Au nom de l'emploi, des milliards de fonds publics subventionnent les sociétés privées. Où sont les centaines de milliers d’emplois promis? Au nom de l'emploi, les grands travaux inutiles. Au nom de l'emploi, Disneyland s’est fait payer une gare TGV…
Mais quel emploi ? Qu'en sera t'il des 700 emplois (!) brandis par certain futur Centre de vacances pour justifier des cofinancements publics et justifier de dévaster des parcelles naturelles. Ou pour faire défiler des populations locales (1700 personnes hier, à Roybon, parait-il!) ???
- L'encadrement sera pourvu par promotion provenant d'autres centres ;
- les amuseurs chargés de distraire des gens riches qui s'ennuient, seront des professionnels indépendants et des contrats aidés d'"accompagnateurs"
- le gros du travail d'"espaces verts" sera mis aux moins coûteuses des entreprises spécialisées de la région
- Restera pour Roybon et localités de proximité des autres Centres, l'offre de quelques emplois aidés, et de prestations de ménage, de services de restauration divers jusqu'à des heures extrêmement tardives : Emplois morcelé, emplois sous-traités, emplois déqualifiés, emplois sous-payé, qui disloquent la vie privée, qui nécessiteront de lourdes durées de trajet domicile-travail…, et sur siège éjectable.
Et le reste dela Forêtde Chambarand sera colonisé, quadrillé de parcours à VTT, en squad, à cheval etc... et les inévitables golf, courts de tennis et autres….
Pire : ces Centres ne seront ouverts que 4 ou 5 mois par an !
En réalité la destruction massive des emplois du secteur privé se poursuit, par faillites et délocalisations, pour une course au profit boursier toujours plus alléchant, ou parce que les multinationales écrasent leurs sous-traitants.
L’emploi dans la fonction publique et des services publics, est dégradé en bureaucratie qui « traite » (du verbe traire) une « clientèle », qui épuise les exécutants et organise une irresponsabilité qui grandit avec le grade, les directeurs devenant toujours plus nombreux, plus payés et recrutés par copinage. La fonction publique et les services publics, depuis la Libération opéraient une gestion compétente et équitable des politiques publiques, et non plus la bureaucratie paresseuse décrite dans le littérature du 19° siècle. Les réformes néolibérales conçues par l’UE et imposées sur toute l’UE ont eu pour effet de tuer l’esprit de service public, remplacé par des logiques commerciales abusant d’une « clientèle » captive. Pourri à tous les niveaux par des partenariats ruineux en fonds publics « public-privé ». Ainsi a été dégradé l’emploi public, inefficace et coûteux, pathogène pour ses exécutants.
La république minée de l’intérieur.