Marcel Nuss (avatar)

Marcel Nuss

Abonné·e de Mediapart

Billet publié dans

Édition

La poésie et la vie

Suivi par 85 abonnés

Billet de blog 13 avril 2020

Marcel Nuss (avatar)

Marcel Nuss

Écrivain-consultant-formateur-conférencier

Abonné·e de Mediapart

Poèmes

Un poème : De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’Impair Plus vague et plus soluble dans l’air Sans rien en lui qui pèse ou qui pose. Verlaine (1844-1896), Jadis et naguère, « Art poétique »

Marcel Nuss (avatar)

Marcel Nuss

Écrivain-consultant-formateur-conférencier

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Chaque

Chaque jour passe

chaque vie trépasse

chaque présent a son passé

mais pas toujours d’avenir

chaque sourire est une promesse

chaque instant est l’éternité

chaque amour est un poème

chaque poème est une lumière

chaque lumière est un bonheur

chaque bonheur est un rire

chaque chemin est un aboutissement

qui mène à toi qui mène à vous

qui mène à moi qui mène à tout

chaque regard est une vie

chaque vie est un espoir

chaque espoir est une liberté

chaque liberté est une jouissance

qui aiguise les sens

éveille le désir

et attise la vie

je ne suis que de passage

entre vous et vous

Bucolique

Écouter la fontaine qui chante et enchante le cœur, le corps apaisé.

Écouter le temps qui passe avec son Mystère immuable et serein.

Écouter la vie sous un soleil printanier à l’heure de l’éclosion.

Tendre l’oreille, étendre les sens et attendre la musique de l’Être.

Tendre la main à l’inconnu perdu sur des terres inconnues.

Tendre le cœur à toi l’amour de mes jours, à vous mes amours.

Caresser l’espoir d’un monde meilleur malgré la désespérance.

Caresser ce corps qui se donne sans détour, ces corps désirants.

Caresser l’instant que la vie m’offre à chaque instant.

Et jouir, jouir de tout, de rien, l’âme en joie, en fête, en nous.

Et jouir de la lumière, de la beauté, de la grâce et de la légèreté.

Et jouir à en perdre haleine pendant que la vie retient son souffle.

Au bord du bassin qui ruisselle et chantonne une ode aux poissons.

Résolution

Tarir cette colère vaine. Contre les injustices, la méchanceté, la bêtise, les mensonges, le mépris, le déni, l’arrogance, l’indifférence, la mesquinerie, la lâcheté et tutti quanti. Contre, toujours contre, et après ? Un autre mur de silence ou de geignements indigestes ? Puis, encore la fatalité, la résignation, l’égoïsme, la lassitude lénifiante, qui reprendront leur cours redondant, comme si de rien n’était ? Et s’emporter contre qui, pourquoi ? Tarir cette colère tapie en moi qui gronde, s’indigne, se désespère, ronge, tandis que le monde plonge dans l’impéritie politique et l’iniquité sociale. Tarir cette colère mortifère pour agir le Monde autrement. Surtout ne pas se voiler la face devant tant d’attitudes si peu démocratiques et responsables. Surtout ne pas devenir distant. Défendre, toujours défendre, autant que faire se peut, l’humain humainement des prédateurs de toutes sortes. Le cœur civique.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.