Billet de blog 12 août 2011

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Marchés financiers: il est urgent de changer la donne

«L'heure est venue de déclarer la guerre aux jeux spéculatifs à très court et court termes.» Indigné, l'ancien ministre Jean-Claude Gayssot critique le «capitalisme financier», responsable selon lui de la crise.

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«L'heure est venue de déclarer la guerre aux jeux spéculatifs à très court et court termes.» Indigné, l'ancien ministre Jean-Claude Gayssot critique le «capitalisme financier», responsable selon lui de la crise.

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Illustration 1

Sauf à proposer (ou à accepter) une décennie de malheurs, de convulsions et de révoltes sociales, il n'y a pas d'issue à la crise globale dans laquelle nous a plongé le capitalisme financier, sans remettre véritablement en cause son système spéculatif.
J'ai avancé la proposition d'un moratoire de la dette pour chaque pays à la hauteur des interventions publiques qu'ils ont consenties, et ce, afin d'éviter l'effondrement économique et le chômage massif après le krach des bourses de 2008.
Au lieu de poursuivre sur la voie de l'intervention des Etats et de l'Europe pour ce qui nous concerne, tous les gouvernements et leurs «experts» n'ont eu de cesse que de satisfaire les marchés financiers. Résultat: eux et leurs agences sont chaque jour plus exigeants. L'heure n'est pas à rassurer la spéculation mais à la déclarer hors-la-loi. Déclarer hors-la-loi ceux qui, à la vitesse de la micro seconde, s'en donnent à cœur joie, sans se soucier des drames sociaux qu'ils entraînent. Oui l'heure est venue de déclarer la guerre aux jeux spéculatifs à très court et court termes, y compris celui sur les matières premières.
Les banques, de ce point de vue, doivent faire l'objet d'un contrôle public. Les mouvements financiers, à la hausse ou à la baisse, devraient être suffisamment taxés pour les décourager et pour dégager des ressources susceptibles d'aider les peuples les plus en difficulté, le développement de l'économie réelle et l'emploi de tous.
Chaque jour il s'échange l'équivalent de plus de deux mille milliards d'euros et l'essentiel de ces échanges ne concerne ni les actions ni les obligations pour l'économie réelle.
Derrière la nébuleuse des marchés financiers, il y a des individus, il y a des banques et des pays. Chaque fois que les états cèdent à leurs pressions, ils nourrissent la crise et son cortège de mal vivre, et de chômage. De quoi s'indigner partout dans le monde. Il est temps, ou plutôt, il est urgent de changer la donne.
Jean-Claude Gayssot, vice-président de la région Languedoc Roussillon

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