Billet de blog 1 juil. 2015

Joseph Confavreux
Journaliste à Mediapart

Je vous parle d'un pays qui a peur...

Le 12 juin dernier, Jacques Sémelin, historien, était l'invité du Mucem à Marseille pour le sixième et dernier temps d’une série de conférences (dont Mediapart est partenaire) autour du thème de "La Peur, raisons et déraisons".

Joseph Confavreux
Journaliste à Mediapart

Le 12 juin dernier, Jacques Sémelin, historien, était l'invité du Mucem à Marseille pour le sixième et dernier temps d’une série de conférences (dont Mediapart est partenaire) autour du thème de "La Peur, raisons et déraisons".

© Mediapart

L'historien Jacques Sémelin, historien des génocides et des processus de résistance civile, a donné une conférence sur un pays qui resemble à la France mais peut être universel, un pays "à la fois traversé par la peur et l'angoisse". On entend dans ce pays, juge-t-il, des "discours de plus en plus extrêmes qui se vantent d'apporter La solution", sous forme d'un "discours de la clôture identitaire".

Par le détour de l'histoire, l'historien s'interroge sur la façon dont "nous avons tous aujourd'hui à faire preuve d'une résistance de l'intime pour juguler notre peur. Nous pouvons, il est vrai, choisir de suivre ceux qui cherchent à entretenir la peur pour en faire une politique de rupture, en s'appuyant sur ce que j'ai appelé les discours de la fermeture et du rejet, pour parvenir au pouvoir." Au contraire, nous pouvons nous souvenir de ce que disait Victor Hugo dès le XIXe siècle : "je n'ai peur que de ceux qui ont peur".

Jacques Sémelin est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment Persécutions et entraides dans la France occupée. Comment 75 % des Juifs de France ont échappé à la mort (Le Seuil, 2013); Résistance Civile et Totalitarisme (André Versaille, 2011) ; Purifier et détruire. Usages politiques des massacres et génocides (Le Seuil, 2005)

Bienvenue dans Le Club de Mediapart

Tout·e abonné·e à Mediapart dispose d’un blog et peut exercer sa liberté d’expression dans le respect de notre charte de participation.

Les textes ne sont ni validés, ni modérés en amont de leur publication.

Voir notre charte