Billet de blog 8 mars 2010

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L'économie et l'emploi, enjeux majeurs en Ile-de-France

Une croissance durable et partagée: c'est l'axe de développement proposé par Jean-Paul Planchou, président du groupe socialiste de la région Ile-de-France, et directeur de campagne de Jean-Paul Huchon, tête de liste du Parti socialiste.

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Une croissance durable et partagée: c'est l'axe de développement proposé par Jean-Paul Planchou, président du groupe socialiste de la région Ile-de-France, et directeur de campagne de Jean-Paul Huchon, tête de liste du Parti socialiste.

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A quelques jours du premier tour des élections régionales, les débats programmatiques n'occupent que peu de place dans la couverture médiatique hormis, peut-être, en Ile-de-France, le devenir des transports publics. Comment ne pas convenir, pourtant, d'un enjeu majeur, celui du mode de développement économique de la première région d'Europe? Celui d'une confrontation entre une conception de la compétitivité avant tout sociale et territoriale, fondée sur la qualité des équipements et des services publics et sur une volonté organisatrice de la collectivité publique, avec une approche faisant la part belle à une attractivité résultant prioritairement de la rentabilité financière des entreprises, dégagées d'un maximum de charges et de contraintes. Il y a bien controverse, au plan régional comme au niveau national, entre la gauche et la droite.

Certes, dans la vie économique comme sur une bicyclette, pour paraphraser un illustre dirigeant passé à l'Histoire, si on ne pédale plus, on tombe. Force est de constater qu'il faut pédaler à un rythme toujours plus soutenu : transporter et former au mieux, convertir les savoir-faire et renouveler l'appareil de production de plus en plus vite.

Or, dans l'accélération de ce mouvement, nos petites et moyennes entreprises, en particulier les plus innovantes, celles qui structurent notre économie régionale et créent des emplois, peuvent se considérer, en définitive, comme les variables d'ajustement du système soit en tant que sous-traitantes, soit en raison de leur difficulté d'accéder au crédit ou même à lever le capital nécessaire à leur croissance.

Aussi, pour réussir l'impérative transition économique durant cette longue période de crise, la puissance publique régionale doit affirmer son initiative.

Dans les filières renfermant la source des richesses et des emplois de demain –je pense, par exemple, en Ile-de-France, à la mécanique et aux systèmes complexes, au logiciel et au multimédia, aux biotechnologies et à la santé, aux éco-activités, aux industries de la création– la nécessité du moment est de permettre aux entreprises de passer de l'idée au projet, d'obtenir dans la durée la masse critique de concours financiers qui feront émerger les nouveaux process actuellement en gestation.

La Région, en tant que chef de file reconnu, est l'échelon pertinent du développement économique. C'est elle qui connaît le mieux le tissu industriel territorial, les bassins d'emplois, pour encourager le plus efficacement les regroupements au sein des filières, garantir les prêts aux P.M.E, orienter les financements pour la recherche et l'innovation. En 2009, la région Ile-de-France a cautionné 455 millions d'euros de prêts aux P.M.E., proposé une palette de prestations pour l'investissement à plus de 200 P.M.E. stratégiques, accordé les moyens aux pôles de compétitivité afin qu'ils promeuvent leurs projets coopératifs.

L'étape à franchir désormais est celle du long terme, du renforcement des fonds propres et de la participation au capital, en triplant durant le prochain mandat l'effort pour un montant de 250 millions d'euros, répartis entre « capital-amont » et « capital-développement ».

Mais, comme Jean-Paul Huchon l'a précisé récemment, l'intervention de la Région auprès de ces entreprises stratégiques, en développement ou en difficulté temporaires, ne se fera pas sans conditions : pour y prétendre, elles devront témoigner d'une responsabilité sociale, écologique et territoriale.

La logique de cette conception d'une croissance durable et partagée est d'encourager, corrélativement, la participation des salariés aux orientations de leurs entreprises. C'est pourquoi nous accroîtrons sensiblement notre contribution à l'expansion de l'économie sociale et solidaire francilienne.

Bref, si je complète ce programme de la création d'un office régional des P.M.E, transposition à l'échelle de l'Ile-de-France du « Small business act » américain et concomitamment, bien sûr, d'une politique active de formation à l'emploi –dont l'un des objectifs sera de former 150 000 jeunes en alternance par an–, le prochain mandat marquera la volonté de la Région de prendre les commandes du développement économique de son territoire. Il doit être, en effet, une période utile d'excellence productive renouvelée au service d'une transition écologique nécessaire.

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