Beaucoup de lecteurs et abonnés de Médiapart, sont des militants et citoyens qui sont impliqués sur des thématiques, associatives reconnues d’utilité publique, dans des domaines aussi variés et se rapprochant sommairement : de l’environnement, de l’économie sociale et solidaire, du militantisme écologiste, du syndicalisme, la politique, une liste longue et qui n’est pas ici exhaustive.
D’ailleurs, souvent nous sommes sollicités en fin d’année pour pouvoir être bénéficiaires de la défiscalisation de ces dons, syndications ou contributions pour ces activités militantes, selon la loi fiscale qui permet ainsi d’en déduire par la suite 66% des sommes versées, et sous réserve d’en prouver l’existence en joignant un reçut en bonne et du forme, délivré par le destinataire, et joint lors des déclarations du revenu annuel, d’ou il en résultera en réduction sur la facture de nos impôts sur le revenu.
Ainsi, pour un don de 100€, le cout réel pour le donateur sera de 33€. Les 66€ restant, étant à la décaisse du Trésor Public. Cette niche fiscale, car il s’agit bien de cela, permet ainsi aux ménages ou célibataires imposables, de pouvoir ainsi participer financièrement à leur combat militant, syndical, politique ou tout autre également. (Cf les dons aux partis politiques pour les campagnes électorales)
J’ai pour ma part, la conviction que cette possibilité de réduction d’impôt, est profondément injuste socialement et à la limite anti constitutionnelle. Car cette niche fiscale, qui n’a certes rien de comparable aux scandaleuses niches à riches, n’en est pas moins une injustice pour une grande part des ménages ou individus non imposables (Sauf erreur 50% des ménages en France sont non imposables). Ce d’autant plus pour les cotisations syndicales, là ou justement il est connu que les milieux défavorisés, ont une tendance à déserter la possibilité de se regrouper pour un syndicalisme réellement représentatif. Il en est de même pour les autres domaines visés plus haut.
L’idée pour la création d’un fond inter-coopératif
Ne serait-il pas envisageable, pour ceux d’entre nous qui avons l’accès et le droit à cette défiscalisation, de s’engager au nom de la solidarité, de reverser directement ce différentiel, ou tout au moins une partie, dans un pot commun, qui serait ainsi réservé pour aider ou de substituer les cotisations pour les plus défavorisés. Une idée aussi pour favoriser, ou générer de la mixité sociale, dans ces activités citoyennes en tous domaines. Là où j’ai observé le plus souvent, un vide criant de ces populations les moins bien loties, de se priver de leurs apports en expériences et compétences, qui pour ma part et jusqu’à présent, elles me semblent ignorées, quand elles ne sont pas snobées. En effet, les temps de crise que nous traversons, écartent encore plus ces classes dont le moindre billet, se compte bien avant la fin de mois. Avec la conséquence à moyen terme, d’élargir encore plus la fracture sociale, entre ces classes et les classes dites moyennes.
Il est bien évident, je n’en doute pas une seconde, qu’une telle organisation demanderait à ce qu’elle soit gérée par des structures HAUTEMENT démocratiques, transparentes, sérieuses, et que ce très court résumé de cette idée, ne se suffit pas d’elle-même.
Qu’en pensez-vous ?