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Billet de blog 24 mai 2014

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Le "morfondadi"

     Un reportage dans les années 70-80, que j’avais regardé avec mon père, montrait comment dans les campagnes limousines subsistait encore une vieille pratique, de ce qu’on pourrait appeler une médecine familiale.

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Illustration 1
© dr

Un reportage dans les années 70-80, que j’avais regardé avec mon père, montrait comment dans les campagnes limousines subsistait encore une vieille pratique, de ce qu’on pourrait appeler une médecine familiale. En cas d’infection respiratoire (je suppose, grippe ou rhume), on pratiquait le « morfondadi », qui consistait à enfouir le malade  sous une couche d’édredons pendant plusieurs jours, le but étant qu’il transpire beaucoup, afin, en quelque sorte, de  faire sortir  le mal par les pores de la peau. Malheureusement ma mémoire étant défaillante, je ne suis pas sûre, que la recette que je vous livre  soit  complète, d’autres moyens  étant peut-être adjoints afin de renforcer cette suée.

Cette recette, particulièrement odorante, avait beaucoup séduit mon père, lui qui  se méfiait beaucoup de la médecine, et voyait dans tout médecin un Dr Knock. Grand tabagique devant l’Eternel, il était amené à multiplier les infections respiratoires, et nous déclarait régulièrement qu’il avait fait une bonne séance de "morfondadi" la veille. Ses sueurs nocturnes (spontanées) étaient pour lui le signe d’une amélioration.  Je m’arrêterais là car je ne veux pas tenir ici une rubrique de médecine, mais il y a un monde entre nos représentations de la maladie et la réalité.

   Mais au fait, il faut que je vous dise aussi pourquoi le "morfondadi"  est revenu cette semaine à ma mémoire. J’ai été victime cette semaine d’une bonne fièvre due à une angine et je me suis comportée en malade (que j’étais) qui n’écoute pas son médecin (que je suis aussi). J’ai donc  monté le chauffage, rajouté robe de chambre à mon pyjama, et couvertures à mon lit : en bref tout ce qu’il faut  pour un bon "morfondadi".  Au matin après toute une nuit dans le potage, ou j’essayais de décrocher ce qui devait être des virgules sur une portée de musique – la fièvre faisant disparaitre toute figure humaine de mes rêves – je n’étais pas beaucoup mieux. La suite, une fois n’est pas coutume, est une illustration du « triomphe de la médecine » : en bref PARACETAMOL  et AMOXICILLINE !

Peggy Lee - Fever © John1948Ten

 P.S     :    L’émission aurait été diffusée en 1978, et faisait  partie d’une série " Les Apprentis sorciers" E. COZARINSKY : Série P. ALFONSI - P. DUMAYET - P. PESNOT 3 [ ?] émissions "Le Morfondadi/I Mazzeri/l'Ankou" M. TEULADE/A. LEONTARD/N 

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