Brandt, 1er Groupe français du gros électroménager, a été acheté en 2005 par Fagor. qui a délocalisé petit à petit la fabrications des 5 usines en Pologne : 90% des lave-linge vendus en France. Fagor soutenu par un financement public, a investit 38 millions dans son usine polonaise entre autres, pour délocaliser celle de Lyon, et avait programmé l’arrêt total de la production d’ici 2015.
En avril 2011, Fagor a vendu l’usine de Lyon à un petit entrepreneur qui crée SITL, en vue de nouvelles fabrications : filtres, voiturettes électriques et sous-traitance (en chaudronnerie, maintenance de batteries et de machines tournantes, assemblage de sous-ensembles photovoltaïques), tout en poursuivant la fabrication des derniers lave-linge autant que possible, car les nouvelles fabrications se vendent mal, et occupent moins d’une centaine de salariés.
Une idée creusée depuis quelques années, intéresse aujourd’hui l’ensemble des salariés : reprendre les machines usagées, les démonter, contrôler et trier les composants pour réutiliser ceux encore en bon état dans une fabrication TOP déjà pratiquée dans d’autres branches industrielles. L’UR SCOP réalise une étude de faisabilité.
Ce projet d’économie circulaire envisagée en Scop se justifie par la réduction du gaspillage industriel.
La Région,la Villede Lyon se montrent intéressées par le projet. Mais le gouvernement n’est pas décidé à obliger le repreneur potentiel de Fagor-Brandt à laisser le droit aux salariés de Lyon de reprendre la fabrication : il faut pour cela une concession sur une marque et sur les brevets.
En attendant, la lutte continue. Depuis mi novembre, deux actions de rue par semaine, le blocage du pont Pasteur, ou bloquer le PDG jusqu'à qu'il signe un engagement à payer les salaires intégraux de décembre, entre autres actions… et la ferme intention de ne pas laisser détruire les emplois par les repreneurs attendus, ni liquider l’usine par le tribunal de commerce. Celui-ci a reporté son jugement au 31 mars.