Billet de blog 17 juin 2014

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R8 Cheminots 2014 Empêcher que la concurrence se joue sur les conditions de travail

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En Grande-Bretagne, la privatisation du transport ferroviaire, dans les années 90 , années de la libéralisation brutale par Thatcher, son ouverture à la concurrence avait abouti en 1999 à un terrible accident. Entretien des matériels négligé, défauts d’information et coordination entre les entreprises privées, dilution des responsabilités qui fait que personne n’est responsable de rien et que chacun essaie de piéger ses concurrents, se sont révélées en être les causes profondes.

Le système ferroviaire suédois est également scindé (1988) et semi-privatisé.Depuis 2010 : une série d'opérateurs privés ont fait leur apparition, comme la Deutsche Bahnallemande ou le luxembourgeois CFL,...et Veolia qui s'est emparé en quelques années de plusieurs lignes de trains inter-régionaux, des lignes trans-frontalières avec la Norvège, ainsi que la majeure partie du réseau méridional suédois. Un mouvement de grève a été lancé le 2 juin 2014, car Veolia a remplacé les contrats à temps plein, avec droits garantis par des contrats « zéro heure » Le contraat zéro haure permet à l’employeur de ne faire appel et de ne payer chaque travailleurs que ponctuellement, aux moments où il en a besoin ! 

Depuis la division de la SNCF en trois sociétés clientes entre elles, ouvertes au privé, le premier gros loupé après l’accident mortel de juillet 2013,  est l’achat de trains plus larges que les quais de gare qu’il a fallu retailler, Pas de morts, ni de blessés, heureusement,  mais un coût très important :Avec le néolibéralisme, l'esprit bureaucratique remplace l'esprit du service public.

Les Matins de France-Culture de ce jour, 17 juin 2014 ont permis d’entendre les explications complètes et détaillées des syndicalistes.

En plus des objectifs déjà relayés par la presse, le rapport de force actuel veut débloquer l’aboutissement d’une convention collective des transports ferroviaires qui s’impose aux employeurs du secteur et empêche que la concurrence se joue sur les conditions de travail.

Lourd combat, car les textes européens sur la durée du travail par exemple, dictés par le patronat, sont peu protecteurs, et la cupidité du patronat sans limite.

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