Billet de blog 13 avril 2023

michel-lyon

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RC 163. Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.

... "Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte. Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement. Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre."

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Je relaie ici les mots de Soulévements de la Terre dont les actions fédérées protégeant les biens communs et le Vivant, sont profondément légitimes. Le gouvernement agit au service de la cupidité d'intérêts particuliers, certes puissants : il est illégitime à vouloir interdire ce mouvement, illégitime à violenter le mouvement populaire. Illégitime à vouloir bloquer les Droits de l'Humain. Michel-Lyon.

"Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière.

Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant.

On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.

Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement.

Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre."

https://lessoulevementsdelaterre.org/

Extrait de l'Appel à la Saison 5 :

(...)

Trouver des leviers contre l'accaparement des terres par le complexe agro-industriel : 

Les rapports s'accumulent pour pointer la disparition de la paysannerie, la concentration des terres et la crise des vocations agricoles. Le développement technologique du complexe agro-industriel (pesticides et fongicides, robotisation, numérique et modifications génétiques) rend possible un agrandissement sans limite des exploitations et une concentration inédite des terres agricoles. Comme le souligne le dernier rapport en date - publié par Terre de liens et les Amis de la terre - en dix ans, 100 000 fermes ont disparu en France ! Avec les départs à la retraite massifs qui s'annoncent, c'est 5 millions d'hectares de terres agricoles qui sont menacés d'être absorbés par l'agro-industrie. Ce constat est bien documenté, mais nécessite de définir et renforcer des leviers d'actions collectifs pour enrayer le processus et favoriser l'installation d'une nouvelle génération de paysan.nes. C'est l'objet des réflexions stratégiques de long terme qui se poursuivront cette saison avec différentes organisations paysannes. Elles s'accompagneront d'actions à l'encontre des nouvelles formes de remplacement des paysans par l'agriculture numérique et ses chimères.

En finir avec les méga-bassines  

Alors que nous traversons une sécheresse hivernale sans précédent, nous continuerons cette saison de nous opposer vigoureusement aux fausses solutions de la FNSEA et du gouvernement en nous mobilisant contre les méga-bassines dans les Deux-Sèvres et partout en France. Avec en ligne de mire l'obtention d'un moratoire sur tous les projets existants !

Leur barrer la route 

Le développement effréné des infrastructures de transport est une des causes majeures du ravage : réchauffement climatique, destruction du vivant, artificialisation massive de terres agricoles, de zones humides et de forêts. Aller plus vite, toujours plus vite. Densifier sans cesse les flux qui font tourner la méga-machine. Étendre partout les tentacules de la métropole. Il y a aujourd'hui bien assez d'autoroutes, d'aéroports et de lignes grande vitesse ! 

Outre-Manche, les années 1990 furent marquées par les road protest, un mouvement écolo audacieux et créatif, mêlant occupations, blocages et sabotages, cabanes dans les arbres et teufs sur les autoroutes. Il était parvenu à arracher l'abandon de 80% du programme routier britannique de l'époque. C'est une inspiration pour relier aujourd'hui les multiples luttes locales contre différents projets absurdes : contournement routier de Rouen, autoroute Castres-Toulouse, ligne grande vitesse Lyon-Turin. En axant notamment cette saison sur les infrastructures de transport, nous voulons renforcer les dynamiques de lutte autour de cette question cruciale, et tisser de nouvelles alliances avec la coalition «La déroute des routes», en France  comme avec le mouvement NoTAV dans le Val de Suza en Italie. 

Depuis deux ans, la lutte contre les méga-bassines a connu une accélération sans précédent,

tant dans la diversification des gestes de contestation, que dans la participation.

En septembre 2021, le chantier de la méga-bassine de Mauzé-sur-le-Mignon est joyeusement envahi par 500 personnes et un convoi de tracteurs : une pelleteuse désarmée, des manifestant.es qui résistent face à la police.

Le 6 novembre 2021, 3 000 personnes se détournent volontairement du chantier de Mauzé-sur-le-Mignon, gardé par plus de 1 000 flics et à l'intérieur duquel des agriculteurs de la FNSEA et de la Coordination rurale les attendent de pied ferme. Et pour cause, le cortège préfère démanteler la bassine voisine de Cram-Chaban. Celle-ci est débâchée par la foule et sa pompe démontée avec la Confédération paysanne. Pour la coordination Bassines non merci (BNM), Confédération paysanne et Soulèvement de la terre, ce geste atteste l’impératif politique de stopper ces chantiers et plus que par des manifestations classiques, cela passe par le désarmement collectif des infrastructures.

En mars 2022, à la Rochénard, la coordination choisit de ne pas aller dans la zone rouge et la foule de 6 000 personnes décident plutôt de démonter les canalisations voisines d'une bassine en construction.

Les 29-30 octobre 2022 pour la première fois à Sainte-Soline, 8 000 manifestant.es divisés en trois cortèges aux tactiques différentes bravent les lignes de gendarmes. L’un des trois envahit la bassine après des affrontements conséquents, avant d’être rejoint par les autres cortèges en farandoles. Néanmoins, le cortège qui a occupé brièvement le chantier essuie un feu nourri de grenades offensives et la fin de la manifestation est marquée par une configuration d'affrontements qui préfigurent les limites auxquelles nous nous sommes heurté.es le 25 mars dernier : un unique point de fixation face au dispositif policier qui garde la bassine.

À l'issue de cette action, le chantier est mis à l'arrêt pendant deux semaines du fait de l'arrachage des grilles qui l'entouraient, mais surtout parce que la visibilité et le rapport de force autour de ces projets a désormais franchi un seuil.

Si nous ne pouvons pas toujours stopper complètement les chantiers, nous pouvons participer à créer une situation ingérable et trop coûteuse pour nos adversaires. Sur seize bassines prévues dans les Deux-Sèvres, seulement deux sont sorties de terre. Aucun autre chantier n'a pour l'instant démarré, alors que plusieurs sont programmés. On peut y voir une conséquence directe des manifestations portées par les organisations, mais aussi sans doute du travail anonyme d'artisans nocturnes qui ont désarmé treize bassines dans la région, couplé au travail colossal de contre-enquête scientifique permettant de défaire les arguments de l'agrobusiness.   Extrait de : https://blogs.mediapart.fr/les-ami-es-des-soulevements-de-la-terre/blog/170423/celles-et-ceux-qui-ont-marche-sainte-soline

(...)

https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/appel-saison-5

https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/120423/sainte-soline-enquete-sur-les-12-agriculteurs-qui-profiteront-de-la-megabassine

https://reporterre.net/Pres-de-Rouen-l-armee-de-la-foret-contre-un-projet-routier?   utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=nl_hebdo     « Ce faux contournement est est en fait un vrai contournement ouest de Paris », résume la militante.

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