Dans la poussière du grenier je l'ai retrouvé ce vieux disque, lui je l'avais oublié mais la berceuse d'Idir, celle que diffusait plusieurs fois par jour la chaîne francophone de Radio Alger, je l'ai gardée dans mon coeur, surtout parce-que Zina la chantait...
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1974. Nous faisions notre service militaire au titre de la coopération à Alger, nous étions colocataires d'une villa à Palm Beach...entre Sidi Feruch et Zéralda. En dehors de l'été le portail du lotissement restait ouvert, nous occupions la première maison, Zina vivait avec sa famille dans le gourbi tout à côté. Ses parents l'envoyaient chercher l'eau au robinet de notre jardin...asséchant un instant nos lavabos du premier étage...Et l'été il fallait payer pour entrer dans ce camp de riches qui n'était pas encore affublé du nom de « resort », où allais-tu alors, chercher l'eau, Zina ?
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Zina qu'es-tu devenue toi qui chantait en riant la berceuse kabyle ? Tu ressemblais à ces petites filles du Cambodge que plus tard j'ai photographiées.
Tu es déjà trop âgée pour que ce soit à toi que soit dédié le chant de Babylone, mais as-tu fait souffrir beaucoup d'hommes aussi beaux que celui qui aujourd'hui chante ton nom ?