Billet de blog 29 octobre 2015

Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

Abonné·e de Mediapart

« Quand la République accueille la Résistance au Panthéon, lui la fait sortir du Plessis-Robinson »

Claude Bartolone, candidat à la présidence de la Région Ile-de-France, Jean-Marc Germain, député des Hauts-de-Seine et Nadège Azzaz, tête de liste départementale dans les Hauts-de-Seine pour les élections régionales s'insurgent de la décision du maire LR du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec de rebaptiser la place de la Résistance, Place Charles Pasqua.

Les invités de Mediapart (avatar)

Les invités de Mediapart

Dans cet espace, retrouvez les tribunes collectives sélectionnées par la rédaction du Club de Mediapart.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Claude Bartolone, candidat à la présidence de la Région Ile-de-France, Jean-Marc Germain, député des Hauts-de-Seine et Nadège Azzaz, tête de liste départementale dans les Hauts-de-Seine pour les élections régionales s'insurgent de la décision du maire LR du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec de rebaptiser la place de la Résistance, Place Charles Pasqua.


Capitaine Chalvidan, tombé en embuscade le 22 août 1944, Lucien Arrufat, fusillé le 2 juin 1944 au Mont Valérien, Amédée Usseglio (du groupe Manouchian) fusillé au Mont Valérien le 21 février 1944, Raymond Croland, déporté à Buchenwald et mort le 9 avril 1945, Alexandre Schimmel, fusillé le 23 février 1944, Joseph Lahuec, tué le 22 août 1944, Fernand Fenzy, fusillé le 21 mars 1942 au Mont Valérien, Bernard Iské, fusillé à Lubine le 4 septembre 1944, Robert Duffour, fusillé le 22 juin 1944, Eugène Moulinet, fusillé le 21 août 1944, Victor Vernadat, fusillé le 22 août 1944, Capitaine Facq, déporté au camp du Struthof en 1944, Jean-Marie Kerling, abattu par les Allemands le 19 août 1944.

Ces noms, ces destins héroïques et tragiques, ce sont ceux des martyrs de la Résistance du Plessis-Robinson, morts pour nous, leurs enfants, morts pour la République, morts pour la France.

Une place de la ville avait été baptisée en leur mémoire. Bientôt la place de la Résistance ne sera plus. Décision de Philippe Pemezec, maire LR (Les Républicains) de la Ville, qui veut lui donner le nom de celui à qui il doit sa carrière politique, Charles Pasqua. Quand la République accueille la Résistance au Panthéon, lui la fait sortir du Plessis-Robinson. La Résistance, en 2015, tombe sous les fusils de la réaction.

Samedi dernier, plus de 250 habitants du Plessis-Robinson se sont rassemblés à l'appel des associations d'anciens combattants, des organisations syndicales, du Parti Communiste, d'EELV et du Parti Socialiste pour exprimer leur colère et leur indignation.

La France sans la Résistance n’est plus la République. Cette plaque commémorative déboulonnée, c’est la France trahie, c’est une des plus glorieuses épopées humaines poignardée dans le dos.

Nous sommes attachés aux libertés locales, mais nul ne saurait s'en revendiquer pour donner un coup de canif à la République et la mémoire de ceux qui l'ont forgée de leur sang, pour notre liberté. Nous appelons tous les républicains des Hauts-de-Seine, d'Ile-de-France et au-delà, à se lever contre cette infamie. Si ce geste déshonorant devait être finalement confirmé, ce serait condamner l’armée de l’ombre à la nuit.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.