Ça va vers la fin
la fin de qui
la fin de quoi
d’une certaine faim
ça va vers une autre faim
peut-être une autre foi
J’aurais voulu être un gitan
à courir après le vent tout le temps
j’aurais voulu être un mécréant
à filouter la vie à chaque instant
je suis un humain à la fin des tant
Nos corps ne se rejoindront plus
faute d’avoir été nourri
le désir s’est enfui vers des contrées plus exubérantes
qui nous illumine nos complicités harmonieuses
nous n’étions pas destinés à la bagatelle ensemble
et maintenant
je n’arrive plus à voir le sens et l’intérêt des agapes charnelles
je n’ai plus la force de désirer
le désir a besoin d’énergie
et d’imagination
je suis sans regret
j’ai vécu !
Le temps foule pas à pas les jours et les nuits
on dirait que la nature ronronne
il n’y a que toi moi le chien
et la vie qui pépie comme toi
dans notre oasis paradisiaque
fourmillant de sérénité
la vie est belle lorsqu’elle s’émerveille d’elle-même
la vie est belle lorsqu’elle foisonne de légèreté
sous un soleil printanier adouci par un zéphyr pétillant
et tous ces oiseaux qui fourmillent dans les arbres
tous ces insectes qui folâtrent alentour ces écureuils ces geckos ces poissons
plénitude bucolique
le vivant dans toute sa diversité
la vie est belle lorsqu’elle est savourée paisiblement
la vie est belle lorsqu’elle peut laisser libre cours à ses enchantements
je suis vivant
je serai toujours vivant dans cette effervescence vitale
je suis qu’en transition d’amour
Le ciel
le ciel est bleu
prendre le temps
renoncer au temps
le temps qui fuit
inexorablement
le ciel
et les étoiles
rejoindre les étoiles ou le néant
décrépitude
décrépitude somnolant sous le ciel
le temps est compté
un peu plus chaque jour
où est le compte à rebours
où est le compte sans détour
je regarde le ciel comme une éternité
qui m’enveloppe de son soleil
je suis vivant
jusqu’à quand
je suis vivant
mais comment
comment suis-je vivant
le corps amoindri
le cœur flanchant
les yeux traînent lamentablement leurs paupières
entre les rais de lumière
L’uniformité des jours est une mélopée insondable
mon amour il reste l’amour il restera toujours l’amour
et la douceur des chants d’oiseaux
sur les douleurs des maux en lambeaux
je desquame comme si je partais en poussière
comme si la vie m’allégeait du superflu
il y a tant de superflu en nous
il faut une vie pour l’apprendre
Le ciel
le ciel est bleu
prendre le temps
renoncer au temps
le temps qui fuit
inexorablement
le ciel
et les étoiles
rejoindre les étoiles ou le néant
décrépitude
décrépitude somnolant sous le ciel
le temps est compté
un peu plus chaque jour
où est le compte à rebours
où est le compte sans détour
je regarde le ciel comme une éternité
qui m’enveloppe de son soleil
je suis vivant
jusqu’à quand
je suis vivant
mais comment
comment suis-je vivant
le corps amoindri
le cœur flanchant
les yeux traînent lamentablement leurs paupières
entre les rais de lumière
L’uniformité des jours est une mélopée insondable
mon amour il reste l’amour il restera toujours l’amour
et la douceur des chants d’oiseaux
sur les douleurs des maux en lambeaux
je desquame comme si je partais en poussière
comme si la vie m’allégeait du superflu
il y a tant de superflu en nous
il faut une vie pour l’apprendre
Demi-conscience demi-absence
qui suis-je où vais-je
où vais-je
où ai-je la tête
l’esprit embrumé
dehors il fait beau
mais il fait chaud mais il fait froid mais il fait vent
mais je l’aime
on reste dedans
concession de la différence
conception de l’amour
amour frustration consentie
dehors c’est la vie c’est l’envie
dedans l’esprit embrumé
de somnolences redondantes
mais je l’aime
pouvez-vous comprendre cette dichotomie
c’est l’amour juste l’amour
peu m’importe le chaud le vent dehors c’est encore la vie
mais je l’aime
Terrassé sur la terrasse
le regard accroché aux branches
la tête dans la mélasse
comme ci comme ça couci-couça
un jour ça va un jour pas ou moins
je suis terrassé mais sur la terrasse
sous un soleil de printemps
les paupières s’effondrent d’épuisement
je suis mort et vivant
c’est fatigant d’être fatigué
les mots patinent
zombie dérisoire soudain
sous l’encensoir d’un ciel radieux
court-circuit intellectuel
profitez de l’instant
je reviens
Je l’aime
je l’aime tant
mais pas de la désirer
le cœur n’y est plus
la chair a oublié le goût de la chair
tant de moi s'est écoulé tant d’années sont passées
j’ai peur que nos corps soient déçus
je l’aime
je l’aime tant
elle aimerait tant comme avant mais
elle en parle toute effarouchée mais
notre amour est si fort sans
j’ai perdu le goût du sang
j’ai perdu le sens du désir
je l’aime tant
d’un amour transcendant
c’est quoi être un amant ?
Il suffit de peu pour réenchanter la vie
toute cette vitalité qui fourmille et folâtre alentour
cette végétation exubérante qui s’épanouit au soleil
ce silence méditatif et apaisant
je suis l’enfant de l’éternité
il suffit de peu pour réenchanter l’amour
un sourire un chant d’oiseaux qui s’égaye dans les branches
et le bercement de ta voix sous l’azur
toi qui papillonnes et rayonnes à profusion
toi qui gazouilles comme un oisillon devant le vertige du vide
pendant que mon cœur balbutie en souriant à l’envi
suspendu à l’instant présent
Lorsque je partirai mon amour
il te restera notre paradis d’amour
que nous avons bâti par amour
avec tout notre amour
Lorsque je partirai un jour
je te laisserai la vie enchanteresse qui nous entoure
où je viendrai me nider pour vibrer sans détour
avec ton âme en apothéose en ultime recours
Ô ses baisers si doux
si liquoreux au goût
je chavire et je respire
avec un soupir d’amoureux fou
Mon amour si je suis debout
c’est parce que je suis suspendu à ton cou
regardant l’horizon qui bout
je chavire et je te loue
Le bonheur est simple après tout
La cagole
sous la cagoule
cajole cajole
et
je rigole rigole
de la cagole
qui me riboule
jusqu’à l’ivresse
La délicieuse émotion de l’urgence des mots
besoin irrépressible de noircir des pages vierges de toute pensée
l’urgence de vivre
est dans chaque silence
qui entonne mon inspiration
dis-moi ce que tu écris je te dirai qui tu es
je suis jusqu’à l’euphorie parfois
je vous aime
je vous aime urgemment
il n’y a pas de temps à perdre
pour aimer ardemment
la vie sa vie
et le temps qui reste
Pleurer
j’aimerais pleurer
abîmé de constamment prendre sur moi
émotions refoulées
pour préserver la relation
émotions coups de poignard dans le cœur
je meurs
de ne pas pleurer
à force de prendre sur moi
pour tant d’immaturité
qui dégouline intarissable de vos lèvres
l’humain est sa propre caricature
et je suis ma propre morsure
L’amour n’a pas d’a priori
noir jaune ou gris
gras cru ou petit
tant que tu es vie
et que l’amour est libéré
tout est permis
mais y crois-tu ?
L’amour n’est amour que libre
de toute tentation d’entrave
la liberté de l’aimé
ne se monnaye pas elle se cultive
l’amour n’est libre que si tu es libre
Es-tu libre ?
Dis dingue donc
qu’est-ce qui cloche
dans ta caboche
qui sonne les matines
lorsqu’elle approche
toute mutine ?
Un jour avec un jour sans
hier c’était hier demain
demain c’est loin
je trébuche je réagis
je rugis en bayant aux corbeilles
rien n’y fait
un jour avec un jour sans
on s’y fait lentement
la vie après tout n’est que du consentement
tu prends ou pas
ça te fait quoi ?