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Billet de blog 30 octobre 2012

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Les critiques de la Revue du Projet (N°19)

Les indignés d'Athènes à Wall Street, les écrits philosophiques de Marx, Le protectionnisme et ses ennemis, l'enracinement de l'extrême droite dans la socitété française, la démocratisation théâtrale... retrouvez nos critiques du mois coordonnées par Marine Roussillon.

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Les indignés d'Athènes à Wall Street, les écrits philosophiques de Marx, Le protectionnisme et ses ennemis, l'enracinement de l'extrême droite dans la socitété française, la démocratisation théâtrale... retrouvez nos critiques du mois coordonnées par Marine Roussillon.

# Indignés ! D’Athènes à Wall Street, échos d’une insurrection des consciences

Zones/ La Découverte, 2012 & Occupy Wall Street ! Textes, essais et témoignages des indignés
Les Arènes, 2012.

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Mais que pensent et qu’ont vraiment à dire celles et ceux, un peu partout dans le monde, que l’on a appelés les « indignés », le « mouvement des places » ou les « 99% » ? Deux ouvrages récemment publiés tentent de répondre à cette question.
« Occuper Wall Street, ça a été comme d’envoyer sa lettre de démission du rêve américain » affirme un des acteurs de l’incroyable histoire que raconte Occupy Wall Street ! livre radical et émouvant. De mi-septembre à mi-novembre 2011, de nombreuses revues accompagnèrent la dynamique des contestataires installés au Zuccotti Park, au sud de Manhattan. Les occupants publièrent eux-mêmes des textes et documents réunis dans un livre préfacé par la journaliste de Mediapart, Jade Lindgaard. Près de quarante textes, traduits par Laure Motet et Judith Strauser, dessinent les contours de cette gauche américaine qui entend s’émanciper de la toute puissance du système économique. Bref Occupy Wall Street ! rassemble – et ce n'est pas désagréable – des récits sous tension des occupants, des essais et des reportages, des illustrations et des photographies.
# Indignés ! D’Athènes à Wall street, échos d’une insurrection des consciences se veut plus exhaustif. Il explore des expériences variées, de la place de la Puerta del Sol à Madrid jusqu'à la place Syntagma à Athènes sans oublier un crochet par New York (ni l’éphémère et  groupusculaire mouvement français). Il rassemble des analyses de fond. À côté de contributions d’intellectuels critiques y sont publiés des textes anonymes et collectifs, des récits, des dialogues, des règles de fonctionnement, etc.
Certains – dont je suis – souriront à la lecture des règles de fonctionnement, au temps perdu à les faire appliquer et s’interrogeront de bonne foi sur la pratique dite du fonctionnement au consensus. Un processus décisionnel inventé par les Quakers il y a trois siècles et dont une des études incluse dans cet ouvrage stipule que, s’il a des vertus considérables, il favorise ceux qui ont beaucoup de temps à consacrer aux réunions.
Quoi qu’il en soit, toutes les forces politiques – et singulièrement celles qui souhaitent que le peuple s’approprie le pouvoir – doivent s’interroger sur ce mouvement planétaire (la lecture des différents Manifestes est symptomatique de l’élargissement de la crise du capitalisme et des formes de la lutte des classes) et, au-delà de ses formes, sur ce qu’il révèle. La lecture de ces ouvrages y contribue.

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« Face à la crise et voyant bien la manière dont elle est gérée par le système politique actuel, les jeunes qui peuplent les différents campements ont, avec une maturité inattendue, commencé à poser une question complexe : si la démocratie – c'est-à-dire la démocratie que nous avons reçue – titube sous les bourrasques de la crise économique et qu’elle est impuissante à défendre les volontés et les intérêts de la multitude, peut-être est-ce le moment de considérer que cette forme de démocratie est obsolète ». Cette interpellation de Michael Hardt et Toni Negri est de ce point de vue utile au débat.
Comme l’est cette interrogation : la question la plus pressante à laquelle les militants d’Occupy font face tient dans leur capacité à construire une unité qui respecte et célèbre les différences immenses qui traversent les 99 %. Comment apprendre à s’unir ? C'est là quelque chose que peuvent nous apprendre celles et ceux qui vivent sur les sites du mouvement Occupy. Comment concevoir une unité qui ne soit pas simpliste et oppressante, mais complexe et émancipatrice, en reconnaissant, que « nous sommes celles et ceux que nous attendions » ?
Je le mentionnais plus haut : quelques intellectuels contribuent à la richesse de ces pages. On citera Angela Davis, Edith Butler, David Harvey ou encore Naomi Klein.
Terminons en citant l’avertissement de Slavoj Žižek : «  Ne tombez pas amoureux de vous-mêmes, avec tous ces bons moments qu’on est en train de passer ici. Les carnavals viennent souvent à peu de frais, et le vrai test de leur valeur est ce qu’il en reste le lendemain, la manière dont la vie normale en sera changée. Tombez amoureux d’un dur et patient travail – nous sommes le début, pas la fin. Notre message est simple : le tabou est brisé – nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes – et il nous est permis, nous y sommes même obligés, de penser à des alternatives ».

Patrick Coulon

Écrits philosophiques, Karl Marx

Flammarion, 2011

Textes traduits et présentés par Lucien Sève

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L’édition Pléiade des Œuvres de Marx, établie par Maximilien Rubel, avait consacré la fâcheuse habitude de trier les textes de l’auteur en trois catégories : économie, politique et philosophie. C’était là une partition bien arbitraire qui aurait sans doute étonné Marx lui-même. Sous l’intitulé « philosophie », il est alors devenu d’usage d’entendre les textes de jeunesse de Marx, notamment ceux de la période des Manuscrits de 1844. Et malgré tout ce qui peut distinguer Maximilien Rubel de Louis Althusser, l’influence du cadre théorique de lecture élaboré par ce dernier est clairement perceptible dans un tel choix éditorial. Lucien Sève, au contraire, décide de prendre le contre-pied de cette tradition en interrogeant de manière frontale le sens de la philosophie chez Marx. Prenant acte de la rupture avec la philosophie comme discours de la mauvaise abstraction au rôle conservateur contenue dans les Thèses sur Feuerbach et L’Idéologie allemande, Lucien Sève n’en soutient pas moins la persistance d’un « philosophique » chez Marx, jusque dans la période de la maturité. Mettant en question le fameux renversement matérialiste de la logique hégélienne, de cette dialectique mystificatrice qui marche sur la tête mais dont le noyau demeure rationnel, Lucien Sève y voit bien davantage un projet à l’œuvre dans l’ensemble des textes de Marx qu’un acte accompli une bonne fois pour toutes au détour d’une préface. Or, tel est bien le sens de la démarche de Lucien Sève dans ce recueil qui cherche à mettre en évidence, au moyen d’un corpus large de textes aussi bien canoniques que méconnus, allant de 1841 à 1881, le philosophique tel qu’il se déploie sous la plume de Marx. Bien loin de l’idéalisme grandiloquent et stérile qu’ils n’ont de cesse de dénoncer, les Écrits philosophiques de Marx ouvrent la voie à la compréhension de cette « logique du Capital » dont parlait Lénine et qui n’est autre que le réseau catégoriel que nécessite l’élaboration d’une dialectique authentiquement matérialiste.

Jean Quétier

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Le protectionisme et ses ennemis, les liens qui libèrent , Dominique Vidal (Dir.)

Les liens qui libèrent, 2012

Un petit recueil d’articles, mais une grande ambition : réinstaller la question du protectionnisme au cœur du débat à gauche.

Le rejet du protectionnisme est quasi-unanime dans les états-majors politiques. Ce rejet se fait le plus souvent sans argument, sur le mode de la diabolisation pure et simple. Le protectionnisme nous conduirait dans le meilleur des cas à la faillite et dans le pire à la guerre ; rien de moins ! Au Front de gauche, la question fait débat : protéger, oui, mais protéger qui et quoi ? Frédéric Boccara l’expliquait il y a peu dans L’Humanité[1], les protections douanières peuvent être au service de la rentabilité des capitaux, comme elles peuvent servir le développement de l’emploi et d’autres critères de la rentabilité. Mais pour cela, il ne suffit pas de réguler les échanges de marchandises : il faut aussi agir sur les investissements et la circulation des capitaux.

L’ouvrage de Dominique Vidal replace la question du protectionnisme dans l’histoire et révèle ainsi que cette question n’est pas tant théorique que pratique. Les pays capitalistes en voie de développement ont toujours utilisé des mesures protectrices puisqu’elles leur permettaient de résister à leurs rivaux ; dans ce cas, le protectionnisme était soutenu par tous les doctes. À l’inverse, les pays capitalistes les plus développés ont toujours eu tendance à vouloir imposer le libre-échange pour accroître leur profit. Le silence qui entoure le protectionnisme aujourd’hui est donc un symptôme : l’intérêt du CAC 40 est dans le libre-échange.

L’argument-massue opposé à celui qui s’obstinerait à vouloir discuter, c’est le risque des  représailles. Qui ose rompre l’égalité dans l’échange pour se protéger, commet une injustice impardonnable à laquelle ses partenaires réagiront. Cet argument présuppose que les échanges seraient actuellement égaux. Or rien n’est plus faux ! Lorsque un pays réduit à presque rien son impôt sur les sociétés, alors il rend l’échange inégal, c’est-à-dire qu’il pratique finalement une sorte de protectionnisme. Les échanges sont aujourd’hui réellement distordus du fait du dumping social, fiscal et écologique. Nous n’avons donc pas à choisir entre protection et libre-échange puisqu’il n’y a pas de libre-échange, mais des échanges inégaux. Laisser-faire, dans ce contexte, c’est favoriser les pays les plus développés et renforcer le pouvoir de leurs oligarchies.

Bref, le protectionnisme mérite une discussion sérieuse. Le protectionnisme était hier au service des intérêts des capitalismes nationaux. Il pourrait être demain un moyen pour protéger les populations contre les politiques néolibérales de mise en concurrence des peuples.


[1] L’Humanité des débats, 14 février 2009. « Le protectionnisme, une réponse à la crise », entretiens croisés avec Frédéric Boccara, Patrick Artus, Nicolas Baverez et Jean-Luc Gréau. http://www.humanite.fr/node/31833.

Florian Gulli

L'extrême droite, une nébuleuse multiforme qui s'enracine

Recherches internationales n°92, 2011.

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Trois termes caractérisent ce dernier numéro de la revue Recherches internationales : intéressant, large et précis.
Intéressant, car outre le fait que la problématique abordée est d'actualité dans la sphère politique actuelle, le traitement consacré aux différentes extrêmes droites permet de casser nombre d'idées reçues diffusées par ceux qui, comme le dénonçait Louis Aragon, font de leur « certitude une réalité ». Ainsi l’incapacité du terme « populisme » à unifier des situations diverses est particulièrement bien mise en exergue. Ce dossier permet également au lecteur français de comprendre l'évolution du champ politique national parallèlement à celui d’autres pays en Europe. La stratégie dite de droitisation engagée par l'UMP est ainsi éclairée par la situation suisse et la façon dont l'UDC, parti bourgeois conservateur, s’est tourné vers une fascisation avancée (article de Nils Andersson).
Large, car l'étude qui nous est proposée revêt en plus une dimension géographique très étendue (européenne et mondiale, avec des articles consacrés plus particulièrement à la Bulgarie, à la Russie, à la Norvège et au Royaume-Uni). Le champ d'analyse inclut l'islamisme avec un article de Liess Boukra, enseignant de sociologie à Alger, les lobbies coloniaux français, dans un entretien avec Alain Ruscio, ou encore l'utilisation par les groupuscules d'extrême droite d'Internet, avec l’article de Paul Jackson (auteur d’une encyclopédie de l’extrême droite en Europe).
Précis, car les différents articles qui composent ce dossier livrent une analyse détaillée tant  historique que technique sur les différences entre mouvements d'un même pays, relevant leurs racines communes et leurs distinctions actuelles.
Dans la période actuelle où le Front national – auquel René Monzat consacre un article  – semble en expansion, ce numéro de Recherches internationales est donc extrêmement utile, même si l'on regrettera quelque peu le manque d’une analyse générale du rôle économique et social joué par l’extrême droite dans le système capitaliste.

Alexis Coskun

« ... et maintenant, changer vraiment »

Économie et politique n°692-693, 2012.

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Économie et politique : le titre de la « revue marxiste d’économie » constitue déjà en soi une interpellation tant l’économie est politique, contrairement à ce que certains décideurs essaient de faire croire. Avec l’aide de « chercheurs » orthodoxes souvent stipendiés par ailleurs par les banques qu’ils sont supposés étudier, ils s’efforcent de faire passer les enjeux économiques pour des questions purement techniques que le peuple ne pourrait pas comprendre. Rien de plus trompeur, comme suffit à le montrer la dernière livraison de la revue.

Contexte électoral oblige, la campagne du Front de gauche y occupe une place de choix, avec l’appel des économistes en faveur de la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidence de la République, mais aussi la reproduction de l’appel lancé par la « Conférence sociale de printemps » (JSC) qui regroupe une vingtaine d’organisations syndicales et du mouvement social, réunie fin mars à Bruxelles. Celui-ci dénonce la ratification de plusieurs traités européens qui bouleversent la « gouvernance » budgétaire de la zone euro, constituant de l’aveu même du président de la Commission, le conservateur Barroso, une véritable « révolution silencieuse ». Contre cette logique de l’austérité antidémocratique, la JSC appelle à une autre approche de la question de la dette, considérant la protection sociale et les services publics non pas comme des coûts à réduire mais comme des leviers pouvant servir de base à un nouveau modèle de développement pour l’Union. Un message malheureusement encore plus actuel au vu des premières décisions de la nouvelle majorité socialiste.
Un article de Paul Boccara développe les propositions du Front de gauche pour une politique monétaire alternative : en France, la (re)constitution d’un pôle bancaire public ; à l’échelle européenne, une double création monétaire par la Banque centrale européenne, afin d’abonder un Fonds de développement social et écologique ; et au plan mondial, une « refondation » du Fonds monétaire international (FMI) qui permettrait de le démocratiser (les droits de vote y sont actuellement proportionnés au PIB des États...) et de créer une monnaie mondiale assise sur les droits de tirage spéciaux déjà émis par l’organisation.
Concernant l’actuelle « crise » des finances publiques, si les feux médiatiques sont braqués sur l’Union européenne, les répercussions concrètes se jouent au local. D’où l’intérêt du long article de Jean-Marc Durand sur les collectivités territoriales. Un rappel de l’évolution des règles de gestion des collectivités territoriales au cours des deux dernières décennies permet de comprendre comment nombre de ces dernières se sont retrouvées dans l’ « œil du cyclone » de la crise financière. Insistant sur le fait que cette mise dans la main des marchés résulte de décisions politiques, l’auteur expose une série de propositions fiscales, financières et institutionnelles visant à corriger cette situation. Même tonalité dans l’article de Frédéric Rauch, qui explique comment la réduction des dépenses a conduit à une coûteuse privatisation des services publics, via notamment l’adoption des « partenariats public-privé », escroquerie équivalente pour les collectivités locales aux crédits subprime vendus aux ménages insolvables états-uniens. On sait ce qu’il est advenu par la suite...
Face à cette situation, une réforme globale de la fiscalité est nécessaire : Gilbert Ricard en explique les principaux enjeux et points de débat, en détaillant un par un les principaux prélèvements. Alain Paker rend compte de la mise en place d’une commission d’enquête au Sénat sur l’évasion fiscale et les « paradis » qui la permettent, à l’initiative du Groupe communiste, républicain et citoyen. Mais plus que d’information, c’est d’une réelle volonté politique qu’il y a besoin. Et d’un rééquilibrage du rapport de forces.

Igor Martinache

États de la scène actuelle : 2009-2011

Théâtre/Public n°203, 2012.

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En 2007, Bernard Sobel était remplacé par Pascal Rambert à la direction du Théâtre de Gennevilliers, sur la décision de Christine Albanel. Le nouveau directeur empressé d’effacer toute trace de son prestigieux et communiste prédécesseur a exigé que la revue Théâtre/Public, dont Sobel souhaitait garder la direction, quittât fissa les lieux. Dans la précipitation et l’urgence, une petite équipe d’intellectuels et d’artistes pour qui le communisme n’est pas un vilain mot et la critique théâtrale pas un encombrant tas de papier a consacré du temps, du travail et de l’argent à la survie de la revue. Que J.-L. Besson, C. Biet, A. Girault, J. Jourdheuil, M. Raoult-Davis et B. Sobel en soient remerciés, ainsi que l’équipe administrative qui épaule ce comité de rédaction. Les Éditions théâtrales, dont le directeur P. Banos-Ruf est de la trempe des premiers, assurent la coédition de la belle revue, dont la nouvelle maquette est remarquable d’élégance et de lisibilité.
Le dernier numéro propose « d’identifier et de situer ce qui se voit aujourd’hui sur les scènes européennes » à travers une série de cas qui offrent autant de portes d’entrée pour comprendre ce qui se joue entre le spectacle, la politique et l’économie dans la société contemporaine. Sont ainsi analysées les deux pièces « révolutionnaires » des dernières saisons théâtrales : Notre terreur et Que faire ? (O. Neveu), les contradictions du modèle allemand du « théâtre de ville » avec l’exemple de théâtre de Cologne (R. Jobez et C. Schmidt), ou encore la très libérale promotion des talents « émergents » qui masque mal la misère et l’autoritarisme de l’actuel champ théâtral (D. Scott). Il faudrait citer tous les contributeurs tant l’ensemble est pertinent.
Une belle revue, un comité de lecture vigilant et généreux, des articles intelligents, une iconographie pertinente… L’âme du Théâtre de Gennevilliers et de la démocratisation théâtrale serait-elle sauvée de la démagogie cultureuse et du libéralisme artistique ? C’est sans compter les baisses de subventions qui fragilisent son activité. Finalement, la revue n’a survécu au départ du CDN qu’en supprimant deux des trois postes à temps plein et en s’imposant des économies de fonctionnement qui compliquent les conditions de travail de ces vaillants.

Stéphanie Loncle

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