Le 1er octobre, les militants socialistes sont appelés à se prononcer sur l'aggiornamento du parti. Pour l'occasion, les députés socialistes Jean-Jacques Urvoas, Sandrine Mazetier, Christophe Caresche et Catherine Lemorton, qui pratiquent déjà le mandat unique,soulignent les enjeux de cette consultation.

Le 1er octobre, pour la première fois au Parti socialiste, une consultation directe des militants peut lancer la profonde rénovation dont nous avons besoin. Si nous le décidons, ce sera un moment décisif de notre histoire.
Décisif par l'ampleur des chantiers ouverts (primaires ouvertes, non-cumul des mandats, parité, diversité, renouvellement, modalités d'adhésion, fonctionnement interne, règles éthique...), il permettra de clarifier les positions de notre famille sur des sujets qui animent nos débats depuis plusieurs années. La validation des onze questions marquera inévitablement une première étape vers un parti rénové, tourné vers l'extérieur et l'avenir.
Croyants et pratiquants du non-cumul des mandats, nous appelons les militants à se saisir du vote du 1er octobre pour donner un coup d'envoi à la rénovation.
« Difficilement réalisable », toujours « trop tôt », le mandat unique nous paraît pourtant être le point central d'une rénovation, depuis trop longtemps sur toutes les lèvres sans qu'elle se transforme en actes.
Nous concevons le mandat unique parlementaire comme un moyen. Un moyen de gagner en efficacité et en disponibilité. Un moyen pour promouvoir de nouvelles générations et diversifier nos responsables à tous les échelons. Un moyen d'avancer vraiment sur la parité. Un moyen enfin de permettre une respiration et une reconquête démocratique, de revaloriser le Parlement et l'ensemble de notre cadre institutionnel. Bref, un moyen de préparer l'avenir.
Collectivement, nous pouvons choisir de donner à une aspiration jusqu'alors vague, un sens et un contenu précis. Le vote du 1er octobre est un point de départ, un mandat donné à toutes les sensibilités du PS pour préparer d'ici l'été 2010 une convention nationale sur la rénovation qui donnera forme aux primaires, aux modifications statutaires et aux nouvelles pratiques.
Jeudi, c'est donc un élan que nous pouvons donner. Ne nous y trompons pas ; le vrai enjeu, c'est notre mobilisation. Si elle n'est pas là, ou si elle est faible, si tous ceux qui croient à la nécessité d'aller plus loin sur le mandat unique notamment ne sont pas au rendez-vous, les conservateurs, les tenants de l'immobilisme, reprendront immanquablement le dessus.
C'est à la seule condition d'une participation forte que nous ferons taire les sceptiques de tous bords. Aux urnes, camarades !