Noces avares
Des larmes. Partout des larmes. Des océans de larmes. Qui rient. Qui pleurent. Qui rient et qui pleurent. La vie n’est qu'un heureux malheur. La vie est insaisissable. La gorge serrée par des émotions indéfinissables. Attendre. Attendre l’accalmie qui viendra au coin d’une rue ou d’un regard. Les larmes n’ont pas de hasard. Ma fille. Je pense à toi ma fille. Toi qui est là-bas. Sans moi. Tu as dit oui. J’ai dit non. La raison. Toujours la raison qui résonne comme un écho de sagesse. Ma fille, je n’ai pas pu. J’aurais voulu mais je n’ai pas pu. L’amour ne suffit pas. Introspection. Au bord du nous, au bout de tout.
Mortels
Que celui qui n’est pas mortel lève le doigt ! Regarde autour de toi. Tout est éphémère. Même l’amour se lasse parfois. Même l’amour. C’est dire combien nous ne sommes qu’aléas jacta est. Allez à quoi ? Qui sait où il va ? Moi, j’sais pas. J’ai jamais su. Pourquoi faire ? J’aime l’inconnu, l’impensable, l’impensé et l’incongru. Que j’aime l’incongru.
J’aime me perdre pour mieux me retrouver. J’aime la vie à petites gorgées ou à grandes goulées. Des rasades de rhum et de sérums de vérité. La vie est un vertige ou n’est pas. C’est un alcool qui bouillonne de joies et de peine. C’est un élixir ou un poison. Je suis la déraison. Hier n’existe plus depuis belle lurette quand demain est encore à perpét’.
Averses de voix et de vie sur la vallée voilée de perplexité. La nature est si belle, si enjouée. Regarde comme elle déploie sa beauté pleine de bonté sous tes yeux blasés. La vie est partout. La vie est là où est l’amor. Regarde comme elle enjolive tes jours.
Poussière, nous ne sommes que poussière. Poussière d’étoiles au firmament de nos âmes.
Am stram gram/pic et pic et Instagram bour et bour et ratatam, la Terre est en flammes.
L’enfer est à la porte. Sens-tu le roussi ou peu importe ? Je me sens petit, si petit devant la vie qui s’enfuit. Un petit verre de Château Margaux pour savourer les vertiges de l’envie ? Ris !
C’est l’abus de santé qui nuit à la vie ou l’abus de vie qui nuit à la santé ? Je ne sais pas, je ne sais plus à force d’avoir vécu de petits boulots et de grandes folies.
Avant qu’il ne soit trop tard
Ose lâcher tes chaînes
ose écrire un poème
ose lui dire que tu l’aimes
ose prendre le temps de vivre
ose lui dire que c’est fini
ose enfin croire en la vie
ose penser librement
ose tourner le dos aux conformismes
ose me dire que tu m’aimes je ne m’en lasse pas
ose tourner la page
ose mais ose
avant que tu ne sois plus que la somme de tes regrets
que crains-tu
de vivre ?