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Billet de blog 20 mai 2012

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Resisting the Present, Mexico 2000-2012 (par Etienne Chosson*)

Arrivant devant l'entrée de l'exposition, le visiteur est accueilli par un immense USD 50.000, découpé à même le mur. Cette œuvre du collectif Tercerunquinto intitulée Aucun jeune artiste ne peut résister à un coup de canon de 50 000 dollars d’après une réflexion d’un des généraux de la révolution mexicaine à propos des militaires donne le ton de l'exposition Resisting the present qui se tient au Musée d'art moderne de la Ville de Paris (MAM) jusqu'au 8 juillet.

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Illustration 1

Arrivant devant l'entrée de l'exposition, le visiteur est accueilli par un immense USD 50.000, découpé à même le mur. Cette œuvre du collectif Tercerunquinto intitulée Aucun jeune artiste ne peut résister à un coup de canon de 50 000 dollars d’après une réflexion d’un des généraux de la révolution mexicaine à propos des militaires donne le ton de l'exposition Resisting the present qui se tient au Musée d'art moderne de la Ville de Paris (MAM) jusqu'au 8 juillet.

Ci-dessus : Marcela Armas I-Machinarius, 2008 Pétrole, chaîne industrielle, moteur, système de lubrification Courtesy de l’artiste et Arróniz Arte Contemporáneo, Mexico Photographie Carlos Varillas / Fundación Amparo.


Le parti pris des commissaires est de dresser un panorama de la jeune scène de l'art contemporain mexicain en réunissant 24 artistes nés après 1975. Loin d'être une rétrospective d'un art régional, Resisting the present ne présente pas d’œuvres se distinguant par la forme sur la scène internationale mais plus par la teneur profondément politique et polémique de leurs propos.

Narco-trafic présenté comme le stade ultime du capitalisme, manque de crédibilité des grandes institutions internationales, problèmes écologiques, flux migratoires vers les États-Unis, chaque problème qui touche le Mexique se voit réapproprié et transformé dans une des œuvres présentées.

Illustration 2

Alors que Juan Pablo Macias a constitué une bibliothèque de deux cents livres subversifs qu'il a recouvert d'un papier de verre noir pour qu'ils abiment systématiquement tous les autres livres de papier, Hector Zamora installe seize manches à air noir symbolisant les organisations internationales montrant chacun une direction différente.

Quelques mètres plus loin, un mur de brique rouge bâti au-dessus d'un exemplaire du château de Kafka avoisine la grande fresque rouge et noire de Bayrol Jimenez qui représente dans une danse macabre la réalité géopolitique mexicaine.

Ci-dessus :  Juan Pablo Macías Biblioteca de anarquismo y anarquistas, 2009-2010 200 livres couverts de papier de verre noir Courtesy de l’artiste et galería Caja Blanca, Mexico

Illustration 3

Cette exposition, qui détonne par la très grande diversité des media utilisés, est surtout l'occasion de se confronter à des œuvres qui, tout en portant un jugement sévère du monde d'aujourd'hui, n'en sont pas moins un appel à l'action et à la réflexion.

Ci-dessus : Jonathan Hernández et Pablo Sigg Fémur de elefante mexicano, 2010 Os et peinture à l'huile Courtesy des artistes et galería Kurimanzutto, Mexico Photographe: Estudio Michel Zabé

Illustration 4

Carlos Reygadas Este es mi reino, Revolucion, 2010 Courtesy Canana Producciones et Tamasa Distribution

*Etienne Chosson est étudiant en photographie à Arles et co-responsable de la rubrique Regard à la Revue du Projet

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