L'excellence est un label apparu dans l'enseignement supérieur et la recherche dans la foulée de la réforme qui proclamait l'autonomie des universités.
En fait d'autonomie, il s'agissait de la réduction des financements publics que les Universités devaient compenser par des financements privés.
Le regroupement d'universités a créé de nouvelles structures de pilotage, ouvertes aux sponsors privés, dont les pouvoirs sur les universités devaient évoluer.
Le critère de l'excellence qualifiait pour la drague aux financements privés,(et publics). Son attribution a fini par être liée au nombre de publications du postulant. Ce qui requérait beaucoup de temps, au détriment du temps consacré à la recherche et à l'enseignement, et devait conduire à de prévisibles dérives, soit au détriment des doctorants, soit à des artifices d'emprunts, ou dans le processus même de recherche pour disposer de résultats à succès de presse.
Le label d'excellence a pris toute sa dimension avec les déchainements haineux de ministres proclamant islamogauchistes les intellectuels critiques, contestataires. Ou ceux dont les recherches et savoirs scientifiquement établis, contredisaient le discours présidentiel et ses dénis, et venaient en faux contre des actes de gouvernement. Ce contre-label écartait évidemment les financements.
Les "excellents" non islamogauchistes prenaient alors une coloration de docilité et d'élasticité de pensée et d'échine.
Nous avons là une bel exemple de la gouvernance néolbérale qui fracture artificellement en deux camps les milieux qui devraient se consacrer à leur mission en dépassant les difference d'opinions. La fracturation est la suivante: pour ou contre le pouvoir despotique sur son cheminement sinueux.