Du 18 février au 11 mai, le musée d'Orsay présente l'exposition «Gustave Doré (1832-1883) L'imaginaire au pouvoir».

Le visiteur découvre ainsi l'ampleur du talent de Doré. Débutant très jeune dans le domaine de la caricature et de la presse périodique, il acquiert une réputation dans le domaine du livre grâce à l'illustration des œuvres de Rabelais (1854) et des Contes drolatiques de Balzac (1855).
C'est dans les années 1860 que sa notoriété devient internationale avec l'illustration de L'Enfer de Dante.
La Grande-Bretagne l'inspire durablement, il cofonde d'ailleurs en 1867-1868 la 'Doré Gallery'.
Il se rend aussi plusieurs fois en Espagne et illustre Don Quichotte dont la parution, en 1863, fera l'objet d'éloges unanimes.
Considéré comme l'un des plus grand illustrateur, son art ne s'arrête pas uniquement à l'illustrationcomme le souligne le parcours thématique qui entend traiter tous les aspects de son œuvre. Le visiteur peut ainsi observer les sculptures de l'artiste, dont la disparité d'inspiration déroute. La richesse éclectique de son oeuvre se manifeste également par sa production picturale. C'est avec La Sainte Bible en 1866, que Gustave Doré sera reconnu comme 'peintre prédicateur'. Une force dramatique et théâtrale ainsi qu'un fort pathos se dégagent alors de son œuvre.Lorsque que l'artiste s'engage comme volontaire dans la Garde nationale, lors de la Commune en 1871, les grands lavis et peintures qu'il réalise dans des tonalités sombres, reflètent le climat de guerre et de défaite qui règne à l'époque.
Alors que très peu d'images circulent encore au XIXe siècle, les illustrations de Gustave Doré des plus grands textes de la littérature (Rabelais, Perrault, Cervantès, Milton, Shakespeare, Hugo, Balzac, Poe), s'ancrent profondément dans la mémoire collective.
L'exposition souligne l'abondance de l'oeuvre de Doré, non seulement illustrateur mais aussi caricaturiste, peintre et sculpteur, dont les sources d'inspirations sont très diverses : du monde forain aux figures de l'enfer et de la mort en passant par le romantisme de ses paysages pittoresques et lyriques. Cette puissance du spectaculaire, propre à l'artiste, inspirera le cinéma dès ses origines jusqu'à aujourd'hui, marquant encore l'imaginaire de notre époque.