L’attaque promise contre le droit du travail, dès que l’Assemblée sera élue, ( ruine du droit du travail et vague de « plans sociaux »), sont deux pièces d’une offensive globale qu’il faut combattre globalement.
Le fondement est une structuration de l'économie en structures mafieuses, chacune composées de filiales indépendantes, délocalisables à tout moment, et d'un vivier de sous-traitances interchangeables. Tout est précarisé.
Tous les niveaux de décision, si petits soient-ils, sont soumis à des tentatives structurelles de corruption morale et matérielle.
Cette structuration englobe le secteur privé et les administrations et décideurs publics, étroitement imbriqués. La confusion d'intérêts se généralise à tous les niveaux de l'Etat et des partis labellisés "de gouvernement".
La tête de chacune de ces structures mafieuses concentre le profit.
Chaque niveau reporte l'abus de position dominante sur tout ce qu'il y a en dessous, et tente d'évincer le voisin d'à côté ou du dessus. Chantage permanent et généralisé de reporter la sous-traitance au moins disant. *
Les niveaux supérieurs des multinationales sont changeants et non localisables, protégés par des sociétés écran. La fonction sociale de l'entreprise, la qualité sont écrasées en même temps que les salariés.
Irresponsabilité croissante avec le niveau,
et siège éjectable généralisé.
Le mécenat exonéré d'impôt, qui remplace les financements publics, remplace le droit égal pour tous, par le bon-vouloir aristocratique, l'arbitraire, la censure masquée.
Les exécutants de dernier ressort mis en concurrence immédiate sont des populations à faible niveau de vie en Europe, et sur d'autres continents ; des travailleurs détachés par des loueurs ; des artisans prolétarisés, des "indépendants", des autoentrepreneurs privés de toute garantie, vis-à-vis de qui, le donneur d'ouvrage n'a aucune contrainte…et des « stagiaires »…. , et des travailleurs non déclarés.
Sous la répression des réfugiés, se constitue leur mise en esclavage. En Europe et à plus vaste échelle sur le continent africains. (Sahel / Niger)
A tous les niveaux, l'humanité de chacun est niée. Tous les coups tordus sont pratiqués.
La frénésie macronienne à supprimer les planchers de salaires, se réfère à la pratique de donneurs d'ouvrage qui n'annoncent aucun prix pour la tâche annoncée : ils veulent que chacun des demandeurs d'ouvrage dise son prix afin de le" casser, et de choisir le plus miséreux, à qualification égale.
Selon le même schéma, comités d’entreprise, syndicats, et salariés consultés par référendum, seront un à un soumis au chantage de les remplacer par un concurrent moins disant.
Dans la recherche et dans la production d’images, le vol du travail par des sociétés établies n'est pas rare.
L’enquête reste à faire, parmi toutes les fermetures, sur la proportion de travailleurs qui, préalablement ont subi des pertes de salaires, des heures travaillées et non payées, et sont quand même au chômage, avec une allocation réduite d’autant.
Telle est la machine que la mondialisation néolibérale a constituée au cours des 30 dernières années,
L’énorme mensonge du « Ruissellement » (l’enrichissement des plus riches profiterait à tous) est démenti depuis trente ans sur tous les continents. Ce qui ruisselle, c’est la brutalité des profiteurs et le dénuement.
Le MEDEF a même lancé plusieurs offensives pour détruire le régime de ressources des travailleurs intermittents du spectacle, qui indemnise (en partie) le temps de travail hors spectacle des artistes et des techniciens spécialisés. Ce régime devrait être étendu à l'ensemble des personnes en emplois précaires.
Au lieu de cela, les indemnités de chômage sont constamment rabotées et la pression accrue pour contraindre aux petits boulots de m...
Chacun des gouvernements précédents, (dont Macron) y a contribué avec zèle, et en a été définitivement déconsidéré. Au tour de E. Macron et E. Philippe.
Le combat qui commence maintenant doit prendre en compte la totalité de cette machinerie, et viser à grouper tous ceux qui sont laminés, quel que soit son statut juridique.
Le vote aux élections Législatives doit éliminer tous ceux qui seront complices de ces malversations de grande ampleur..
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Grève à Londres contre les contrats 0 heures https://blogs.mediapart.fr/thomas-portes/blog/050917/greve-des-employes-de-mcdonalds-londres-pour-denoncer-les-contrats-0-heure
"Mais c'est quoi exactement un contrat 0 heure ? Avec ce type de contrat, l'entreprise peut appeler les employés pour travailler uniquement quand elle en a besoin et les payer seulement pour le nombre d’heures effectuées. De plus, avec ces contrats, l'entreprise n'a aucune d’obligation de donner des heures aux salariés ! Comment organiser sa vie quand il faut rester disponible toute la journée en attendant le coup de fil qui permettra de bosser quelques heures ?
De plus, la flexibilité n'est pas la seule particularité de ce contrat. L'autre grande caractéristiques est l'imprévisible. Jamais avide d'innovation pour généraliser l'exploitation avec le contrat 0 heure, le patron peut informer le salarié de l’annulation de ces heures de travail au tout dernier moment."
https://www.mediapart.fr/journal/economie/110717/le-gouvernement-veut-encore-affaiblir-les-prudhommes?onglet=full
https://www.mediapart.fr/journal/economie/220517/nouvelle-loi-travail-lelysee-et-le-gouvernement-en-ordre-de-bataille
*Un modèle de référence pratiqué de longue date peut s’observer dans la valse des entreprises de nettoyage, ou de restauration collective sur un même lieu.
https://www.mediapart.fr/journal/economie/240517/en-ariege-un-projet-minier-conteste-prospere-sur-fond-de-paradis-fiscal/commentaires
Dans son billet du 26 juin 2017, Dominique G Boullier rédige son témoignage d'ancien entrepreneur :(...)"Note personnelle : Je suis moi-même dans cette situation : j’ai été entrepreneur, je suis considéré comme un « entrepreneur de recherche » et j’ai toujours soutenu cet esprit d’entreprise, tel que le définit Michel Volle. Mais en tant que chef d’entreprise, j’ai dû subir le statut de sous-traitant de grands groupes internationaux, puis en tant que chercheur dans le numérique, j’ai vu toutes les promesses d’internet et du web détournées par les grandes plates-formes depuis les années 2000. J’ai surtout compris que la puissance financière de ces firmes plates-formes seule expliquait le succès de leur solution, qui visait à écraser les autres pour générer des oligopoles, en altérant tout le réseau à leur profit et en réalisant une prédation de données personnelles à une échelle inédite. Dès lors j’ai depuis 2003 (in ma « boussole cosmopolitique ») explicitement désigné le capitalisme financier ( que j’appelle désormais le capitalisme financier numérique) comme un ennemi de toute démocratie, associé aux autres ennemis que sont le scientisme et la technocratie d’une part et le racisme et la xénophobie de l’autre. Les élections récentes n’ont donné le choix final qu’entre ce dernier ennemi et un Macron porteur à la fois du technocratisme et du soutien à la finance. On comprend que l’abstention ait été élevée. Pour ma part, je fais désormais partie de ces révoltés dont parle Volle, ceux qui sont générés par la toute-puissance de ces prédateurs. J’aimerais pouvoir réconcilier cet esprit de révolte, qui engendre évidemment conflit voire violence, et l’esprit positif de l’entreprenariat." (...)