Le préambule des lois, leur présentation publique sont toujours des modèles de vertu et les opposants de mauvaise foi, forcément.
Puis l'application révèle la véritable finalité, fort éloignée. Les passagers clandestins peuvent remplir la fusée. Parfois, c'est un amendement glissé vers 2 heures du matin.
Procédé très ancien. Systématique sous ce quinquennat.
Longuement échaudé, le public est de plus en plus difficile à berner.
Il s'y ajoute la pratique de la cascade, flot ininterrompu de lois à cadence telle qu'aucun débat n'est possible.
Vis à vis du public, les gouvernements comptent sur l'oubli. Les effets de la loi ne deviennent visibles que bien plus tard et on ne fait généralement pas le lien. Les débats et contestations dénoncées comme procès d'intention, complotisme, sont oubliés. Alors que les pire craintes se confirment et sont choquantes.
De surcroît, aucun bilan des réformes précédentes n'est présenté. Au contraire, on affirme faussement que "jusque là, rien n'a été fait.
La "transcription du droit européen" est souvent aussi viciée, qui ajoute en fraude quelques passagers clandestins contraire au droit général européen.
Ainsi la loi proposée protégeant les secrets de fabrication ajoute au droit existant la protection des tromperies, arnaques, abus, qui pourrissent les rapports entre fournisseurs et clients, entre société et fisc, comptes truqués et État, et autres moyens pour fausser la concurrence, au péril de la santé et de la nature, et qui sont de puissants moyens d'enrichissement.
Libérer l'initiative sans entrave d'aucune sorte, ni morale, ni d'intérêt général : ce sont des loi néolibérales pur jus.