Billet de blog 12 janvier 2012

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Gilles Jacquier: «Tenter de réduire l'égoïsme des pays développés»

Gilles Jacquier, grand reporter, est décédé mercredi 11 janvier à Homs, en Syrie. Lauréat du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre dans la catégorie «Télévision Grand Format» en 2010, il avait rencontré la journaliste Aurélie Taupin qui a adressé à Mediapart le texte alors rédigé pour la Scam: «Un texte (...) à mettre aujourd'hui malheureusement à l'imparfait...»

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Gilles Jacquier, grand reporter, est décédé mercredi 11 janvier à Homs, en Syrie. Lauréat du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre dans la catégorie «Télévision Grand Format» en 2010, il avait rencontré la journaliste Aurélie Taupin qui a adressé à Mediapart le texte alors rédigé pour la Scam: «Un texte (...) à mettre aujourd'hui malheureusement à l'imparfait...»

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Illustration 1

Grand reporter à France 2 depuis 1999, Gilles Jacquier travaille plus spécifiquement depuis 2006 pour le magazine d'information «Envoyé Spécial». Il a couvert dans ce cadre la plupart des conflits des dix dernières années, (guerre en Irak, en Afghanistan, Kosovo, Israël, Haïti, Zaïre, Algérie...). On ne compte plus les prix qui ont couronné ses reportages. Parmi ceux-ci, notons le Prix Albert Londres pour sa couverture de l'Opération Rempart à Naplouse en 2003, le Prix du journalisme de Télévision Ilaria Alpi, en Italie, pour «Ukraine, la dernière frontière» en 2007, ainsi que la même année et pour le même sujet, le Prix International de l'Enquête CFJ.
A Bayeux, cette fois, c'est un reportage réalisé pour Envoyé Spécial en juin 2009 que le jury a voulu saluer, avec «Afghanistan: Ecole, le tableau noir». Dans la province de Kandahar, Gilles Jacquier a pu rencontrer des écolières et des professeurs au courage exemplaire. Chaque jour, ceux-ci défient l'ordre des talibans pour se rendre en cours, alors que les menaces grondent. Ainsi que le démontre le reportage, en effet, l'insurrection menée par les fondamentalistes a désormais pour cible de guerre l'éducation, et les assassinats de professeurs, les écoles brûlées, les attaques d'écolières à l'acide se multiplient de jour en jour...
Comme Gilles Jacquier a pu l'expliquer à Véronique Hamel, son objectif est toujours le même: «montrer des images dures à la télévision parce qu'elles existent et tenter de réduire l'égoïsme des pays développés». Et force est de constater que depuis «Les cartables de la paix», son premier 26 minutes tourné à Gaza pour France 3 au début des années 1990, les reportages réalisés par ce grand reporter n'ont jamais laissé indifférent...

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Texte extrait du dossier «Les grands prix de la Scam 2011». Le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre est organisé en partenariat avec la Scam (Société civile des auteurs multimédias).

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