Quelques billets nous donnent quelques clefs. Allons à l’aventure :
*Le discours néolibéral invite au progrès, tout en imposant les régressions sociales. Il n’y a d’invite que pour un progrès individuel, « au mérite »… si porté par un réseau. Exemple : le spectacle "Macron qui donne ses papiers au jeune réfugié qui a sauvé un enfant", pendant le forcing législatif pour refouler en masse au mépris du droit européen et universel d'hospitalité. https://blogs.mediapart.fr/joellelanteriorangefr/blog/170518/la-creature-du-capitalisme
*Pour s’émanciper, se défaire du masque imposé par le dominateur. https://blogs.mediapart.fr/douce-dibondo/blog/280518/periple-dune-afrofeministe.
*Dérision par télescopage scandaleux de mots incompatibles."le shopping de l'asile" dit la ministre... Le regard du 1% plus riche sur les plus démunis, chassés par les guerres dues au plus riches... https://blogs.mediapart.fr/agnes-druel/blog/110518/le-shopping-de-lasile-et-les-privileges-de-madame-loiseau
* Importance de rompre avec la pensée par catégories. Para, donc brute épaisse. Zadiste, donc quasi terroriste, qu'il faut casser.
Les catégories "délinquants", puis "musulmans" ont relancé les réflexes de violence colonialiste qui s'était déchaîné le 9 mai 1945 à Sétif, puis à Paris le 17 octobre 1961 ... Aujourd'hui la fabrique des bas de plafond qui voteront FN, ou LR, ou LREM.
* Le langage de l'oppression est la violence même. Il est le sexisme, le racisme. Il est un acte qui façonne violemment le monde.
Le langage divise et rassemble sous des catégories qui précédent la perception.
"(...) C’est que le langage, avant même d’être accusatoire, est accusatif : il force, accuse un trait différentiel qu’il prélève dans la perception immédiate, et élève ce trait discriminant au rang d’un chef d’accusation unique, auquel seront, dès lors, associés toutes sortes de propriétés. Autrement dit, le langage est catégorique : il divise et rassemble, sous des catégories qui précèdent la perception, des propriétés ou des qualités discriminantes. Ainsi à noir, africain, seront spontanément associées des propriétés comme sauvage, innocent, sage, mais aussi bien brutal et hyper-sexuel. Et peu importe ici que ces propriétés puissent être contradictoires entre elles puisqu’il s’agit moins de connaître autrui, comme le fait remarquer Toni Morrison, que de l’identifier, le classer, dans un ordre de rencontres sociales, éthiques ou politiques.
C’est qu’en fait, nous ne rencontrons jamais tout à fait autrui. Il n’est pas de rencontre qui ne soit faussée, pour ainsi dire, par les histoires de race, de sexe, de classe, que nous nous racontons à nous-mêmes à travers le langage. ... "
(A lire dans Regards.fr 19 mai 2018 Aux origines du racisme, la violence du langage. Toni Morrison)
*. L'élite et ceux qui comptent pour rien L'élite est blanche, masculine, est passée par des Instituts supérieurs privés. n'hésite pas à mentir et manier toutes sortes d'arnaques. entourée d'experts et think tanks. Il y a quelques années, la série américaine Dallas, sur la famille de J.R. Ewing en préfigurait le standard européen actuel. Prédateur amoral, cynique, solaire, entouré de femmes soumises et de chacals. Tous redoutant complots et magouilles. Donc s'espionnant entre eux.
Ceux qui comptent pour rien (Macron dixit), sont des exécutants artisans, ouvriers, employés, soignants,... Ou privés d'emploi. Malades, handicapés ordinaires, réfugiés... Les invisibles. Tous suspects sous surveillance de masse. Matraqués s'ils ne se résignent pas.
*.Solidarité, militantisme, Vérité : Le gouvernement en fait des délits passibles de poursuites ! Criminalisation de toute opposition à l'action gouvernementale. Le Conseil Consitutionnel bloque... jusqu'à un réajustement des textes...https://www.mediapart.fr/journal/france/260618/bure-la-justice-annule-la-perquisition-de-l-avocat-des-militant-e-s
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