Billet de blog 22 avril 2010

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Le monde n'est pas notre environnement

Michel Deguy, poète, écrivain et philosophe, répond à Henri Atlan dont «l'environnementalisme avisé» lui paraît le contre-sens même.

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Michel Deguy, poète, écrivain et philosophe, répond à Henri Atlan dont «l'environnementalisme avisé» lui paraît le contre-sens même.

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L'article, et donc l'opinion, d'Henri Atlan (1), homme de foi, de savoir, de raison, que nous respectons, condense l'erreur : il est le contre-sens même. Il nous donne donc une occasion, meilleure que d'habitude, de concentrer à notre tour la pensée de l'écologie radicale en tant que pensée philosophique soucieuse de la condition humaine aujourd'hui. Dont j'énonce d'abord brièvement le thème : avec l'écologie, il ne s'agit nullement d'environnement. L'environnementalisme avisé d'Henri Atlan détourne l'attention et oriente l'affaire, pour la satisfaction de maints scientifiques, économistes, politiciens et agents de développement, à l'opposé de la rigueur : rigueur philosophique, et rigueur de retournement de conjonction exigible malgré son impossibilité. L'environnementalisme est le masque de l'écologie.

Mais d'abord : il n'y a pas de « religion de la catastrophe ». C'est, au contraire, encore et toujours, de sortie du religieux qu'il est question. Seul un homme dressé de toute sa foi contre « les faux prophètes du malheur » peut incriminer une telle superstition, une telle idolâtrie, chez l'autre, son adversaire en lui prêtant les croyances terrorisées d'un millénarisme populaire. Le « catastrophisme » serait ici aussi superficiel que « l'optimisme ou le pessimisme », ces humeurs faibles attribuées aux versions vulgarisées des philosophies (Voltaire contre Leibniz, par exemple) pour les rabaisser. Il y va bien plutôt d'une différence philosophique –et même : de la différence ontologique même– à laquelle le scientisme éclairé d'Henri Atlan est insensible, parce qu'il ne l'a jamais rencontrée sur son chemin d'expérience(s) et de pensée. Et donc, il est question, oui, de « catastrophe », mais sans isme, au sens à la fois mathématique de rupture et transformation, et politique, de prévisibilité du pire, celui-ci entendu comme aggravation de l'inhabitabilité terrestre pour une masse croissante de multitudes humaines, c'est-à-dire de « l'humanité » démographiquement parlant (cf. Lévi-Strauss) ; ou, en termes voisins : de l'imminence de l'apartheid entre minorités riches, omnipotentes, s'immortalisant, et foules gigantesques de misérables destinées aux « catastrophes », oui, d'une servitude polymorphe.

Et, encore en liminaire, voici les « précautions » de vocabulaire, c'est-à-dire de pensée, sans rapport avec aucun « principe de précaution » ni de « correction politique » :

La « planète » revient dix fois dans le discours d'Atlan : or il ne s'agit pas d'elle, qui suivra, bien sûr, son cours de bolide cosmique pendant quelques milliards d'années encore, qu'il y fasse mille degrés Celsius en atmosphère ou « moins 273 ». Il s'agit de la terre : c'est-à-dire de la différence terre-monde (et même du combat de la terre et du monde, au sens heideggérien) ; de la différence entre mondes (au pluriel) et monde mondialisé ; il s'agit du « monde habité », comme on disait, ou écoumène (Augustin Berque), ou, plutôt, de monde habitable, et de l'habitabilité du monde dans un monde qui précisément ne se partage plus entre « zones habitées » et « déserts » d'océan ou de sables, encore « inhabités ». Il s'agit bien de l'habitation mondiale du terrestre, en pleine déterrestration croissante, que l'écologie observe (peut-être dans la perspective pensive où Nietzsche prononçait le fameux aphorisme : « le désert croît »), telle qu'elle est devenue, dans le cours de cette mutation anthropologique, imprévisible phase de l'anthropomorphose (voire de l'hominisation), que le penseur déterminait comme âge –ou époque– de la Technique, ou de la techno-science, qui « oublie », c'est-à-dire disqualifie, engloutit, ensevelit, la préoccupation métaphysique, pensante, artistique, « poétique » (oui, au sens du Romantisme, et singulièrement de Hölderlin) de l'existence humaine dans sa triple finitude : subsolaire, mortelle et langagière.

Qu'est-ce que l'environnement ? En allemand « Um-Welt » ; en vieux grec « éthos » (racine perceptible dans l'éthologie scientifique moderne ; qui m'amène à proposer au passage cette formule : l'écologie n'est pas éthologie.) Et si je rappelle l'« Umwelt », en vue de la différence Umwelt/Welt (en allemand : le Welt n'est pas l'Umwelt), c'est parce que l'animal, de la tique chère à Uxkuhl, à l'éléphant, du plancton à l'orque, du hérisson à l'aigle, l'animal est tenu à son « environnement » (Umwelt, donc). L'homme seul est au « monde » (Welt). Le monde n'est pas environnement, ni l'environnement de tous les environnements ; ni l'humain l'animal maître de tous les animaux. Mais il est ce à quoi l'ouverture donne pour la pensée accès à ce qu'il y a. Ouverture est le grand mot philosophique, en effet « heideggérien » (un mot sur Heidegger dans un instant ; même si je ne peux ici résumer les discussions essentielles que sa proposition entraîna, et entraîne dans la différence avec la poésie (avec Rilke, spécialement), et comment elle se déploya chez nous –je veux dire en français– dans le ton de Sartre et Merleau-Ponty et aujourd'hui celui de Jean-Luc Nancy pour qui elle s'articule avec la question du sens). Que l'homme moderne, et maintenant à tous les égards postmoderne, se comporte (le « comportement » étant précisément le trait fondamental d'un être qui s'assigne « seulement » à l'Umwelt) en « seigneur de l'étant », c'est-à-dire en Maître, scientifico-technique, de tous les environnements, réels et virtuels, c'est justement ce que la pensée (continuons à l'appeler ici philosophique même si « post-métaphysique ») de la Technique, i.e. elle-même non techno-logique, comprend, et nous demande de comprendre, de méditer, et de prendre en vue pratiquement sous le nom (« bien compris »...) de l'écologie.

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Une pause à propos de Martin Heidegger.

- Habitation ?! Demeure ?! « Maison »... Ah vous voulez nous reconduire à cette histoire de « Maison de l'être », et pourquoi pas de bergerie ?!

- Non pas y reconduire. Mais la reprendre en réinventant les phrases de sa préoccupation (« l'amour est à réinventer »). Un siècle a passé depuis le tournant husserlien-heideggérien, phénoménologique-poétique, de la pensée philosophique. Et en effet « nous » sommes passés de la fée électricité à l'âge numérique des écrans, du microscope à la nanotechnologique, de la cybernétique à la cyber-vidéo-sphère, en passant par le « capitalisme culturel ». Ontiquement (dit le philosophe), notre être est fixé comme « consommateur-téléspectateur » de l'étant. L'essence de l'étant (tout ce qui est) vire à l'image, et numériquement stockable, et a-logique : bientôt nous, êtres partants quitterons le vieux « logos »... Je ne prolonge pas davantage les allusions à la « cata-strophe », difficile à mettre en prosopopée, en effet –et qui n'est pas catastrophiste au sens invoqué par Atlan, parce qu'il ne s'agit pas d'un malheur déplorable à guérir. Mais du fait ; de « l'événement » ; de la destination... à mesurer et à comprendre.

Or il est arrivé que le ridicule et l'ignominie (la surimpression de ses silhouettes de garde-forestier bavarois et de recteur nazi) ont peu à peu fait glisser l'œuvre de Heidegger (je veux dire sa lecture, son autorité, sa citation) dans le discrédit ; bientôt dans le hors-d'usage et l'oubli : mouvement d'amnésie (quelle punition pour le penseur du Lethé !) favorisant la bonne conscience dans le scientisme de grands scientifiques, tels Henri Atlan, lui-même admirable individualité, de sage-savant-religieux, apte à persuader les meilleurs (les compétents généreux) que ce-qui-est-à-penser (en allemand : das zudenkende ; ici l'écologie) n'est pas autre chose qu'un fantasme d'ignorance terrorisée qui confond la « planète » (impérissable pourtant) avec le stock d'énergie fossile disponible et prend le « réchauffement climatique » pour prémices d'échéance de l'apocalypse. Quand Heidegger prononçait la boutade fameuse : « la science ne pense pas », qu'entendait-il d'autre que « ... ne pense pas... ce qui est à penser » ; à savoir ce dont ici « l'écologie pensante » est un des noms. Mais comment faire admettre à un scientifique aussi impeccable qu'Henri Atlan que c'est la question la plus sérieuse ? Que peut une relecture de Heidegger « contre » un biologiste de Jérusalem, un directeur à l'EHESS, membre du Comité national d'éthique ? Rien.

Recommençons.

*

Il ne s'agit pas de « protéger les environs », chacun dans sa localité, pour l'amélioration de la race hominienne, ou le welfare du plus grand nombre. Le lieu, « séjour, où les hommes sont attachés de cœur, d'âme et d'esprit, par la parole, les mœurs, la culture religieuse de la mémoire, c'est cela qui est « menacé » - menacé de transmutation, in-imaginable ; de conservation « à l'identique ».

Le lieu, jadis et naguère habitable au sens de la maison (oïkos), devient habitacle, high-tech ou bidonvillesque, peu à peu pareil à « l'habitacle » en apesanteur du cosmonaute, ou de la fosse commune. La pesanteur était justement un des noms de l'attache au monde de la terre.

Le lieu, délocalisé par la mondialisation économique antiécouménale, se relocaliserait par les mesures prises pour son « environnement » ? Il deviendra son environnement artefactualisé (poubelle, sas, épurateurs, piétonisations, vidéosurveillance, culturalisation, nœud de communications et de publicités, etc.). La question est de savoir en quoi et comment le monde de l'habitation humaine devient inhabitable dans la délocalisation/relocalisation de l'habitat. Ce ne sont pas les conditions scientifiques de l'habitation environnementabilisée (pression, température, CO2) qui déterminent l'habitabilité ou hospitalité terrestre. Que la terre soit devenue « inhospitalière » à l'humanité démographique, cela se montre, entre autres, à ceci que l'humanité devenue migrante ne peut plus se recevoir « les uns chez les autres ». Des autres, voici ce qu'on clame : « Ils n'ont pas à être ici !! ». Et ce que l'on dit des « étrangers » est en passe de devenir « vrai de tous les hommes « entre eux ». Parce que les terres émergées sont devenues submersibles ? Sans doute : une cause parmi des centaines, c'est-à-dire subsumée sous la grande cause que « l'écologie » cherche à envisager et à traiter... L'écologie est une vision ; mais de l'avenir et par la raison.

*

Bien entendu « le réchauffement climatique », le fameux réchauffement, n'est que le détail-alibi qui cache la dimension dont il s'agit - un heideggérien dirait : la Dimension même, ou Monde s'ouvrant.

Nous ne sommes plus au monde, dirait un rimbaldien : comment, pourquoi, et comment y être « de nouveau » - si c'est la question et la possibilité. Quant au rappel liminaire du savant, qui touche à l'épistémologie du modèle, il est hors contestation. « L'importance des activités humaines dans les changements observés depuis quelques décennies est l'une des incertitudes qui dépendent du modèle adopté. » Bien sûr. Nous ne l'ignorons pas, cher Henri Atlan, c'est le minimum de sérieux scientifique exigible. Il n'y a, pour « l'ignorer », que l'opinion dans le sens le plus médiatique - celle à laquelle, selon les politiciens, il s'agirait seulement de « mieux expliquer », par une « meilleure communication », pour qu'elle soit persuadée. Bref : l'opinion imbécile et manipulable.

Ce n'est pas davantage au nom d'un « principe de précaution », lui-même indiscernable du traitement préventif de la panique grégaire, que l'écologie entreprend de « convertir les mentalités ». L'écologie n'est pas une secte ; ne vise pas la conversion. Pas davantage n'est-elle « asinorum asylus » (Spinoza). Mais une pensée difficile - « ontologique ». Ontologique veut dire ici homologue à la différence entre totalité de l'étant (omnitudo realitatis) et Etre.

L'euphémisation (« importance des activités humaines ») rate l'objectif : les humains en nations modernes, depuis le fameux « ... comme maîtres et possesseurs de la Nature » (Descartes, Discours de la Méthode, 6ème partie. Et c'est à dessein que je souligne le comme, qui fait référence au sicut Dei biblique), entretemps devenus, et à l'échelle de l'immensité terrestre (songez, entre mille exemples, au fond océanique devenu champ d'épandage) consommateur de la terre (non de la planète) ne permet plus (ce serait « l'oubli » heideggérien) à l'autre grandeur, celle du monde, à quoi les rappelaient leur piété diverse, leurs œuvres, leur sens du vrai, du beau et de la splendeur, de s'ouvrir. Inutile de faire le compte de ces « activités » une par une pour « prouver » que leur somme ne menace pas vraiment « la planète »...

Et c'est, je le note au passage, l'insuffisance des films écologistes (Arthus Bertrand, Nicolas Hulot) que de rapporter trop le souci éco-logique (cura, Sorge dans le latin et l'allemand des philosophes [2]) à la psychologie autobiographique de leurs réalisateurs, comme à leur humeur et leur préférence. Il n'y a pas de « croyance aveugle » dans l'écologie ; et il ne s'agit pas d'un apeurement climatique - sauf si vous entendez par climat la traduction d'une « Stimmung » générale de l'humanité, ou « ambiance » mondiale du rapport des humains entre eux (entre nations), inquiets du sort de leur être-en-commun dans les instances de leur « organisation mondiale » - que vous envoyez promener d'un mot en vous félicitant du bon sens qui finalement l'aurait emporté à Copenhague (sic) - et probablement de l'abandon de la taxe carbone, qui « pénaliserait les émergents »...

Le « réchauffement climatique », sans être un détail comme disait l'autre, est une métonymie et une métaphore - autant dire donc, un mode de penser « poétiquement », i.e. en vérité.

Ce serait plutôt le moment (ou jamais) d'une prise en charge commune, je veux dire philosophique, scientifique, artistique, de l'énigmatique « moment critique » des temps, ou présent, de la « mondialisation », que recouvrent trop routinièrement les grands mots de crise, ou de paix. De même qu'au cours des cinquante dernières années la possibilité d'un « hiver nucléaire » à la portée des 50.000 vecteurs de « bombes thermonucléaires » préserva la fragilité du monde devenu destructible (est-ce que nous avons rêvé ; n'était-ce pas une « réalité », fruit de « l'activité des hommes » ?), de même l'écologie, qui n'est pas plus que la géostratégie une « religion de la catastrophe », prend en vue la préservation du monde comme grandeur où exister pour les êtres pensifs que nous sommes - et non pas la mise en réserves de la biodiversité, ou de parcs « naturels » pour les riches, ou de renouvellement durable pour les énergies nécessaires à la survie de l'espèce... Le monde n'est pas notre environnement.

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La science ne pense pas ? A moins qu'elle ne pense-avec ; qu'elle ne coopère à l'opération de la pensée, qui, en tant que jugement et comparaison, est en son fond poétique. La recherche est-elle le fatum de l'humanité, comme le pensait Primo Levi, biologiste ?

Peut-être son étrangèreté constitutive, et donc son irresponsabilité fatale, à ce que le philosophe pourrait appeler la fragilité de l'être, l'amène-t-elle à n'offrir ses services qu'à l'humanisme de la mise en sécurité du vivant, puisque l'homme, son sujet, est un vivant, à son éternisation artificielle. Comment donc pourrait-elle admettre cet autre axiome heideggérien : « Il ne s'agit pas principalement de l'homme » ?!

Jusqu'alors ce n'était pas à l'expertise scientifique qu'étaient confiées les décisions de la liberté humaine, c'est-à-dire de ce que les philosophes du 20e siècle appelèrent la praxis. Elle n'avait pas mission, jusqu'à « aujourd'hui », de penser, envisager et décider le devenir (les « mutations ») de « la condition humaine » dans la mesure où celle-ci pouvait être laissée aux hommes sujets de leur action, de leur « volonté et représentation », de leur devenir... Son pouvoir ne s'étendait pas jusqu'à changer les façons (mots et phrases) dont les littératures humaines décident dialogiquement (« Depuis que nous sommes un dialogue », Hölderlin), conflictuellement, du destin, de « l'Histoire ». La science ne pensait pas ? Voici qu'elle contribue à la sortie de la logicité archaïque (vernacularité parlée de la pensée humaine) dans les logiciels des ordinateurs. En tout cas elle ne dialogue plus avec ce qui n'est pas elle. Elle a conquis, annexé, « l'économie politique » ancienne, c'est-à-dire philosophique, et l'a reversée à la calculabilité (la « Rehnenbarkeit » du philosophe) ; et donc arraché l'éco (l'oïkos) à l'écouménisme. Il est malaisé (à vrai dire impossible) en quelques phrases, et retours de formules, de refaire une place en paroles à cette visibilité phénoménale, nouménale, et légoménale du monde dans sa différence disparaissante avec le monde mondialisé, i.e. iconique, numérisé, télévisuel, virtuel... et peut-être « inhabitable ». C'est un « autre monde » en effet (rêve pérenne des hommes) qui se substitue à l'ancien, d'une manière totale, voire totalitaire, et insensible quoique accélérée, d'autant plus insensiblement (sauf à « l'écologie ») que c'est « le même » qui est (re)produit, comme la neige artificielle des sports d'hiver est toujours de la neige, et qui tombe, même si c'est d'une pompe plutôt que d'un nuage.

*

Le clone du monde, où il fera meilleur vivre et où « la vraie vie » sera enfin présente, est en direct et sur vos écrans. Le « monde » de l'être-au-monde s'exorbite de ses parenthèses lettrées, philosophiques, sages, cultivées (au sens ancien pré-culturel des cultures), artistiques. Le monde de substitution synthétique, en stock de valeurs génotypiques réhabilitables assimilées à des gènes, n'est plus celui des mythologies, théologies, ni des arts. Quel est-il ?

A cette extraordinaire mutation quittant « la pensée » contribue le fait que la pensée de la technique qui s'en avisait, devenue ringarde puisque « heideggérienne », a perdu toute pertinence aux oreilles de la doxa des doctes.

Mais que pourrait bien être d'autre que technique l'environnementalisme de Henri Atlan ? Technique de part en part puisque consistant en un programme de contremesures, de corrections de toutes les contrefinalités que le développement provoque, comme un incinérateur ou une « usine atomique » engendre une nouvelle (autre) « pollution » que l'ancienne qu'ils visent à éliminer. L'habitacle de tous les habitacles sera clean.

L'écologie ou bien n'est rien qu'une phase de contre-mesures technologiques ou bien tout autre que d'environnementalisme.

(1) «Le a religion de la catastrophe», le Monde du 28-29 mars 2010.

(2) Mais nullement le care au sens américano-canadien, lequel arrive même avec retard chez les socialistes...

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