Le pouvoir non démocratique a besoin de mêler le vrai, le faux et les fausses promesses, pour emporter le consentement sinon l'adhésion. Les discours présidentiels en sont de brillants exemples, qui ont besoin de chorales et médias pour porter écho au loin.
Les gouvernés comportent des ravis toujours réjouis par la belle parole, et qui ne regardent pas trop autour d'eux.
Les gouvernés comportent surtout des gens qui veulent comprendre et ne veulent pas se faire berner encore.
C'est le début de l'émancipation.
Mais ce n'est pas le tout de l'émancipation, qui nécessite l'examen critique au regard de l'expérience, le recueil d'informations, et d'avoir bataillé sur des enjeux qui en valaient la peine.
L'émancipation se construit au cours de combats individuels et collectif, dans lesquels le pouvoir se démasque.
Et dans lesquels son propre devenir, son identité s'élaborent.
Et dans lesquels les objectifs du combat collectif se précisent.
Le peuple se construit dans ces combats qui groupent des initiatives de toutes les couches sociales, en rupture de soumission.
Ainsi se différencie la véritable élite, qui crée la connaissance.
Par opposition aux experts labellisés et financés par des intérêts privés.
La chasse au complotisme, couplée avec la persécution des donneurs d'alerte, relève en réalité des actions de décérébration des foules. Artifices, intimidation pour imposer de laisser faire.
Quant à la vérité, il faut regarder l'évolution de la façon d'appréhender la Grande Guerre, ou les années 65 à 75 autour de mai-juin 68, ou la guerre coloniale au Cameroun telle que des historiens français et camerounais viennent de l'étudier, pour voir que comme l’histoire, la vérité n'est pas un objet à saisir, qui existerait quelque part.
L'histoire et la vérité sont constitutifs de notre identité ouverte au monde, tremplin du futur où nous voulons commencer de nous projeter.
Les post quelque-chose restent indéfinis, faisant croire qu'on serait déjà dans un nouveau monde qui s'impose à notre insu, et que de ce fait, les luttes actuelles seraient déjà sans objet.
L’émancipation dans les luttes trace les nouveaux contours de l’actuelle lutte des classes.
Dans le peuple, toute sa place à la paysannerie de gauche :
Revenir au LARZAC https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/le-conflit-du-larzac-archaique-ou-moderne 3 mars 2018 Pierre-Marie Terral, Larzac, terre de lutte. Une contestation devenue référence, éditions Privat, 2017.
Le Larzac prolongé par 40 ans de lutte à NDDL.
Chacun a place égale deans le peuple, quel que soit le continent d’où sa famille soit originaire, sans avoir à abandonner la culture de ses origines :
Joseph Ki-Zerbo a fondé l’histoire de l’Afrique. Il écrit : L’Afrique est le berceau de l’humanité. L’être humain a émergé en Afrique (…) Nous avons affirmé la nécessité de refonder l’histoire à partir de la matrice africaine. … Nous devions partir de nous-mêmes pour arriver à nous-mêmes. Nous avons cherché de nouvelles sources de l’histoire africaine. (…), sans identité nous sommes un objet de l’histoire, un instrument utilisé par les autres. L’identité c’est le rôle assumé. (…) « Je veux revenir à mes racines » est capital pour la constitution d’une personnalité mûre et authentique. Et l’autre constatant les liens multiples reliant ce continent à toutes les régions du monde dans le tissu de l’histoire du monde. C’est ainsi que ma personnalité s’est posée en s’opposant.
(extraits de l’Introduction à son livre « A quand l’Afrique ? » Ed l’Aube poche essai 2004)
Histoire, historiens et notre identité ; Falsifications habituelles.
"Vade retro Sarrasinas : Que s'est-il passé à Poitiers" Ici https://www.youtube.com/watch?v=HOF8odh4MMM&list=PL0H7ONNEUnnsWDg_hWOH7kxD3wwwGG8rX&index=2 Mais lire aussi les menaces reçues par les deux auteures, Les détricotteuses. Laurence De Cock.