Je me souviens de mes « joyeuses colonies de vacances » que j’ai effectuées en tant qu’animatrice ou monitrice — quelle était le terme usité à cette époque ? — afin de gagner quelques sous pendant mes études
Le BAFA obtenu par des stages au CEMEA, les contrats obtenus par cooptation ou petites annonces…
La première colo de « petits » en tant qu’animatrice à 18 ans, sans avoir guère la maturité nécessaire.
La plupart des séjours étaient organisés par les œuvres sociales des mairies, des gamins la plupart du temps assez « bradassés ».
Les directeurs bien souvent enseignants.
Les dortoirs, les enfants somnambules, les pipis la nuit, les gouters pains-chocolat ou pain pâte de coin et sirop grenadine, les activités de plein air qui paraitraient actuellement bien fadasses (pas d’accro-branche !) : promenades, jeux, pique-nique, peinture, cabanes, baignades…
Les jours de congé (un par semaine si je me souviens bien) passé à tenter de visiter la région en stop le plus souvent.
La camaraderie…
Le cœur tout gonflé de tenir la main d’un enfant ... (comme Y D 😉 !)
Le cinquième repas et ses « somptueuses victuailles » (tranches de foie de porc froides ! …) Les soirées qui se terminaient à pas d’heure et bien des fois c’étaient les enfants qui réveillaient les animateurs. L’alcool pour certains. Les aventures…
Puis la fin de la colo, les enfants rapatriés à Paris en car, et sitôt voyant la tour Eiffel , hurlant à tue-tête : « On est arrivé dans le trou des cabinets, on est arrivé… »
Une dernière journée entre monos avant de rentrer chez soi, quelque part dans une rue de Montreuil. "Al Stewart, The year of the cat …"
Les adieux les yeux un peu embués, la bouteille d’aligoté qui glisse du sac à dos et qui se brise dans le train...