Je pleure la Terre qui meurt
je plains les cons qui la tuent
spéculation et individualisme
la roulette russe n’est pas la même pour tous
Clamser pauvres gens le capital vous le rendra
cet égoïsme cynique persuadé
que ça n’arrivera qu’aux autres ou qui
pense « après moi le déluge »
consommation et confort jusqu’à l’absurde
Que reste-t-il d’humain à tant d’humains
je pleure la Terre qui meurt
le bon sens est en friche et la solidarité en berne
touche pas à ma liberté de crever de me croire libre
juste en refusant de me priver de mon aisance
à chacun son carburant et
les autres n’ont qu’à commencer
La liberté est corrompue la liberté est frelatée
on en fait n’importe quoi pour ne pas ouvrir les yeux
pour ne pas frustrer un ego qui va à vau-l’eau
La Terre meurt et je demeure
impuissant et triste
d’être un pollueur conscient et contrit
fruit d’une culture dératée
pervertie le progrès capitalistique