La liberté d’expression est la condition impérative du fonctionnement démocratique, du progrès scientifique, de la création artistique. Elle garantit la clarté des décisions des citoyens élus. Elle est nécessaire aux échanges intellectuels entre chercheurs. Elle est essentielle dans le monde des arts et des lettres. La liberté d’expression est le fruit d’un combat multiséculaire, toujours recommencé.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 souligne que « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ». Elle est confortée par la grande loi républicaine du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse dont l’article premier affirme « L’imprimerie et la librairie sont libres ». La liberté d’expression est une liberté fondamentale. Elle est intimement liée à la liberté de création. Elle est la garante de toutes les autres libertés dans une République laïque.
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En 2022 l’homme d’affaires américain Elon Musk a acheté Twitter qu’il a rebaptisé X l’année suivante. Il se présente aujourd’hui comme le grand champion de la liberté d’expression. Mark Zuckerberg, président de Meta Platforms (Facebook, Instagram, WhatsApp, Oculus VR…) vient de rendre publiques des dispositions analogues à celles en vigueur sur X.
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Les milieux progressistes se divisent sur la conduite à tenir. Les uns continuent à se battre sur X comme sur FB, à l’instar de Barak Obama (2° compte le plus suivi sur X). Ils contestent la prétention d’Elon Musk à incarner la liberté d’expression alors qu’il a fait supprimer plusieurs comptes de personnes contestant sa politique. Ils refusent de laisser la place à la fachosphère. D’autres annoncent quitter X. En général au profit de Bluesky, pourtant douteux selon le journaliste David Dufresne. Quitteront ils aussi FB et Instagram ?
On trouve dans X et FB francophones de très nombreux militants progressistes, enseignants, journalistes, syndicalistes, cultureux, universitaires… aptes à assurer une présence des idéaux humanistes. Ce sont eux les vrais défenseurs de la liberté d’expression. Les injures, insultes, appels au meurtre… ne sont évidement pas de mise. Mais tous les sujets peuvent être librement discutés et/ou faire l’objet d’œuvres d’art de toute nature. On se reportera au dernier sondage publié dans le dernier numéro de Charlie Hebdo. Selon ce sondage réalisé par l'IFOP 76 % des Français souscrivent à l'affirmation: "La liberté d'expression est un droit fondamental, la liberté de caricature en fait partie".
La Ligue de l’enseignement a traité ce sujet de façon approfondie lors Rencontres laïques avec une dizaine d’intervenants en 2019.
Toutes les vidéos des Rencontres laïques sur la liberté d'expression sont en ligne.