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Billet de blog 26 novembre 2016

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Je me souviens de Castro et de Colette Magny

Peu après 68, à Clermont-Ferrand, alors que j'étais étudiant à la fac de Droit et de Sciences Eco chez les fachos, pour m'aérer j'allais respirer le bon air au restau U et à la fac de Lettres, là où l'on pensait que la Révolution n'était que partie remise, chez les « bolchos ».

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Illustration 1

C'est dans le grand amphi de la fac où Foucault, Soboul, Quillot ou Mermaz avaient « professé » que j'ai découvert Colette Magny en concert avec au répertoire Melocoton et Saint-James infirmary mais c'était surtout ses chansons engagées que l'artiste préférait. Quelle ferveur révolutionnaire autour de la dame imposante à la voix douce et puissante !

Castro est mort et me reviennent ces paroles « un seul espoir oui c'est Cuba ! ». Je pensais que la chanson écrite en 1964 s'intitulait Viva Cuba ! Elle parle du colonialisme et du racisme, de Lumumba et d'Alabama, des masses chinoises qui édifient le socialisme sous l'oeil narquois de l'Occident, des condamnés à mort exécutés au garrot chez Franco. Et le seul espoir c'est Cuba ! C'est ce que j'avais retenu, oubliant que la chanson est censée être écrite par un suicidé de 18 ans et qu'elle se termine par une référence à Octobre, et dit clairement que Castro a pour modèle la planification soviétique pour une économie stable, viable ! Diable ! Ce jeune homme avait-il eu la prémonition des dérives à venir? La chanson s'intitule en fait « Le mal de vivre » que lui n'a pas su vivre !

© Colette Magny

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