n’avais pas une tête à chapeau.

Je me souviens du troquet Chez Borel en Citadelle de Dunkerque.

Je me souviens de mon arrivée à l’aéroport de Varsovie, le dimanche 18 octobre 1987.

Je me souviens de mon premier Zippo. Un chromé brossé de base.

Je me souviens du 14 septembre 1970 où j’ai eu le coup de foudre pour Patrice, le pote de ma vie.

Je me souviens du concert de Diana Krall au Forest national de Bruxelles en avril 2004. Ma fille m’avait offert un billet pour mes 50 ans.

Je me souviens des hamburgers à minuit, en sortant des clubs de De Panne (Flandre belge).

Je me souviens de Graveyard Railway, Fax Ignis et de Nadja, trois groupes de rock dunkerquois. Des copains.

Je me souviens de mon premier chien, Micky, adopté à la SPA de la Vallée de la Lys.

Je me souviens des concerts de l’harmonie sous le kiosque de la place Turenne à Malo-les-Bains.

Je me souviens de Fawzia, ado de l’aide sociale à l’enfance, cognée par un cadre éducateur en lequel elle avait totale confiance.

Je me souviens du gars qui a brûlé le feu tricolore au moment où je me pointais en bécane. J’ai vu ses yeux.

Je me souviens de la rue du soleil, à Saint-Étienne, où habitait ma grand-mère maternelle, Joséphine.

Je me souviens de la gare de Rouen le jour de notre premier RDV avec Anne, en janvier 2007.

Je me souviens de mon premier jour de vacances scolaires, le 24 juin 1967, à vélo, avec Claude, mon copain homonyme.

Je me souviens des week-ends au lac Van Loppem, du côté de Bruges.

Je me souviens de ma 504 TI pourrie de rouille, mais elle déménageait velu !

Je me souviens de mon premier appart’, 37 rue de Bir Hakeim à Malo-les-Bains.

Je me souviens de René Carême, Maire de Grande-Synthe que j’ai tant aimé.

Je me souviens de Fresh, de Kool & the Gang, que nous avons tant dansé.

Je me souviens de ma visite de l’abbaye trappiste d’Orval en 1988.

Je me souviens des fêtes chez Brigitte et Pierre, au Val-Saint-Pierre, à Bray-en-Thiérache.

Je me souviens quand j’ai appris que j’avais un cancer.

Je me souviens de Chez Achille, le coiffeur de la rue Adolphe Geeraert à Malo-les-Bains, avec ses tifs gominés, sa maïs fixée au bout d’un fume-cigarette au-dessous de sa moustache à l’italienne et sa courte blouse en nylon bleu.

Je me souviens des pavés du centre-ville de Dunkerque à la fin des années cinquante.

Je me souviens de la 1ère fois où j’ai cuisiné un couscous.

Je me souviens de mon circuit 24, Noël 1965 ?

Je me souviens de la première fois où j’ai écouté « Le prélude à l’après-midi d’un faune » de Debussy.

Je me souviens de ma deuxième visite à ma pneumologue, le Dr G. au Havre. Elle m’avait reproché de porter une casquette au lieu du fédora arboré lors de la première consultation.

Je me souviens de mon ami J.C. quand il m’a appris qu’il était atteint du SIDA.

Je me souviens d’Emmanuel M. m’emmenant visiter les coins qu’il aimait dans sa Toulouse adorée.

Je me souviens de Jean-Pierre et de son émission « Sexigénaires », sur une radio libre du Tarn, à laquelle j’ai contribué pendant 7 ans.

Je me souviens de ma première rencontre par effraction avec les copains du fanzine dunkerquois « La vigie de la Citadelle », en 1999.

Je me souviens du jour où j’ai arrêté de fumer. Depuis, je me fais un cigare par semaine.

Je me souviens du jour où mon père a accepté de me raconter sa guerre.

Je me souviens d’un expresso pris au comptoir d’un bar-tabac rue de Javel à Paris un matin de printemps ensoleillé. J’ai pensé à Francis Lemarque.

Je me souviens d’un chef d’agence ANPE obsédé sexuel et harceleur. Avec les copains (pines), on a mis du temps à le faire sauter.

Je me souviens de Retournac. Là, j’étais heureux.

Je me souviens de mon élection en tant qu’adjoint au maire de Grande-Synthe, le 9 mars 1983. Un copain, opposant de droite, avait voté pour moi, ce qui m’a valu l’aigreur de mes camarades socialistes pendant des années.

Je me souviens de mon oncle Gilbert, impérial au volant de sa Renault Frégate entre Saint-Galmier et Retournac .

Je me souviens du pub du coeur de Londres où se morfond Gainsbourg.

Je me souviens du schnaps offert par un paysan allemand à 6 heures du matin, alors que je montais la garde dans une pâture où passait la frontière. Les frontières, c’est sur les cartes. Sur le terrain, on ne les voit pas. On peut boire ensemble.

Je me souviens du feuilleton télévisé « L’âge heureux » sur la première chaîne de télévision.

Je me souviens de ma tante qui habitait rue des moines, dans le 17ème arrondissement de Paris.

Je me souviens de la deuxième élection de Trump en 2024.

Je me souviens de la première fois où j’ai vu le film de Victor Fleming, « Dr Jekyll et Mr Hyde. »

Je me souviens « du dernier jour de ta vie »  de et par Étienne Daho.

Je me souviens du Mont Gerbizon et du Velay.

Je me souviens de la « tomate » et du « perroquet ».

Je me souviens de la cuisinière en fonte et du sol en terre battue de Retournaguet.

Je me souviens de notre réunion de « La Vigie de la Citadelle » au Galion, à Zuydcoote, en mars 2025.

Je me souviens de l’un de mes chiens, Mozart, un spitz nounours.

Je me souviens de ma 404 familiale 7 places, don de mon beau-père en 1978.

Je me souviens d’Isabelle Huppert photographiée dans un café parisien par Robert Doisneau.