Billet de blog 18 mai 2015

Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

Abonné·e de Mediapart

706 jours

« Nous croyons qu’il est encore temps de réussir le quinquennat et que le choix des socialistes lors de ce congrès peut y contribuer puissamment. Nous avons 706 jours et chacun d’entre eux va compter ». C'est le credo d'une cinquantaine de jeunes militants et responsables socialistes qui ne croient pas à la fatalité.

Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Nous croyons qu’il est encore temps de réussir le quinquennat et que le choix des socialistes lors de ce congrès peut y contribuer puissamment. Nous avons 706 jours et chacun d’entre eux va compter ». C'est le credo d'une cinquantaine de jeunes militants et responsables socialistes qui ne croient pas à la fatalité.


706 jours : c’est le temps qu’il nous reste avant le premier tour de l’élection présidentielle de 2017. 706 jours pour démontrer que la gauche peut transformer le quotidien et que le retour au pouvoir d’une droite chaque jour plus réactionnaire et plus libérale n’est pas une fatalité. 706 jours pour écarter le spectre de l’extrême-droite que certains agitent avec une complaisance malsaine.

Jeunes militants, élus ou candidats socialistes aux dernières élections, nous sommes nombreux à avoir forgé notre engagement politique durant les années Sarkozy contre un pouvoir conservateur, liberticide. Nous avons fait campagne contre une droite islamophobe, qui réduisait notre génération au rang de variable d’ajustement budgétaire. Nous n’avons oublié ni le Contrat Première Embauche ni le « ministère de l’identité nationale », et nous nous battrons jusqu’au bout pour empêcher le retour de la droite.

Nous nous sommes engagés au Parti Socialiste contre le « il n’y a qu’une seule politique possible » car nous croyons dans la promesse démocratique. Tant de jeunes s’en détournent aujourd’hui, déçus, alors qu’ils avaient voté majoritairement pour la gauche en 2012. Nous entendons dans nos rangs que ces jeunes ne comprendraient pas l'action de la gauche au pouvoir. La défiance démocratique résulterait d’un manque de pédagogie. Nous savons, au contraire, qu’il est de notre responsabilité de leur démontrer que leur bulletin de vote compte en tenant la promesse de notre candidat : « faire que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 2012 ».

Dans un régime parlementaire classique où le gouvernement est responsable devant un Parlement, le gouvernement s’efforce de garder la confiance du groupe parlementaire et du parti majoritaires. On a parfois l’impression d’une étrange inversion des rôles, comme si en France c’étaient au contraire les parlementaires de la majorité et les militants du parti au pouvoir qui devaient s’efforcer de conserver la confiance du gouvernement et du chef de l’Etat, quelle qu’en soit la politique.

Nous voulons donc l’avènement d’une 6ème République parlementaire. Mais il est possible de rénover dès maintenant notre pratique institutionnelle en donnant toute sa place au débat au sein du Parti socialiste et de la majorité. Les militants socialistes ne veulent plus voir mener en leur nom des politiques contraires à leur programme et leurs positions. Ils souhaitent que les décisions prises par les socialistes ne se réduisent à de simples vœux pieux mais influencent réellement la conduite des affaires du pays.

La gauche ne peut se payer le luxe d’un quinquennat qui se résumerait à une gigantesque occasion manquée. Nous sommes à un moment de vérité. Etre de meilleurs gestionnaires que la droite n’est pas à la hauteur. Nous avons le devoir de faire de la France un exemple en matière de transition énergétique, de lutte contre le chômage et de réduction des inégalités. Plus que jamais, les services publics sont le patrimoine commun de tous les citoyens et doivent être à ce titre défendus et développés partout sur le territoire.

Or, un grand trouble entoure les priorités du gouvernement. Des ministres reprennent les termes de "coût du travail" ou "ras-le-bol fiscal" et mettent en œuvre des mesures éloignées de nos priorités comme le pacte de compétitivité, le travail du dimanche, la facilitation des licenciements. Ils ouvrent des débats sur la flexibilisation des 35 heures puis le contrat unique. Quand on ne sait plus d’où l’on vient, difficile de savoir où l’on va. Dans cette confusion entre la gauche et la droite, il n’est pas étonnant que 7 jeunes sur 10 se soient abstenus lors des élections départementales et que certains fassent le choix du FN.

Malgré des mesures significatives comme le mariage pour tous, les 60 000 postes dans l’Éducation nationale, l'augmentation des bourses, la garantie jeune, la prime d’activité ou la création de 150 000 emplois d'avenir, les choix majeurs du gouvernement restent à ce jour économiquement inefficaces et socialement injustes.

Oui, notre Parti est écosocialiste. Mais pour nous, l’écosocialisme n’est pas un slogan, c’est un principe d’action. C’est mettre un terme aux paradigmes des années 80 qui définissent les politiques en fonction d’indicateurs technocratiques obsolètes ; ce n’est pas réduire massivement les dépenses publiques mais investir massivement dans les énergies renouvelables ; ce n’est pas construire un nouveau réacteur à 8,5 milliards d’euros, mais sortir du nucléaire ; ce n’est pas attendre la croissance pour créer de l’emploi, mais le faire sans émettre plus de gaz à effet de serre, en réduisant le temps de travail ; ce n’est pas permettre de consommer toujours plus et toute la semaine, mais rétrécir l’espace de la sphère marchande et pour développer celui de la coopération, du bien-vivre ensemble, du temps libéré.

Nous n’avons pas renoncé à transformer le Parti socialiste pour le rendre capable de porter la parole de l’électorat de gauche auprès du gouvernement. Nous voulons un PS qui assume ses positions pour l’augmentation du SMIC, la taxation des contrats précaires, une nouvelle augmentation des bourses étudiantes pour tendre vers l’allocation d’autonomie, l’ouverture du RSA socle aux moins de 25 ans, l’attestation de contrôle d’identité, la PMA pour les couples lesbiens, le droit de vote des étrangers, et contre la surveillance généralisée.

Nous qui avons conscience que notre destin se joue autant au Conseil Européen qu’à l’Elysée, nous voulons un Parti socialiste et un gouvernement qui mènent le bras de fer européen contre les politiques d’austérité chères à Angela Merkel. Loin d’être résignés, nous voulons refaire de l’Europe un espoir pour notre génération. Cela veut dire se battre pour un impôt commun sur les sociétés, un salaire minimum et le protectionnisme européen, des mesures incompatibles avec un Traité de libre-échange transatlantique qui ferait la part belle aux intérêts des multinationales face à ceux des peuples.

Le socialisme du 21ème siècle ne peut être un pâle décalque de la « troisième voie » de Blair et de Schröder, qui a mené la social-démocratie européenne dans l’impasse. Notre Parti Socialiste n’est pas celui qui glorifie les figures du passé pour mieux fuir les débats du présent. Nous voulons un Parti qui écrit l’Histoire par de nouveaux combats, ouvert sur la société, associant à nouveau ses partenaires politiques et la gauche syndicale et associative. Un Parti qui tend la main à gauche pas uniquement pour faire barrage au FN mais bel et bien pour construire un projet partagé.

Nous voulons un parti exemplaire. Nous n’avons pas oublié que l’ensemble des candidats socialistes aux sénatoriales de 2011 et aux législatives de 2012 avaient signé un engagement sur l’honneur de cesser le cumul des mandats dès le mois d’octobre 2012. Trop peu d’entre eux s’y sont conformés et le rôle du Parti est de faire respecter cette règle mais aussi de lancer le chantier du non-cumul des mandats dans le temps. Nous voulons permettre à chacun, femmes ou hommes, ouvriers ou cadres, de toutes origines, des territoires urbains, ruraux et des outremers, de contribuer au renouvellement de notre famille politique.

Nous voulons que ressorte du congrès de Poitiers un Parti à la hauteur de son histoire, de ses valeurs et de la confiance que nous ont témoigné les Français en 2012. Nous voulons bâtir un Parti à nouveau capable de gagner dans les têtes et dans les cœurs pour mieux l’emporter dans les urnes. C’est pourquoi nous choisissons la motion B « A gauche pour gagner » et appelons l’ensemble des militants socialistes qui partagent cette ambition à faire de même le jeudi 21 mai.

Face au cynisme et au pessimisme, nous croyons qu’il est encore temps de réussir le quinquennat et que le choix des socialistes lors de ce congrès peut y contribuer puissamment. Nous avons 706 jours et chacun d’entre eux va compter.

Pierre Basdevant, secrétaire de section du PS de La Celle-Saint-Cloud (78); Paul Beaussillon, conseiller municipal d'arrondissement (75); Ayoub Belkadi, membre du conseil national (92); Romain Bentegeat, secrétaire de section de Bobigny (93); Alice Bossler (69), Benjamin Bouhanna, secrétaire de section de Maurepas (78); Vanessa Boukhirane, conseillère de Quartier à Lille-Moulins (59); Cyprien Bourget, commission administrative du PS Havre (76); Chloé Bourguignon (67); Imane Bouzit, conseillère municipale déléguée de Pierrefitte (93); Simon Briaud, candidat aux élections départementales à La Roche-sur-Yon (85);

Axel Causin, conseiller municipal et communautaire de Chaumont (52); Johann Cesa, conseiller municipal et communautaire de Feurs, membre du Conseil National du PS (42); Léa Charbonnier (75); Richard Chesneau (14); Cédric Chenot, PS Haute-Garonne (31); Manon Comte, candidate aux départementales à Ermont (95); Daniel Cornalba, conseiller municipal d'Etang la Ville (78); Arthur Courty (90); Jonathan Crochu, candidat aux élections départementales à Antony (92);

Chloé Danillon, conseillère départementale de l'Aude (11); Mehdi Dardouri (42); Martin David Brochen, conseiller municipal de Lille (59); Alexis Debuisson, commission administrative - section Armentières (59); Bryan Defer, secrétaire de section adjoint du PS Asnières, candidat aux élections départementales (92); Gautier Deront-Bourdin, secrétaire de section et conseiller municipal de Valbonne (06); Margot Desplanches (26); Alessandro Di Somma, conseiller municipal de Martignas (33); Christopher Dimek, conseiller municipal de la Seyne-sur-mer (83); Pascal Dolo, bureau fédéral du PS, conseiller départemental remplaçant (59); Florian Duron-Sanchez (42);

Martin Effenberger (44); Melek Ekim, candidate aux élections départementales à Villeneuve-la-Garenne (92); Yohann Elice, conseiller municipal de La Courneuve (93); Thibaud Eychenne, candidat aux départementales à Saint-Germain-en-Laye (78);

Sébastien Fontagneu secrétaire de section de Deuil-la-Barre/Enghien-les-Bains, candidat aux départementales et membre du Bureau Fédéral des Adhésions du Val d’Oise (95);

Claire Gabiache, bureau fédéral du PS Bagneux (92); Jean Baptiste Gernet, conseiller municipal et euro-métropolitain de Strasbourg (67); Jessica Gérondal, candidate aux élections départementales à la Seyne-sur-Mer (83); Bérangère Givanovitch, candidate aux élections départementales à Perpignan 4 (66); Maxime Gonzales, secrétaire de section de Grenoble université (38); Matthieu Grivel, candidat aux élections municipales à Nancy (54); Pierre Guichard conseiller municipal et communautaire de Mauves, candidat aux départementales (07); Joachim Guffroy, conseiller municipal de Harnes (62);

Maël Harter (68); Baptiste Heintz-Macias (67); Quentin Henaff (38); Marie Hertzog (68) ;

Olivier Jaspart (92);

Flavien Kaid (75);

Merry Laballe, candidate aux élections européennes Sud-Ouest (34); Diane Lacouture, candidate aux départementales à Rambouillet (78); Richard Ladine membre du conseil fédéral (92); Clémentine Le Marrec, candidate aux élections législatives en 2012 (14); Mathurin Levis (78); Damien Lecomte, conseiller fédéral du PS Haut-de-Seine (92); Franck Lesueur-Bonté, conseiller fédéral et secrétaire de section adjoint Lille-Centre (59); Sandra Lhote Fernandes, commission administrative du PS 20ème arrondissement (75); Maxime Lonlas, candidat aux départementales, membre de la Commission Nationale de Contrôle Financier (95), Claire Louis, conseillère municipale de Blois (42); Benjamin Lucas, candidat aux élections municipales d'Amiens (80);

Sarah Martins, bureau national des jeunes socialistes (78); Mathilde Maulat (75); Quentin Mayerat, conseiller municipal d'Ambilly (74); Imène Miraoui, conseillère municipale de Mende (48); Brian Mooroogen, conseiller fédéral du PS Haut-de-Seine (92); Léo Moreau, secrétaire de section de Pontoise, candidat aux élections départementales et secrétaire fédéral PS (95); Maxime Munschy (67);

Emilia Noah, conseillère départementale remplaçante à Mérignac-2 (33);

Marion Oderda, membre du conseil fédéral (93);

François Panel membre du conseil fédéral (76); Julien Paris, conseiller municipal à Saint-Pierre-Dumont (40), Juliette Perchepied, conseillère municipale de Fécamp (76); Raphaël Perrin instances fédérales (93); Quentin Picard, secrétaire de section de Lyon (69);

Nordine Ranji, conseiller fédéral du PS Haut-de-Seine (92); Nicolas Raynal (75); Alice Renault (54); Benoît Roussel (62); Mélanie Russo, candidate aux élections municipales à Nice (06);

Lorenzo Salvador (34); Antoine Senaux, conseiller départemental de Douai (59); Sayna Shahryari (75); Oussouf Siby, commission administrative du PS Aulnay-sous-Bois (93); Yoann Simboiselle (91); Florian Surre (13);

Clement Tavenard (75); Antoine Therain, conseiller municipal de Faches-Thumesnil (59), Pascal Tran, militant section Montigny-le-Bretonneux (78); Lucas Trotouin, secrétaire fédéral à l'Europe du PS Lozère (48);

Grégoire Ultre (59);

Martin Vernant, conseiller fédéral du PS Hauts-de-Seine (92);

Melissa Youssouf, secrétaire de section de Villepinte (93);

Rached Zehou, instances fédérales PS (93).

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.