J.G

Abonné·e de Mediapart

Billet publié dans

Édition

La Revue du Projet

Suivi par 117 abonnés

Billet de blog 8 mai 2014

J.G

Abonné·e de Mediapart

Robert Mapplethorpe, Ambre Blondeau

Du 26 mars au 13 juillet, le Grand Palais organise la première rétrospective en France du photographe Robert Mapplethorpe (1946-1989), depuis sa disparition.  

J.G

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Du 26 mars au 13 juillet, le Grand Palais organise la première rétrospective en France du photographe Robert Mapplethorpe (1946-1989), depuis sa disparition.  

Illustration 1

À travers une sélection de 250 clichés, l'exposition reflète les différents aspects de son travail.

Le visiteur est accueilli par l'autoportrait de l'artiste, tenant une canne au bout de laquelle se trouve une tête de mort. Emporté peu de temps après par le sida, il semble nous inviter dans son monde, celui du New-York libertaire et excentrique des années 1970-1980. Après l’acquisition d’un Polaroid, il expérimente de nombreuses techniques et effectue ses premiers collages en 1970. Il s'inspire ainsi d'artistes emblématiques du surréalisme tels que Marcel Duchamp, Man Ray ou encore Joseph Cornell. Un mur est également consacré au portrait des figures emblématiques de cette période telles que Patti Smith, Iggy Pop ou encore Andy Warhol. Sculpteur dans l'âme, les photographies nous révèlent surtout la fascination de l'artiste pour le corps, inexpressif et figé, révélant chaque détail de l'anatomie. La sexualité est omniprésente dans son oeuvre, entre érotisme et pornographie, reflétant les mœurs de l'époque où le mouvement de libération sexuelle est à son apogée.

À l'heure où la sexualité est exhibée en tout lieu, certains considéreront peut-être l'oeuvre de Mapplethorpe comme dépassée, dont l'unique but était la provocation. Ce serait pourtant oublier que ses photographies s'inscrivent avant tout dans une époque et sont le reflet d'une société que l'artiste tente de représenter : «I'm trying to record the moment I'm living in and where I'm living, which happens to be in New-York. I'm trying to pick up on the madness and give it some order ».

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.