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On ne les voit pas, on ne les remarque pas... Un peu comme ces métiers de nuit qui se jouent ailleurs autour d’Yves Borrini, les travailleurs de l’ombre de Mireille Jallet sont invisibles, fondus dans le noir, perdus dans la jungle de nos villes et de leurs vies.
Parce qu’elle est hypermétrope et presbyte, cette consultante en cultures artistiques et vie associative préfère se passer de lunettes et de lentilles, pour voir le monde sans filtre. Elle se réveille le matin avec l’envie de reprendre la voile sur son bateau, et en attendant de sa journée de savoir apprécier le sourire de personnes qui lui seraient totalement étrangères. Sa colère, quand elle en a, le soir venu, c’est que des promesses n’aient pas pu être tenues. Que les meilleurs projets politiques ne puissent être tenus faute de moyens financiers, ce n’est plus un accident, c’est devenu un système, un mode de vie très inquiétant. L’intérêt, c’est de pouvoir soutenir des gens qui veulent travailler, qui ont choisi leur voie et font tout pour en garder le cap. Encore la voile.
Jean-Jacques M’µ
Travailleurs de l’ombre, Lecture par Luc Pacini et Camille à L’École du spectateur, rue Saint-Michel/Place des Corps Saints, à 19h lundi 26 juillet 2011.
Métiers de nuit : Création Cie le Bruit des Hommes, œuvre collective : 7 monologues commandés à 7auteurs et portés par 7 comédiens – avec des solidarités : 5 compagnies desrégions PACA et IdF qui se rencontrent, s’épaulent et confrontent leursesthétiques : une expérimentation d’artistes et de metteurs en scène.Projet : théâtre d’acteurs. L’acteursoliste, l’acteur choriste. Une seule nuit en plans de coupe, une villeinsomniaque qu’ils traversent. Ils ont pourmétiers : lampe de poche, gardien de musée, aide-soignante, pharmacien,serveuse, écrivain, DJ.
Résultat : « une tension pour faireautrement un théâtre à partager, à frotter le poétique et le politique, àbeugler le poème dramatique ».
Durée: 150 minutes.
Jouée le 7 juillet 2011 à Valbonne//Festival Arts de la Rue.