L'antisémitisme a un long passé. porté par de nombreuses motivations. Je transcris ci-après des textes importants pour en cerner la réalité tragique.
https://blogs.mediapart.fr/jean-bauberot/blog/211123/faire-un-pas-de-cote-avec-michel-wieviorka
Tout ausi inadmissible, est l'instrumentalisation qui en est faite. Notamment, pour enrayer toute critique de la politique criminelle du gouvernement d'extrême-ultra droite colonialiste au gouvernement d'Israël. Ce gouvernement était en butte à la plus puissante contestation populaire, lorsqu'est survenu l'attentat du 8 octobre. Inadmisible, la caution que le président français lui a apportée, par avance des vengeances à venir et annoncées contre la population palestinienne.
Se méfier des INTOX, armes de toutes les guerres : les "informations" émanant du gouvernement israélien, comme des régimes qui le soutiennent sans réserve, doivent être reçue avec la plus grande prudence et sont à vérifier, avant d'y croire.
Depuis le blocus autour de Gaza, survivre est une résistance à l'occupant.
1. Sémite :
D'après la Bible hébraïque, Noé est l’homme duquel toute l’humanité a recommencé après le Déluge. Il avait trois fils : Sem (ou Chèm), Ham et Yafèt. On appelle sémites tous les descendants de Sem, qui figurent au chapitre 10 de la Genèse. Abraham, le patriarche, était son descendant, de ce fait, tous ses descendants, les Ismaélites et les Israélites sont sémites. Wikipédia.
Il en résulte que les Palestiniens sont aussi des sémites. (Plus directement que de récents arrivés de pays de l'Est, violemment anti-arabes...)
2. Antisémitisme
1. - Musée de l'Histoire de l'immigration Paris. https://www.histoire-immigration.fr/les-mots/qu-est-ce-que-l-antisemitisme#:~:text=L'antis%C3%A9mitisme%20vise%20les%20personnes,autre%20signe%20consid%C3%A9r%C3%A9%20comme%20sp%C3%A9cifique.
2.- https://fr.wikipedia.org/wiki/Antis%C3%A9mitisme Article remarquable, très riche.
3. - Penser Auschwitz aujourd’hui et la modernité du crime contre l’Humanité
Auteur : Coordination nationale de l’UJFP. Union Juive de France pour la Paix Date : 27 janvier 2021
Contexte : Le 27 janvier est le jour anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz par l’Armée rouge, devenu, en 2005, journée internationale en mémoire des victimes de l’holocaust par décision de l’Organisation des Nations Unies.
Lien : https://ujfp.org/penser-auschwitzaujourdhui-et-la-modernite-du-crime-contrelhumanite/
En hommage à Yair Tal et les soixante jeunes Israéliens refuzniks.
Il y a 76 ans, le 27 janvier 1945, l’Armée Rouge entrait dans le camp d’extermination
d’Auschwitz – Birkenau, libérait les derniers survivants.
Le 8 mai 1945 un commando des troupes américaines libérait Ebensee, dernier camp du
complexe concentrationnaire de Mauthausen en Autriche, mettant un terme définitif au système
concentrationnaire et d’extermination du régime nazi.
S’est alors posée la question de nommer l’horreur découverte, l’effroi suscité. De nommer
l’innommable.
Ce sera le sens du procès de Nuremberg – moment fondateur de la justice internationale moderne
– rétablir le sens des mots contre leur subversion, contenir le chaos par l’ordre.
De là est venue la nécessité de créer un « mot de droit » pour un crime sans nom.
À Nuremberg, il était nécessaire de comprendre les causes d’une guerre d’extermination, de
juger les responsables. Mais, il faudra encore du temps pour consacrer les crimes contre
l’humanité comme étant l’acte d’une souveraineté politique criminelle, crimes placés hors du
temps. Devenus imprescriptibles.
Aujourd’hui, lorsque nous évoquons la notion de crimes contre l’humanité et/ou celle
d’apartheid, nous ne nous référons pas aux crimes fondateurs.
Ce sont des formulations modernes, émancipées de ces crimes fondateurs, définies dans le droit
international moderne. Dont l’énumération est toujours à recommencer. Inscrites dans le Statut de
Rome (du 17 juillet 1998) fondant la Cour Pénale International (CPI instituée en 2002).
Aujourd’hui, seuls l’apartheid et le génocide sont considérés comme des crimes contre
l’humanité, selon le Statut de Rome.
Dans le cas des crimes de guerre, il appartient à la CPI (Cour pénale internationale) de
déterminer au cours de ses enquêtes ceux qui doivent être requalifiés en crimes contre l’humanité.
Enfin, la qualification de crimes contre l’humanité signifie que ceux-ci sont imprescriptibles, que
leurs auteurs – politiques, militaires et autres – peuvent être poursuivis et condamnés tout au long
de leur vie.
Il n’y a pas prescription.
Nous ne devons pas craindre la banalisation du mot, alors que le seul fait de le prononcer, en tant
que qualification juridique réfléchie, entraîne la mobilisation.
De là, l’importance du S de Sanctions de la campagne internationale BDS.
L’association de défense des Droits de l’Homme israélienne – B’Tselem – vient de rendre public
un long rapport qui conclut que la politique poursuivie par l’État d’Israël est une accumulation
patiente, tranquille et progressive de pratiques discriminatoires à l’encontre de tous les Palestiniens,
en Israël et dans les Territoires Palestiniens Occupés, synthétisés dans la Loi État-Nation de 2018
qui enracine le droit du peuple juif à l’auto-détermination, à l’exclusion de tous les autres.
« Des actes inhumains, suffisamment enracinés dans la législation, dans la politique générale et
dans les institutions officielles pour être qualifiés d’institutionnalisés » affirmait déjà le Tribunal
Russell pour la Palestine lors de sa Session du Cap du 17 novembre 2011.
Une discrimination institutionnalisée telle que définie dans la Convention Internationale sur
l’élimination du crime d’apartheid du 30 novembre 1973.
Ajoutons que le rapport coécrit par les juristes internationaux Richard Falk et Virginia Tilley à la
demande d’une commission de l’ONU en 2017, a établi de façon claire et incontestable que le
régime israélien est un régime d’apartheid.
B’Tselem conclut :
« Un régime qui utilise des lois, des pratiques et des violences organisées pour cimenter la
suprématie d’un groupe sur un autre est un régime d’apartheid. Une réalité suprématiste de la
Méditerranée jusqu’au Jourdain ».
Plus que jamais il est nécessaire, pour nous juifs antisionistes, d’articuler la mémoire avec nos
combats actuels, de mettre la mémoire au service du présent.
Sans craindre de nommer les crimes commis par Israël – puissance occupante – à l’encontre du
peuple palestinien, des deux côtés de la Ligne verte. Crimes d’un régime suprématiste qui s’arroge
le droit exclusif de parler au nom des victimes de l’extermination.
Affirmer notre solidarité totale avec nos camarades anticolonialistes israéliens, avec toutes celles
et tous ceux qui osent aujourd’hui – en Israël – dénoncer la politique d’apartheid de leur pays.
Affirmer – en tant que juifs français et antisionistes – que notre héritage est l’histoire, celle de la
destruction des Juifs d’Europe, dans laquelle la France a eu un rôle important, que notre héritage est
le droit international moderne, que nous devons le nommer et le protéger.
La Commission Israël Palestine, pour la Coordination nationale de l’UJFP, Union Juive de France pour la Paix. 27 janvier 2021
++++++++
COMPLEMENT du 19 novembre 2023 :
https://blogs.mediapart.fr/yorgos-mitralias/blog/191123/quand-netanyahou-nous-accoutume-un-monde-inhumain-ou-regne-la-loi-de-la-jungle