Identité, Nation, Etat : ce sont les articulations complexes entre ces trois grands mots que cherche à montrer l’historien américain Rashid Khalidi. Trois grands mots qui, dans le contexte d’un Moyen-Orient aux frontières « décomposées-recomposées », deviennent outils de séparation (ethnique ou religieuse) ou peuvent au contraire transcender les appartenances individuelles, dessiner l’histoire collective, bref, permettre aux hommes de vivre ensemble.
L’historien américain d’origine palestinienne Rashid Khalidi observe le Moyen-Orient avec le savoir de l’historien et l’inquiétude lucide d’un homme situé entre plusieurs cultures, dans un moment où les adeptes d’une « guerre des civilisations » entre Orient et Occident ne cessent de gagner du terrain.
Il dirige le département d’histoire de l’université Columbia et est le titulaire de la chaire créée pour Edward Saïd en études arabes modernes. Il est notamment l’auteur de Palestine, histoire d’un État introuvable (Actes-Sud, 2007), de L’Empire aveuglé. Les États-Unis et le Moyen-Orient (Actes-Sud, 2004) et de L’Identité palestinienne (La Fabrique, 2003).
Il était, lundi 14 mars, au MuCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) de Marseille, pour le cycle de conférences Pensées du Monde, consacré cette année à « l’avenir des frontières », dont Mediapart est partenaire, et dont vous pouvez retrouver les vidéos intégrales ici.
Vous pouvez retrouver l'entretien qu'il a accordé à cette occasion à Mediapart ici.