Billet de blog 3 septembre 2015

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Un avenir pour la Grèce

Gabriel Colletis, professeur d'économie de l'Université de Toulouse 1-Capitole et Ioannis Margaris, docteur en énergie et technologie de l’Université d’Athènes, deux des initiateurs de l'appel intitulé « Un avenir pour la Grèce », rappellent que « les signataires se déclarent prêts à mobiliser leurs compétences et leur expérience au service de la Grèce. Ils se déclarent prêts à contribuer à élaborer les méthodes et les outils nécessaires à la définition et à la mise en œuvre du projet de développement dont la Grèce a impérativement besoin. »

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Gabriel Colletis, professeur d'économie de l'Université de Toulouse 1-Capitole et Ioannis Margaris, docteur en énergie et technologie de l’Université d’Athènes, deux des initiateurs de l'appel intitulé « Un avenir pour la Grèce », rappellent que « les signataires se déclarent prêts à mobiliser leurs compétences et leur expérience au service de la Grèce. Ils se déclarent prêts à contribuer à élaborer les méthodes et les outils nécessaires à la définition et à la mise en œuvre du projet de développement dont la Grèce a impérativement besoin. »


L’accord du 13 juillet entre la Grèce et les « institutions » - qu’il est plus juste de considérer comme un nouveau Mémorandum imposé à un gouvernement qui l’a accepté - entraîne la Grèce vers l’abîme. Un abîme économique et social qui plongera plus profondément encore la Grèce dans la dépression et l’accroissement de sa dette, mais aussi, voire surtout un abîme politique.

A l’opposé des engagements pris devant ses électeurs lors des élections qui l’ont porté au pouvoir le 25 janvier dernier et aux antipodes du résultat du référendum du 5 juillet par lequel les Grecs ont exprimé leur refus de nouvelles mesures d’austérité, le nouveau cours suivi par le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, confirme les Mémorandums précédents et amplifie la politique d’austérité. Plus grave, les abandons de souveraineté sont consacrés puisque le texte de l’Eurogroupe du 12 juillet stipule que les mesures prises (par le gouvernement grec) le sont « en accord total et préalable avec les institutions ». Au cas où la formulation ne serait pas assez explicite, le texte du 12 juillet indique que « le gouvernement doit consulter les institutions et convenir avec elle de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement ».

C’est peu dire ainsi que l’espoir soulevé par la victoire de Syriza en janvier est désormais en miettes. Et la justification du maintien au pouvoir de ce parti, s’il remporte les élections annoncées le 20 septembre, - protéger au mieux les plus pauvres des effets du nouveau Mémorandum -, risque de paraître un peu courte.

Que faire dans ce contexte pour redonner du sens, c’est-à-dire donner un espoir à tous ceux qui en Grèce et en Europe croient que la politique a un sens, que l’histoire n’est pas finie, qu’il existe des alternatives ? La réponse tient dans la nécessité et la possibilité de concevoir et mettre en œuvre un nouveau modèle de développement basé sur la démocratie. C’est cette perspective fondatrice qui est à l’origine d’un appel lancé par des Grecs et des non-Grecs intitulé « Un Avenir pour la Grèce ».

Cet appel aux forces sociales et politiques grecques est lancé par ses signataires dans le respect absolu des orientations que le peuple grec et ses élus auront décidées, à l’opposé des « institutions » qui prétendent dicter à la Grèce et à son gouvernement ce qu’ils doivent faire et comment. Dans cet appel, les signataires se déclarent prêts à mobiliser leurs compétences et leur expérience au service de la Grèce. Ils se déclarent prêts à contribuer à élaborer les méthodes et les outils nécessaires à la définition et à la mise en œuvre du projet de développement dont la Grèce a impérativement besoin.

Plusieurs principes fondamentaux semblent devoir guider la définition d’un tel projet. Ceux-ci sont explicités dans l’appel, de même que les orientations majeures d’un nouveau modèle de développement fondé sur la diversité des formes d’économie combinant les initiatives privées, un secteur public rénové et un tiers-secteur performant.

Pour prendre connaissance de cet appel et le signer : http://www.unavenirpourlagrece.com/

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