Important, car les successeurs de droite-extrême-droite ne gouverneront pas autrement, quoiqu'ils en disent. Le concours des mensonges électoraux va déjà bon train.
Bilan emploi. Santé publique. Respect de la Vie et de la nature, biodiversité Bilan pour la Recherche. Bilan pour l’Egalité Bilan débat public et INTOX
1. Eléments de bilan lors de l'arrivée Bayrou, 1°M. Ajout du 17.12 .2024
* Fastes de la Reconstruction ND de Paris. Mais les causes de l'incendie sont enfouies : quels secrets d'Etat ? Étaient-elles connues du général qui était chargé de diriger le chantier, et qui est mort ?

MAYOTTE : Les risques étaient pourtant connus. RIEN N'A ÉTÉ FAIT. ...eaux polluées, déforestation, réseau vétuste, consommation en forte hausse en raison de l’accroissement démographique et du développement de l’activité économique… Cette pénurie révèle « des années de manquements, d’impréparation, de sous-équipement et d’anticipation », avait pour sa part dénoncé dans Le Monde le député européen de La France insoumise Younous Omarjee "L’État se désolidarise et Mayotte ne peut affronter une telle crise. Nous ne devrions pas avoir à quémander de l’aide. La France connaît les risques, elle doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de l’île. Nous n’avons pas d’arrivage d’eau ou de nourriture. Les rares moyens que nous avons pu regrouper avant la venue du cyclone vont s’amenuiser et nous n’aurons plus rien d’ici quelques jours. Nous sommes complètement isolés. Mayotte a toujours senti un désintéressement de la part de la métropole, et cette crise est venue exacerber cette situation.selon le géographe Fahad Idaroussi Tsimanda. https://reporterre.net/A-Mayotte-personne-n-est-alle-dans-les-bidonvilles-prevenir-la-population
https://www.mediapart.fr/valentin-astier-marcuss/blog/151224/mayotte-devastee-par-chido-et-le-systeme-capitalocene-et-colonial
https://blogs.mediapart.fr/damien-gautreau/blog/151224/mayotte-devastee-la-faute-qui
https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/161224/l-industrie-francaise-jusqu-au-point-de-non-retour
https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/151224/3879-de-droits-d-inscription-les-etudiants-etrangers-exclus-de-l-universite
https://www.mediapart.fr/journal/politique/151224/la-fondation-cma-cgm-redoutable-outil-de-soft-power-des-saade
https://www.mediapart.fr/journal/france/151224/un-rapport-confidentiel-met-nu-les-combines-du-cartel-de-l-eau
https://www.mediapart.fr/journal/international/121224/guerre-en-ukraine-malgre-l-embargo-des-pneus-michelin-equipent-des-avions-du-regime-russe
https://www.mediapart.fr/journal/france/131224/dematerialisation-de-l-administration-faute-d-une-reponse-de-la-prefecture-des-vies-l-arret
https://www.mediapart.fr/journal/international/121224/syrie-peine-le-dictateur-dechu-l-europe-songe-se-debarrasser-de-ses-refugies-syriens. En France, le ministre démissionnaire de l’intérieur veut lui aussi une « pause ».
https://www.mediapart.fr/journal/politique/151224/cahiers-de-doleances-vers-une-admission-aux-urgences-democratiques
https://reporterre.net/Des-navires-usines-massacrent-une-zone-protegee-dans-la-Manche
https://reporterre.net/L-influence-grandissante-des-interets-privees-sur-la-recherche-publique
https://blogs.mediapart.fr/revue-deliberee/blog/111224/dissoudre-la-contestation
Conclusion ( provisoire)
Si on voit notre pays comme une entité, Macron l'a systématiquement sapée dans ses fondements. économiques, scientifiques, culturels, et démocratique. Si on se centre sur le pouvoir réel, les multinationales qui tiennent nos approvisionnements, la dette, les communications, et nos administrations, alors Macron qu'est que leur relais, pour cette emprise et le mépris de nos besoins fondamentaux, d'emplois, de logement, de santé publique, enseignement, recherche, savoirs... Notre pays est en passe d'être colonisé. Comme les anciennes colonies, et comme les autres pays occidentaux sous emprise néolibérale. Reconstruire nos collectifs de vie et de travail, et reprendre collectivement la maîtrise de nos écosystèmes vitaux.
II. BILAN suite à la campagne présidentielle 2017
*dans le vécu de la population de l'Hexagone. * Paroles de SDF https://blogs.mediapart.fr/nagazine/blog/020125/reconstruire-le-monde-un-phare-dans-la-nuit-paroles-de-sdf NagaZine * Epais silence sur les très nombreux suicidés en prison.
* Pour chaque département colonial d'outremer et voir ce qu'y a fait l'extrême-droite. Les ravages de l'ouragan sur Mayotte révèlent que le colonisateur avait fait de Mayotte un immense bidonville, une population sans abri.
* Persistance de 80 ans d'embrouilles sur le monstrueux massacre de soldats français d'Afrique à THIAROYE par l'Armée française. Pour détournement de leur solde. Remarquable travail de l'historienne Armelle MABON. https://blogs.mediapart.fr/armelle-mabon/blog/020125/massacre-de-thiaroye-lettre-au-ministre-de-l-europe-et-des-affaires-etrangeres. Lire son blog Médiapart.
* Bilan emploi. Santé publique. Respect de la Vie et de la nature, biodiversité. Egalité. Bilan sur le débat public.
* Bilan pour les Universités et la Recherche. Anti-intellectualisme et chasse aux sorcières (antiwoke, islamophobei, ...)
* Retraités http://www.moneyvox.fr/retraite/actualites/100666/retraites-voici-combien-vous-perdez-avec-une-hausse-de-0,8-en-2025?utm_source=moneyvox&utm_medium=email&utm_campaign=lettre-essentiel-463
* Moyens en oeuvre pour emprise sur l'opinion publique : Ce régime fonctionne en secte, à l'ère de la postvérité : ...Ainsi, le mépris de la classe politique ne représente pas seulement un symptôme de déconnexion, mais un choix délibéré. Ce choix s’inscrit dans une époque où les responsables politiques ne cherchent plus à convaincre, mais à dominer. À travers des discours mensongers, une indifférence affichée et une posture de supériorité, ils redéfinissent les termes du contrat démocratique. Le message est clair : « Vous avez le droit de voter, mais nous avons le pouvoir de mépriser. https://blogs.mediapart.fr/baraqueafrite/blog/010125/le-mepris-de-la-classe-politique-entre-post-verite-et-cynisme
https://blogs.mediapart.fr/francois-morin/blog/051224/que-vont-faire-les-marches-financiers
* Bilan sur les DROITS des populations, individuels et collectifs, dont droit de manifester. fractionnement de tous les collectifs de travail, de vie, ... https://www.mediapart.fr/journal/france/041224/dans-la-drome-les-gendarmes-sortent-les-grands-moyens-pour-traquer-l-autrice-de-tags-propalestiniens
* Jeunesse sans présent ni avenir.
* Bilan du Programme "Action Publique 2020" prolongé par les ministres FP suivants. G. Kasparian.
Et bilan de la "Refondation" de la police (de plus en plus punitive coups, détournement d'outils judiciaires, mutilations, parjures dans des procédures judiciaires)
* Bilan DEFICIT : OU EST PASSE L'ARGENT PUBLIC ? (1000 milliards de dettes supplémentaires)
* V° néolibérale Noyaux mafieux :
colonial : France-Afrique
autour du Président : Réseaux S. Réseaux M : McKinsey Events MSC,STX Réseaux de désinformation Intox TP .
* Fraude fiscale.
"En plein débat budgétaire, au moment où le gouvernement appelle l'ensemble des français à "faire des efforts" pour redresser les comptes publics, on apprend que le gouvernement (celui-ci comme les précédents) est toujours dans la main des banques.
Révélées au grand public en 2018, les pratiques d’évitement de l’impôt baptisées « cum cum » ont mobilisé les sénateurs qui souhaitent renforcer la lutte contre la fraude fiscale.
Le coût de ce schéma d’évasion fiscale est colossal : loin des 55 milliards d’euros de pertes de recettes pour plusieurs États européens tel qu’annoncé en 2018, il aurait en réalité généré en 20 ans quelque 150 milliards dont 33 milliards d’euros pour la France. (voir plus article de l'Observatoire de la fraude fiscale géré par Attac)
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Documents :
*Observatoire des multinationales
*Basta
* Article du MONDE :
Scandale « CumCum » : le gouvernement français refuse de bloquer des techniques de contournement de l’impôt sur les dividendes, révélées en 2018 par « Le Monde »
Des élus tentent de profiter des discussions sur le budget 2025 pour éliminer définitivement cette fraude fiscale sophistiquée, qui rapporterait entre 1,5 et 3 milliards d’euros de rentrées fiscales supplémentaires par an. Mais le gouvernement s’oppose à ces solutions.
Par Jérémie Baruch et Anne Michel
Publié aujourd’hui à 06h00, modifié à 09h16
https://img.lemde.fr/2018/10/18/0/0/2000/1000/664/0/75/0/431bf3c_KooPILMnXBFSTMNVmv2BGC8u.png" alt="" /> AGATHE DAHYOT
Entre 1,5 et 3 milliards d’euros de rentrées fiscales supplémentaires chaque année grâce à l’adoption d’un dispositif de lutte contre une fraude fiscale sophistiquée ? Le gouvernement de Michel Barnier y verrait certainement une aubaine pour trouver de nouvelles recettes dans un budget difficile à faire voter. Et pourtant… Lors de l’examen au Sénat du projet de loi de finances pour l’année 2025, vendredi 29 novembre, le gouvernement a tenté de torpiller un amendement spécifiquement conçu pour mettre un terme à une pratique frauduleuse permettant aux actionnaires étrangers d’entreprises françaises de contourner l’impôt sur les dividendes, le « CumCum ».
Ce tour de passe-passe consiste à transférer momentanément la propriété des actions boursières à des acteurs financiers exonérés d’impôt (banques françaises, fonds de pension canadiens, etc.) avant le versement des dividendes, dans le but d’échapper à la retenue fiscale qui leur est applicable. Il fait perdre chaque année des milliards d’euros à la France, comme l’a révélé l’enquête européenne des « CumEx Files », publiée en 2018 par Le Monde et dix-huit médias européens.
Article du Monde :
Longtemps ignoré des autorités, le sujet a pris de l’ampleur ces dernières années, à tel point que l’administration fiscale a lancé une série de redressements visant de grandes banques impliquées dans de tels montages : Société générale, BNP Paribas, Natixis, HSBC, Crédit agricole, etc. De son côté, le Parquet national financier a ouvert fin 2021 des enquêtes pénales pour blanchiment de fraude fiscale aggravée.
Longue bataille
Les débats sur le projet de loi de finances à l’Assemblée étaient l’occasion de légiférer sur ce que les banques appellent pudiquement « arbitrage de dividendes ». Le « besoin de justice fiscale », évoqué par le premier ministre Michel Barnier à son arrivée à Matignon en septembre, est réclamé par une partie de l’opinion publique. Et les amendements sur le « CumCum » ne coûteraient pas un centime aux contribuables français, la taxe étant due par les investisseurs étrangers.
Tout semblait converger pour l’adoption d’un dispositif mettant fin à cette pratique abusive, six ans après sa révélation. Les amendements allant dans ce sens ont été nombreux, émanant de tous les bords politiques. Mais lors des discussions en séance, le ministre chargé du budget et des comptes publics a refusé de les soutenir. Laurent Saint-Martin a estimé que ces amendements, mal rédigés, seraient « inopérant[s] » face au « CumCum », qu’il ne qualifie pas de fraude, comme son administration, mais d’« optimisation excessive ».
Une position pour le moins surprenante, car les amendements anti- « CumCum » reprenaient les suggestions émanant des meilleurs experts fiscaux… dont ceux de sa propre administration. Contactée, la députée (Puy-de-Dôme, Parti socialiste) Christine Pirès Beaune, qui en a déposé, confirme avoir « obtenu l’aide de fonctionnaires » de Bercy pour leur rédaction.
Parmi les différentes voies explorées, l’une d’entre elles est jugée particulièrement efficace par les bons connaisseurs du « CumCum ». Elle consisterait à introduire dans la loi une clause de « bénéficiaire effectif ». L’actionnaire étranger, véritable propriétaire des actions, serait identifié comme tel et donc taxé, plutôt que d’être dissimulé par la banque, propriétaire éphémère et fictif de ces actions. L’absence de mention explicite de cette notion de bénéficiaire dans la loi avait permis à la Fédération bancaire française de gagner une manche contre le fisc devant le Conseil d’Etat fin 2023, dans le cadre de la longue bataille menée par le lobby bancaire.
Risque de contournement
Lors des débats au Sénat, plusieurs élus, dont la centriste Nathalie Goulet (Orne), ont ainsi déposé des amendements pour introduire cette notion dans le code général des impôts. Le rapporteur général du budget, Jean-François Husson (Meurthe-et-Moselle, Les Républicains), a présenté cette idée comme « l’alpha et l’oméga qui permettra à la justice de faire son travail » et renforcera la position juridique du fisc. « C’est en introduisant le bénéficiaire effectif dans leur droit que des Etats d’Europe du Nord, l’Allemagne ou encore les Etats-Unis ont obtenu de très bons résultats. La France ne saurait faire exception », a poursuivi le sénateur.
Laurent Saint-Martin avait, lui, un autre plan. Le ministre chargé du budget a déposé un sous-amendement visant à détricoter quasi intégralement le texte des sénateurs, expliquant lui préférer le renforcement d’un dispositif anti-abus. Peu efficace, il avait déjà été vidé de sa substance par les députés de la majorité lors de son introduction, en 2018. De nombreux juristes et fiscalistes contactés par Le Monde jugent cette option plus faible, car exposée au risque de contournement.
De quoi susciter l’incompréhension des observateurs, tant le texte défend l’intérêt des banques. « D’un point de vue juridique, si le but est de lutter efficacement contre ces pratiques abusives, l’amendement du gouvernement se comprend difficilement. La notion de bénéficiaire effectif est la façon la plus simple et efficace de combattre cette fraude, estime Florence Deboissy, professeure de droit privé à l’université de Bordeaux, membre de la commission des infractions fiscales et du conseil d’évaluation des fraudes. Si l’on ajoute le fait que cet amendement conduit à vider la clause anti-abus d’une partie de sa substance, il est possible de s’interroger sur la volonté réelle du gouvernement de mettre fin aux montages “CumCum”. »
« C’est toujours la même rengaine »
Pourquoi le gouvernement agit-il de la sorte ? Devant les membres du Sénat, le ministre du budget a juré vouloir « faire avancer les choses ». Ses équipes auraient vu dans l’amendement des sénateurs des aléas juridiques qu’il serait souhaitable d’éviter pour « un dossier aux enjeux financiers si lourds », alors que son sous-amendement assurerait « la solidité juridique des redressements » du fisc. « L’introduction d’un critère de bénéficiaire effectif dans la retenue à la source sur dividendes serait impraticable dans de nombreux cas, explique-t-on à Bercy. Elle créerait une juxtaposition de deux approches différentes qui soulèverait une grande difficulté d’interprétation, donc un aléa contentieux. »
Mais le sénateur de l’Oise Alexandre Ouizille (Parti socialiste) y voit la main des banques, qui souhaiteraient continuer de profiter de leur martingale. « Il n’est pas digne de donner l’impression d’être à ce point dans les mains des acteurs financiers », lance l’élu socialiste au ministre.
La Fédération bancaire française (FBF), le principal lobby bancaire dans l’Hexagone, a fait le siège du Parlement, livrant à de nombreux élus un double plaidoyer bien rodé : le « CumCum » ne procéderait pas d’une intention illégale, et toute tentative de le réguler entraverait les activités légitimes des banques, affaiblissant la place financière parisienne au profit de la City de Londres. « [Si] ces opérations ne pouvaient plus être réalisées normalement, la liquidité sur les actions françaises diminuerait, déclare la FBF au Monde. Cela aurait des conséquences sur leurs valorisations et se traduirait par une augmentation du coût du capital, préjudiciable au financement de l’économie. » « C’est toujours la même rengaine », s’exaspère la députée Christine Pirès Beaune.
Vendredi, au Sénat, le lobbying des banques n’a pas eu l’effet escompté. Le sous-amendement du gouvernement a été largement rejeté, tandis que l’amendement transpartisan soutenu par le rapporteur général du budget, Jean-François Husson, a été voté à l’unanimité. Cependant, les amendements doivent survivre à la suite de la navette parlementaire, mais aussi à une éventuelle motion de censure, qui pourrait faire chuter le gouvernement et entraîner le rejet du budget 2025.
Jérémie Baruch et Anne Michel
Fin article Le Monde 18 10 2018
Observatoire de Justice fiscale
Cum cum, Cum ex, kesako ?
jeudi 28 octobre 2021, par Équipe de l’Observatoire
https://obs-justice-fiscale.attac.org/comprendre-la-fiscalite/article/cum-cum-cum-ex-kesako
Révélées au grand public en 2018, les pratiques d’évitement de l’impôt baptisées « cum cum » et « cum ex » ont refait surface récemment. Le coût de ce schéma d’évasion fiscale est colossal : loin des 55 milliards d’euros de pertes de recettes pour plusieurs États européens tel qu’annoncé en 2018, il aurait en réalité généré en 20 ans quelque 150 milliards dont 33 milliards d’euros pour la France. Des milliards d’euros qui ont cruellement manqué au système de santé ou encore au financement de la transition écologique. Tout ceci, avec la complicité d’intermédiaires et de banques qui ont rendu ce schéma possible.
Cette pratique a perduré bien au-delà du dispositif censé les neutraliser voté fin 2018 en France. Quelle est cette pratique ? Comment a-t-elle pu voir le jour et durer ? Comment l’empêcher à l’avenir ? C’est l’objet de la présente note.
Deux évitements de l’impôt tous deux synonymes d’évasion et de fraude fiscales
Derrière l’affaire se trouvent en réalité deux schémas d’évasion fiscale, l’un considéré comme légal, l’autre relevant de l’illégalité.
Le CumCum est présenté comme une forme légale d’optimisation fiscale puisque le but est d’utiliser le droit au bénéfice des investisseurs étrangers. Ceux-ci revendent en effet leurs actions aux banques nationales pour une durée souvent très courte avant de percevoir leurs dividendes. Ces investisseurs échappent donc à tout prélèvement et récupèrent ensuite leurs dividendes, moyennant une commission versée à la banque qui aura hébergé temporairement leurs titres financiers. L’opération est rapide, si bien que les administrations fiscales n’identifient pas le véritable propriétaire des titres. Dans un rapport [1], l’Assemblée nationale précise que « cette pratique consiste à transférer de manière artificielle la propriété d’actions ou titres ouvrant droit à dividendes, lorsque ces derniers sont versés, pour échapper à l’impôt, à travers deux types de montage :
– les montages internes, dans lesquels une personne ne résidant pas en
France va transférer ses actions ou titres à un résident français – souvent un établissement financier –, qui percevra le dividende et rétrocédera le montant de ce dernier par le biais d’un flux indirect ;
– les montages externes, s’appuyant sur l’exploitation des conventions fiscales exonérant de retenue à la source les dividendes et consistant à transférer la propriété des actions ou titres à un résident d’une juridiction liée par une telle convention, le dividende perçu – et exonéré – étant ensuite également restitué, directement ou indirectement, à son détenteur réel. »
Considéré comme « légale » bien qu’immorale, cette pratique pourrait toutefois ne pas résister à une analyse approfondie. Elle est mise en œuvre principalement, voire exclusivement, pour échapper à l’impôt et pourrait à ce titre relever de l’abus de droit, soit de la fraude fiscale.
Le CumEx, est pour sa part une pratique reconnue d’emblée comme illégale et frauduleuse qui a permis à des sociétés non seulement d’éviter l’impôt mais aussi de se faire rembourser un impôt sur les dividendes qu’elles n’ont pas payé ! Parfois même, la chaîne de complicité aboutit à rembourser à plusieurs « faux propriétaires » (mais qui se prévalent de l’être pour avoir détenu ces titres durant une courte période) le crédit d’impôt, égal en théorie à l’impôt payé par les investisseurs étrangers sur leurs revenus de source française, ici les dividendes. Concrètement, les dividendes sont versés à la personne détentrice d’actions. Par un habile système d’achat/revente d’un grand nombre d’actions entre sociétés au moment du versement des dividendes, les sociétés ont demandé aux administrations fiscales le remboursement d’un crédit d’impôt lié au versement des dividendes. Les administrations fiscales n’arrivant pas à identifier le véritable propriétaire, elles procèdent au remboursement.
Les mesures prises fin 2018 en France ont été controversées dès le début
En France, un mécanisme dit de lutte contre les schémas d’optimisation fiscale d’« arbitrage de dividendes internes » (dit « CumCum interne ») est entré en vigueur le 1ᵉʳ juillet 2019 afin que les investisseurs étrangers ne puisse échapper à la retenue à la source prévue par l’article 119 bis du Code général des impôts (CGI).
Selon le rapport précité de l’Assemblée nationale, le but était de « requalifier en revenu distribué sujet à la retenue à la source prévue à l’article 119 bis du CGI, les versements réalisés :
entre des résidents fiscaux français et des non-résidents fiscaux français,
dans le cadre d’une cession temporaire ou de toute opération donnant le droit ou faisant obligation de restituer ou revendre des parts ou actions ou des droits portant sur des titres pendant une période de moins de 45 jours incluant la date à laquelle le droit à une distribution de produit d’actions, de parts sociales ou de revenus assimilés au versement d’un dividende est acquis.
La retenue à la source est due lors de la mise en paiement du versement et acquittée par la personne qui en assure le versement. La présomption posée par le législateur est une présomption simple susceptible d’être renversée par les contribuables dès lors qu’ils peuvent prouver que l’opération effectuée n’a pas principalement pour objet d’éviter l’application de la retenue à la source prévue à l’article 119 bis du CGI. Le remboursement de la retenue à la source pourra alors être obtenu ».
Cette mesure s’est avérée inefficace. Pire, elle a été contestée avant sa mise en œuvre, soit dés son vote par l’Assemblée nationale. En juillet 2019 en effet, le rapport de l’Assemblée nationale précité revenait sur le débat qui l’a opposée au Sénat en répondant au passage aux critiques du quotidien Le Monde. Le Sénat et le quotidien Le Monde regrettaient en effet de concert que le dispositif ne couvre pas l’ensemble des pratiques puisqu’il ignorait le « cum cum externe ».
L’argument avancé par les rapporteurs de l’Assemblée nationale pour justifier cette mesure très en retrait est curieux : « si regretter la suppression du volet dédié aux montages externes se comprend dans l’absolu, maintenir cette partie du dispositif n’aurait pas été raisonnable dans la mesure où, ainsi qu’il a été vu, elle présentait de très sérieux risques de contrariété avec le droit européen et les conventions fiscales ». En termes plus clairs, les rapporteurs admettaient alors à demi-mot d’une part, que le dispositif voté était (et demeure) insuffisant et d’autre part, qu’ils avaient renoncé à modifier des textes existants alors que l’objet de toute réforme est précisément… de les modifier ! On connaît malheureusement la suite : le schéma a perduré avec à la clef un coût faramineux pour les finances publiques.
Le 23 octobre 2021, une proposition de résolution visant à créer une commission d’enquête sur la lutte contre l’arbitrage de dividendes était déposée par une sénatrice. Il serait également intéressant d’analyser la responsabilité des acteurs engagés dans ce gigantesque schéma d’évasion fiscale, dont les banques... Reste enfin que l’urgence est bien d’en finir avec ce type de montage. Pour ce faire, le renforcement de la coopération internationale (accompagné par exemple par l’instauration d’un cadastre financier) et des moyens législatifs (afin de couvrir l’ensemble des pratiques concernées), humains et matériels des services qui combattent l’évasion fiscale sont indispensables.
Notes
[1] Rapport d’information de la Commission des finances de l’Assemblée nationale sur l’application des mesures fiscales, 17 juillet 2019.
Diplomatie erratique. D'opportunisme en opportunisme.
https://blogs.mediapart.fr/paul-cruz/blog/140125/de-poutine-assad-les-contradictions-diplomatiques-demmanuel-macron
A LIRE SUR LE SITE DE L'OBSERVATOIRE DE LA JUSTICE FISCALE
https://www.mediapart.fr/journal/politique/051224/dette-le-cout-exorbitant-de-l-aventurisme-politique-de-macron
* L'introduction de pire en pire de l'extrême-droite dans les ministères Macron. Rapprocher leurs pratiques des discours électoralistes du RN.
...
Que deviennent les mutilés qui participaient aux combats pour nos droits et pour préserver un bien commun.
Invite à chacune, chacun et aux collectifs à contribuer soit par commentaires, soit par messagerie que je reporterai.
Ce sera un contre-programme pour les successeurs à venir !
+++
Annexe : Décrire l'écosystème supranational qui exploite tous les pays
* https://blogs.mediapart.fr/francois-morin/blog/051224/que-vont-faire-les-marches-financiers et mon commentaire : "Ensemble, banques systémiques et grands investisseurs institutionnels sont maintenant les acteurs puissants et dominants des marchés financiers (actions, obligations, produits dérivés). Ils sont aussi à la source de très graves instabilités dans le monde économique et le monde du travail." ..." Soulignons que la crise financière de 2007-2008 a été également provoquée par ces mêmes banques systémiques (crise des subprimes). Surtout, cette crise a été fondamentalement à la source du surendettement massif des États tel qu’on l’observe aujourd’hui, même si cet endettement a été aussi accru par la crise du Covid." "la monnaie est un bien commun et non pas un bien privé, comme c’est le cas actuellement. Cette perspective nécessite, pour l’émission de la monnaie et la gestion de ses taux, une souveraineté de nature politique. Il faut donc abandonner le rôle actuel des marchés financiers, si néfaste." Souveraineté monétaire de chaque pays ? ... Ou monnaie commune internationale....,
Il importe d'étendre cette analyse aux géants de l'économie (énergie, ressources minières, chimie dont pharmacie, denrées alimentaires en production industrialisée, informatique,...armements...) ....
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