Petit passage au Conseil de l'Europe ce matin, en principe pour retirer un badge, mais bon, l'info du site du Conseil était et est encore erronée, ce sera pour cet après-midi.Pour amortir mon déplacement, je fais un petit tour devant le conseil côté orangerie; et là, des Syriens sont présents depuis ce matin -ils ont une autorisation de 3 jours- Intérrogés, ils me font part de leur désapointement: la démocratie eux aussi la veulent, pour eux ce n'est plus une question de conférence, mais une lutte au quotidien; ceux qui tiennent le pavé sont en Alsace depuis longtemps - et même, ils ont un emploi - mais ils veulent que leur pays change enfin de régime, que cesse la tyrannie , que s'arrêtent les massacres et que la démocratie s'installe, ils sont solidaires de leurs compatriotes, ont de la famille là-bas - celui qui m'a parlé vient d'Alep - et sont désespérés; ils voudraient que l'on prenne en considération leur mouvement et que l'opinion internationale réagisse vite, pour eux c'est une question d'heures. Hélas, si les premiers participants pourront voir leur stand - photos des victimes, affiches anti-Assad et autres -, leur autorisation n'étant que de 3 jours, ils ne seront pas là à l'arrivée de Ban ki moon et de la majorité des participants. N'est-ce pas un mauvais signe pour l'avancée de la démocratie?
Billet de blog 5 octobre 2012
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