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A l'heure suisse

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Billet de blog 2 octobre 2009

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There’s a feeling in the air…

Voici un billet que d’aucuns traiteront de romantique[1]puisque je ne citerai pas de faits référencés –mais les faits seront là -je les connais- allusifs. S’y ajouteront le ressenti, le vécu, un au-delà du fait, qui l’englobe et le dépasse.

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Voici un billet que d’aucuns traiteront de romantique[1]puisque je ne citerai pas de faits référencés –mais les faits seront là -je les connais- allusifs. S’y ajouteront le ressenti, le vécu, un au-delà du fait, qui l’englobe et le dépasse.

Cela fait une petite dizaine d’années que je traîne mes guêtres en Suisse. Sous les eaux calmes des grands lacs frémissait toujours quelque révolte: elle ne parvenait jamais à se faire entendre.

La donne a changé.

Avec la crise -réelle ou fantasmée, le frémissement se mue en grondement. Ce qui avait agité un petit nombre contre Blocher et l’UDC[2]il y a deux ans, gagne les campagnes et les strates modérées de la société. On entend de nouveaux les syndicats –certains doutaient même de leur existence en Suisse- on défile contre un système, à Berne et ailleurs on ne veut plus se faire berner. Les forums se font plus féroces, on montre du doigt sans vergogne.

Bien sûr, cette réactivité peut verser dans le réactionnaire, la haine du frontalier, de l’immigré, du petit, mais la majorité ne se trompe plus de cible.

La hausse des primes d’assurance est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est l’événement qui rejoint tous les autres car il cristallise les carences et la compromission du politique, les excès des lobbys et leur collusion avec une certaine presse et tout un pan des acteurs politiques du pays. C’est l’événement qui touche enfin toute la population, pas question de le mettre à distance, le ‘ça-ne-me-regarde-pas-je-continue-ma-petite-vie-insignifiante’ne fonctionne pas ici.

La donne a changé. A la population d’achever le travail. La démocratie directe en Suisse le permet. Plus rapidement qu’ailleurs : « Les citoyens suisses peuvent aussi bien proposer une loi de leur propre initiative que s'opposer à une loi déjà approuvée par le Parlement. »

A vos stylos citoyens !


[1] Romantisme heureusement réhabilité par David Dufresne dans un récent billet, http://bit.ly/3gEUnp , contre un rationalisme étroit et stérile.

[2] http://bit.ly/7CqWT

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