Quatrième journée de grève dans les Caisses d'épargne d'Ile-de-France, avec plus 100 agences fermées et un siège paralysé; le directoire compte sur le pourrissement en refusant toutes les revendications établies en AG dès le mardi 13 avril (plus de 1.000 salariés en grève sur 5.000).
Les revendications
- 3000 euros de compensation par rapport à la perte d'intéressement et la part variable, dont les règles du jeu sont modifiées par le directoire pour en atténuer le versement ; alors que les résultats commerciaux n'ont jamais été aussi bons. Quant à lui, le directoire s'augmenta allègrement avec des niveaux de salaire qui dépassent la fiction. Morgue et mépris affichés par des dirigeants qui avouent jouer leur place s'ils osent lâcher quoi que soit;
- des propositions multiples de reclassement afin d'éviter le licenciement programmé des 500 salariés de la CEIDF qui voient leur poste supprimé avec une mutation forcée dans le réseau alors que les fonctions supports sont indispensables à la réalisation du travail dans le réseau.
- 5,10% de rattrapage salarial suite aux pertes de pouvoir d'achat en vigueur depuis plusieurs années. Mépris du directoire qui augmente ses revenus sans vergogne dans la proportion inverse et vertigineuse de ce qu'il accorde aux salariés qui travaillent avec acharnement pour redresser des comptes mis à mal par les pratiques illustrées dans l'enquête menée par Médiapart.
- ne pas augmenter la durée du travail. Là, le directoire ne veut pas remettre en cause la durée même s'il a des velléités de supprimer des journées de RTT. Il faut savoir que la pression commerciale s'exerce au détriment du personnel et de la clientèle qui voit se dégrader un service coûteux et sans le personnel en face qui puisse répondre à ses attentes. Travailler plus pour gagner moins, c'est en substance le messsage du directoire, sans qu'il s'applique à lui même cet adage. Si nous laissons faire, nous nous retrouverons dans la situation de France Télécom où les risques psycho-sociaux débouchent sur des drames; ces risques sont pointés par différents rapports d'experts indiépendants pour alerter le directoire sur les restructurations avec externalisation des fonctions supports. L'objectif du directoire est de baisser le sacro-saint coefficient d'exploitation ; mais à aucun moment ce directoire ne s'interroge sur ses propres dévoiements alors qu'il a toujours été alerté et ce avant la ravageuse crise financière. Aujourd'hui ces dirigeants veulent faire payer au personnel le résultat des dépréciations d'actifs engresitré par l'organe de tête le BPCE où trône M. François Pérol.
Le personnel en grève alerte l'opinion publique et la population contre la politique de dirigeants irresponsables qui bénéficient de commissions sur les opérations de restructuration, au détriment des conditions de travail et des salaires. La clientèle est prise en tenaille par cette politique qui pousse une augmentation de la tarification et la dégradation de services qui lui sont proposés. Et ce dans le mépris complet des valeurs de mutualité qui fondent l'existence des Caisses d'Epargne.