4 aout 1789 : Abolition des privilèges 2014 : les privilèges de la finance ont remplacé ceux des féodaux
Chaque offensive contre les acquis sociaux est précédée du tir d’artillerie des chiens de garde contre les « privilégiés » du moment : les salariés en CDI ayant conquis une convention collective, les fonctionnaires, les retraités, « les malades qui abusent », l’école publique, « les chômeurs qui refusent de travailler, les précaires qui abusent du chômage… et dernièrement contre le régime intermittents du spectacle (dont seules les heures face au public sont décomptées et payées !)
A entendre Fillon du précédent quinquennat ou Hollande, le pays serait au bord de la cessation de paiement, ruiné par ses régimes sociaux ! Mais Hollande ne cesse d’annoncer aussi le retour de la croissance.
En fait la croissance a toujours été active !
Le total des fortunes des 500 les plus riches est passé de 120 milliards en 2002 à 400 milliards en 2014. Le recul de 270 à 200 milliards au moment de la crise américaine a vite été rattrapé, et la fortune totale a doublé depuis 2012 !
Le total des fortunes des 10 premiers est passé de 45 milliards en 2002 à 160 milliards en 2014, lui aussi a doublé depuis 2012. Cela recouvre les Stés LVMH, l’OREAL, Auchan, Hermès international, Chanel, Dassault, Kering, Bolloré, Iliad Free, Castel frères.
Le nombre de milliardaires est passé de 20 à presque 70 depuis 2002.
Ces chiffres concernent notre pays.
Evidemment, si on regarde à l’échelle de l’Europe, et du monde, la prospérité de la finance dépasse l’entendement. On voit comment les fonds dits « Vautours » plongent des millions de personne dans la pauvreté en exigeant soudain le remboursement immédiat intégral de dettes qu’ils ont rachetées à prix dérisoire. Des pays dits émergents comme l’Argentine, l’Inde, après de nombreux pays d’Afrique (Mali, par exemple) sont soudain cassés avec l’appui de juges américains.
Or la finance néolibérale ne cesse de mettre les pays émergents en avant pour affirmer que le dogme néolibéral fait progresser l’humanité.
Les dettes ne résultent que de la fuite de la finance devant l’imposition des Etats, et des délocalisations de sociétés.
Le banditisme financier est insatiable, incapable de produire une stratégie d’intérêt général à moyen et long terme. Il produit des milliards de personnes sans avenir qui sont sommées de crever en silence, crever au travail, ou crever de pauvreté, où massivement détruites par des armées ultrasophistiquées.
Or la finance néolibérale repose sur une bulle financière gigantesque, liée à la spéculation effrénée. Incontrôlable.