Neuf présidents de région, parmi lesquels Jean-Paul Huchon (Ile-de-France), apportent leur soutien à la maire de Lille, dont les propositions –banque publique d'investissements, innovation, développement local, sécurisation des parcours professionnels– créeront «les conditions de la croissance et de l’emploi».
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L’élection présidentielle de 2012 va se dérouler dans l’un des pires contextes socio-économiques que notre pays ait connu. La crise mondiale frappe à nouveau l’Europe. La situation économique et sociale française, conséquence directe des choix du Président sortant, est plus critique encore. En attestent les chiffres du chômage et de la pauvreté, à des niveaux historiquement élevés.
L’emploi est redevenu la première préoccupation des Français, qui ne croient plus aux vaines promesses d’un pouvoir d’achat en hausse et s’angoissent du déclassement social. Ils nous disent chaque jour leurs craintes et nous enjoignent de les protéger quand le pouvoir gouvernemental les précarise toujours davantage.
La responsabilité du candidat socialiste à l’élection présidentielle, incarnant l’alternance après dix ans de gouvernement de droite, en est d’autant plus grande. Martine Aubry, nous en sommes convaincus, saura redonner à nos concitoyens l’espoir dans l’avenir pour vaincre les fatalismes, et créer les conditions de la croissance et de l’emploi.
Les régions sont des terres d’expérimentation reconnues. «Chefs de file» de l’action économique, elles sont en première ligne pour sauvegarder le tissu industriel français, pour conforter l’emploi, et pour faciliter l’émergence d’activités créatrices et innovantes. Nous considérons que les réussites locales tracent le chemin à suivre sur le plan national.
D’abord à travers l’invention de nouveaux modèles de développement.
Nouvel outil financier proposé par Martine Aubry, la future Banque publique d’investissements offrira un soutien immédiat aux PME-PMI, grandes oubliées de la politique de l’UMP. Adossé à des fonds régionaux d’investissements pour les PME, cet établissement financera les entreprises fragilisées par la raréfaction des crédits. Conditionnées à des impératifs de protection de l’environnement et de développement de l’emploi, de nombreuses mesures régionales de ce type ont montré leur pertinence et leur efficacité, tel le fonds pour l’énergie de la Picardie.
L’innovation ensuite. Des dispositifs nombreux (plateformes régionales d’innovation en Pays-de-la-Loire, agence régionale d’innovation et de transfert de technologie en région Centre, aides à l’innovation responsable en Ile-de-France, ou encore le dispositif original de résidence d’entreprises de l’Auvergne) mobilisent entreprises, laboratoires et centres de recherche avec un ancrage local. Ils complètent ainsi les pôles de compétitivité qui peinent parfois à irriguer les territoires qui les accueillent. Dans chacune de nos régions, cette orientation a permis la mutualisation de moyens et d’équipements. Elle est surtout le gage de l’émergence de projets territoriaux aux ambitions diverses, mondiales, nationales ou simplement locales. Toutes créatrices d’emplois. A Lille, Martine Aubry l’a bien compris; les réussites économiques de la métropole en attestent.
Le développement économique local passe aussi par l’accompagnement des filières industrielles. Le développement par les régions des éco-filières et des secteurs de la «croissance verte» favorise la mutation d’industries existantes ou l’accueil de nouvelles activités du secteur secondaire. Et induit là encore des créations d’emplois. Les exemples réussis sont multiples: appels à projets énergies en Haute-Normandie, 700 millions d’euros de prêts bonifiés avec la BEI en Midi-Pyrénées, ou encore l’ambitieux programme de soutien à l’innovation verte en Basse-Normandie.
Enfin, pour améliorer la compétitivité des entreprises et face à un chômage de masse, l’accompagnement des salariés demeure évidemment un pilier du projet socialiste; il est aussi un pilier de l’action régionale. Avec la sécurisation des parcours professionnels, à l’image des nouveaux parcours mis en place en Franche-Comté, et parce qu’elles organisent et financent la formation tout au long de la vie, les régions sont au cœur de la valorisation de tous les potentiels humains. Au plus fort de la crise, la formation professionnelle permet tout à la fois d’élever les qualifications des salariés et de préserver leur revenu. Inventer de nouveaux moyens pour y parvenir, nous y travaillons quotidiennement.
Les ambitieuses mesures du projet socialiste, telles que la création de 300 000 emplois d’avenir ou la modification de fiscalité des entreprises pour les inciter à investir et embaucher, viendront s’adosser à ces leviers territoriaux. Ce sont aussi ces leviers qui permettront une réindustrialisation durable de la France. Comme Martine Aubry, nous pensons qu’il n’y a pas d’économie sans industrie, et pas d’avenir de l’industrie sans conversion énergétique et écologique de l’outil productif. L’Etat et les régions doivent, ensemble, accompagner ces mutations.
Dans nos régions, l’effort est déjà conséquent; les outils, innovants, ont été testés avec succès. C’est fort de ces expériences locales, souvent reconnues bien au-delà des clivages partisans et notamment par les milieux socio-économiques, que nous regardons avec attention le débat ouvert dans le pays à l’occasion des primaires citoyennes des 9 et 16 octobre prochains. Au peuple de gauche, désormais, de choisir le candidat socialiste le plus à même de mener la bataille de l’emploi et de l’innovation économique. Il lui faudra bien des qualités.
Martine Aubry sait ce que sera la force des collectivités territoriales aux côtés d’un Etat redevenu solidaire. Elle les entraînera avec elle au lieu de les combattre. Elle est la meilleure candidate. Elle possède la détermination et la pugnacité nécessaires aux décisions rapides à prendre pour accompagner la transformation économique et la mutation écologique de notre économie. Elle saura imposer demain des mesures courageuses comme elle a su le faire hier avec la réduction du temps de travail ou la couverture maladie universelle. Elle saura rassembler les talents qui auront la responsabilité de changer le pays, comme elle a su rassembler autour du projet socialiste, comme elle le fait avec nos partenaires de gauche.
Elus et souvent réélus en mars 2010, nous disons aux électeurs qui nous ont fait confiance, que notre confiance va à Martine Aubry. Nous leur disons aussi que nous croyons en l’avenir. Nous savons qu’il existe des chemins nouveaux pour redresser le pays. Nous savons que les territoires y contribueront ; nous pensons même que sans eux, l’Etat peinera à y parvenir. Martine Aubry l’a bien compris. Elle peut compter sur notre soutien.
Jacques Auxiette, président de la région des Pays de la Loire
Laurent Beauvais, président de la région Basse-Normandie
François Bonneau, président de la région Centre
Marie-Guite Dufay, présidente de la région Franche-Comté
Claude Gewerc, président de la région Picardie
Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France
Alain Le Vern, président de la région Haute-Normandie
Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées
René Souchon, président de la région Auvergne